09 février 2015

La durée du travail [et le numérique]

Nous avions une grande réunion interne, cette après-midi. A la pose, j'étais à côté d'un groupe de collègues qui ronchonnaient sur le thème "on travaille trop". Une d'elles a dit : "dorénavant, j'arrive à 8h30 et je pars à 17h, ça commence à bien qu'on me fasse faire plus". Les autres partageaient sont avis. C'est amusant comment les gens confondent les horaires idéaux et les horaires réalistes.

8h30 est l'heure d'arrivée au plus tôt compte tenu du temps de trajet après avoir déposé ses enfants à l'école. Ce n'est pas l'horaire idéal, c'est le seul qu'elle puisse respecter. Il ne prend pas en compte les difficultés de transport qui font qu'elle arrive probablement un jour sur deux à 8h45.

Compte tenu d'une pause café d'un quart d'heure le matin, d'une autre l'après-midi et d'une heure pour déjeuner, cette honorable collègue de travail est invitée à me dire comment elle compte faire 7h48 de travail dans sