04 août 2011

Réseaux sociaux : Google à la quête du Graal

Je suis con. Ca fait deux ans et demis que j’utilise Google Reader mais uniquement comme agrégateur de flux basique et je n'avais jamais fait attention à son volet réseau social, avec abonnement, partage d'information, ... C'est la première source d'informations pour bon nombre d'entre nous, abonnés à des journaux, des blogs, ... Google est-il en train de mettre Google Reader au centre de son réseau social en cours de construction ?

Aujourd'hui, avec Google Reader, je lis les billets des blogs ou site auxquels je suis abonné. Ensuite, je clique sur le blog pour commenter si nécessaire et backtweeter si pertinent puis je passe à l'entrée suivante de mon reader.

J'aime bien le beau bordel ; les billets ne sont pas triées dans mon Reader. J’y passe d’un blog geek, à celui d’un copain en voyage autour du monde, en passant par une blogueuse cuisine avec qui j’ai sympathisé dans twitter et des machins politiques…

Mais je me rends compte, aujourd’hui, que je connais assez peu Google Reader.

Depuis le début du mois dernier, avec la sortie de Google+, j’étudie tous les outils Google, que je connais (ou croyais) connaître. Le dernier en date était Google Buzz (voir mes récents billets).

Ce matin, j’ai lu quelque part que les billets que je partageais dans Google Reader étaient aussi dans mon profil Google (et profil Google Plus). J’ai voulu vérifier (j’ai d’ailleurs oublié de vérifier, j’ai le temps. Et je me suis fait engueuler par Pierre, mon illustrissime coach de Googleries parce que je l’avais déjà partagé dans Google Buzz.

Je vous préviens. Je ne sais pas où sera partagé le présent billet. Vous n’avez qu’à l’imprimer et le coller sur la porte des toilettes, au bureau, pour le partager avec vos collègues.

Toujours est-il que je ne me suis plongé dans Google Reader, le machin que j’utilise au quotidien depuis 30 mois.

J’ai réalisé que :
-         des gens sont abonnés aux informations que je partage,
-         je suis abonné aux informations que partagent des gens (j’avais du cliquer il y a quelques années, sans faire gaffe),
-         on peut commenter les informations partagées.

Google Reader est à part entière un outil de réseau social. Amen. Je n’ai plus qu’à partager, aussi. Les machins qu’on partage dans Google Reader peuvent (selon le paramétrage) se retrouver dans Google Buzz. On peut alors papoter dans les commentaires de Google Buzz et de Google Reader, les commentaires sont fusionnés.

Il y a juste un problème, signalé par Cyril M., en commentaire d’un de mes propres billets que j’ai partagé : « J'ai donc pu lire ce post dans mon Reader (normal), une 2eme fois dans mon reader (car partagé), dans Buzz (puisque partagé), sur le twitter de JegounBlogs, dans le twitter de LeftBlogs (et je ne compte pas les futurs RT). Dommage que je n'ai pas accès à G+ pour voir s'il y est aussi. :) »

Je ne doute pas que Google est en train de résoudre ce fâcheux problème.

J’en ai quand profité pour engueuler Cyril M. qui vient d’avouer qu’il ne suit pas la page Facebook du blog, ni mon propre compte, ni mon autre compte Twitter. Non mais sans blague…

Plaisanterie mise à part, quand un utilisateur voit un truc dans son Google Reader, il faudrait qu’il ne les retrouve pas une deuxième fois dans Google Buzz et une troisième dans les trucs partagés par Google Reader.

Tiens ! Vous avez vu, en haut du billet, l’illustration. Elle représente ma liste de partage, c'est-à-dire ce que voient le gens en consultant directement l'URL. Jusqu’à 10 minutes en arrière, je ne connaissais pas l’existence des listes de partage. Vous ne trouvez pas que le look se rapproche furieusement de celui mis en place progressivement ? Dadavidov sera content…

Avec la montée en charge de Twitter et de Facebook, on s’est tous précipités dans ces machins pour partager les informations, c’était vachement branché, à l’époque. J’avais complètement laissé de côté les machins de Google…

Maintenant, Google Plus est à la mode… Google fait les derniers développements (au fait, z’avez vu ? Ils devaient ouvrir les inscriptions sans invitation à fin juillet, ce n’est pas encore fait) et va mettre en place un superbe atelier avec plein d’outils, où chacun pourra partager comme il veut, avec, à la base, l’agrégateur de flux et où chacun pourra suivre des abonnements, des flux, des gugusses, comme il veut.

Un exemple ? Moi.

Quand j’aurai fini un billet, je pourrais le partager « quelque part » (je ne sais pas quelques outils auront été développés par Google) et ils seront visibles :
-         à mes abonnés Google Buzz,
-         aux abonnés au blog correspondant Google Reader,
-         à ceux abonnés à mes listes de partage Google Reader,
-         probablement (je ne sais pas comment, peut-être) à mes abonnés Google Plus, éventuellement ceux qui sont présents dans certains cercles.

En tant que lecteur, je continuerai à lire dans Google Reader les blogs auxquels je suis abonnés et partagés par ceux dont je fais partie des listes de partage. D’un clic, je pourrais les partager :
-         à mes abonnés Google Buzz,
-         à ceux abonnés à mes listes de partage Google Reader,
-         probablement « à mes cercles » Google Plus.

Ensuite, je pourrais aller voir Google Plus ou Google buzz d’autres informations qui auront été partagées…

Quelles que soient leurs habitudes, les Internautes découvrir des informations partagées par d’autres ou de sources auxquelles ils sont abonnés, et pourront la partager où ils voudront, avec la méthode qu’ils voudront utiliser, …

Google a réussi un truc délirant : fournir différents outils « de même fonctionnalité » mais bien différents, chaque internaute faisant ce qu’il veut…

Le plus sera « l’intégration finale », quand les blogs Google (Blogger, comme le mien) partagerons les commentaires aux billets avec le partage de ces billets que j’aurais fait lors de leur publication…

Le graal.

Surtout pour Google…

11 commentaires:

  1. Un problème sur lequel je planche depuis une belle lurette.
    Pourquoi je n'arrive pas à récupérer la liste de partage d'un certain nicolas, alors que j'ai déjà GdeC ou Petit_louis dans mon "suivi d'activité"

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  2. Reparle moi de ça demain. J'ai peut être bloqué un truc.

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  3. google me fait peur. J'ai l'impression qu'il cherche à tout connaître de nous avec ces nouveautés tel que G+, comme facebook QUOI. Mais je peux me tromper bien entendu
    Suis peut-être hors sujet

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  4. Personnellement, j'attends avec impatience cette fusion.
    Les duplication (voire triple...) m'ennuient un peu, et je trouve surtout dommage de ne pas y avoir accès directement dans ma timeline de +.

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  5. Pierre,

    Il fait que chaque utilisateur s'y retrouve sur le long terme... Laissons Google bosser.

    Dominique,

    La question n'est pas là. Qu'est ce qu'on en a à foutre qu'ils nous connaissent ? Et surtout qu'en ont ils à foutre de nous connaitre ? Ça ne leur rapporte pas d'oseille...

    L'avenir est à plus long terme (phrase con). L'enjeu est de savoir qui maitrisera la télé le jour où elle sera un pc.

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  6. Si si, ça leur rapporte du blé !
    Ça leur permet de vendre nos profils de façon de plus en plus précise.
    Mais bon, même sans ça, en se contentant de nos recherches, google peux déjà avoir une idée assez précise de qui on est et de ce qui nous intéresse.
    Quand je fais une recherche sur des recettes de cuisine, android ou le jeu de rôle, il suffit d'additionner tout ça pour avoir déjà une bonne idée de ce qui m'intéresse, non ?

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  7. Pierre,

    C'est l'inverse ou presque. Quand tu passeras par internet pour regarder la télé (dans cinq ou dix ans toutes les télés ne seront que par internet) et que tout le monde fera pareil, Google ou Facebook seront en mesure de savoir ce que les gens font, quelle chaîne ils regardent et quelle interactions ils auront. Ils pourront donc tuer médiametrie et tous les gueuses qui vendent de la pub pour la télé.

    Certes, la connaissance de chaque gugusse permettront d'orienter les pub, mais ça ne sert à rien : ils ne connaitront l'impact de la pub que par les actes d'achat commis par chacun.

    De ça, il fait s'en foutre, c'est inéluctable et pendant la pub, je vais pisser.

    Par contre, ils auront une connaissance globale du vrai fonctionnement de la pub sur le net et surtout sur la télé (puisque ça sera pareil). Et ça ça vaut une fortune.

    Par contre, ils n'ont rien à monétiser de nos profils ou presque !

    En tant que gros utilisateurs des réseaux sociaux, on s'imagine que tout le monde est comme nous. Mais non... Les gens seront identifiés par un compte Google ou Facebook pour regarder la télé ! Tu préfère qui ?

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  8. "Par contre, ils n'ont rien à monétiser de nos profils ou presque !
    "
    ==> tu fais un billet dessus ? J'essaye de retrouver un certain nombre de billets que j'avais trouvé à gauche et à droite fin juillet sur la polémique du pseudonymat sur google+, les mecs ont l'air d'y croire dur comme fer à la monétisation des profils. Pour ma part, je les crois car ils ont l'air d'y avoir pensé très fort...

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  9. Mouarf ! J'ai déjà fait des billets sur le sujet. Les gugusses sont des prétentieux qui ne représentent même pas 1% de la population. Ils s'imaginent représenter quelque chose pour Google et Facebook alors que ces derniers ne s'intéressent qu'aux 99% qui s'en foutent.

    La monétisation individuelle des profils ? Mouarf ! Que va faire Google ou Facebook de savoir que je suis au bistro... ? Et que Kévin préfère Samsung à Nokia ?

    Toi même, crois tu vraiment qu'un pub à la télé puisse avoir infléchi ton comportement de consommateur ? A part un paquet de nouilles à la marge : non.

    La pub a la télé n'a que peu d'intérêt commercial directement. Elle se contente de jouer sur l'image de la marque, c'est du long terme.

    Par mon profil, les annonceurs vont savoir que je préfère la bière légère : ils ne me feront pas changer d'avis. Par contre, ils feront peut-être changer d'avis à des mecs qui font des bières spéciales. Mais quel imbécile aurait tendance à penser que changer la pub sur mon réseau social et mon blog pourrait changer quelque chose à ma consommation de bière ?

    Par contre, un jour, quand il faudra se connecter à la télé avec un compte facebook ou google, ils ne sauront pas ce que je fais sur mon réseau social mais ils sauront ce que j'achète puisqu'ils sauront où j'ai cliqué.

    Ca n'a rien à voir avec le réseau social et avec mon profil personnel.

    Tu fais un sondage auprès de milliers de Français, la plupart des gens te diront qu'ils ne sont pas sensibles à la pub. Les blogueurs aussi.

    Cela dit, si un réseau social arrive à détecter que ta couleur préférée est le vert, qu'est ce que t'en a cirer que les pubs que tu reçois pour les produits à chiottes soient verts ?

    Toujours est-il que c'est bien la connaissance globale que pourra monétiser google ou facebook... Pas ton profil à toi dont personne n'a rien à cirer.

    Et c'est bien con pour le blogueur influent qui se retrouve relégué à la simple position de consommateur idiot.

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  10. Je ne suis pas d'accord sur le fait qu'ils ont rien à fouttre de connaitre notre profil. L'anonymat a quelque chose de bien sur internet. Tu en avais fait un billet. Je veux pas que mes collègues connaissent mes tendances, mes besoins, mes envies et c'est ce qu'il risque de se passer. Prenons facebook je crois que c'est le pire et pour g+ comme je te l'avais dit, j'ai supprimé mon compte et je m'en porte pas plus mal. Internet pour moi c'est la liberté, mais je serai prêt à tout lâcher le jour où l'on nous obligera à mettre sa vraie identité.
    Non sans dec, de plus en plus on nous interdit des choses dans notre vie, de plus en plus on nous restreint notre liberté.

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  11. Dominique,

    Tu confonds anonymat dans ta navigation et même vis à vis d'un opérateur internet avec la connaissance du profil.

    Je ne facebooke pas de manière anonyme, mais je serais anonyme, Facebook pourrait aussi cibler la publicité qu'il me propose sur les marques de bières...

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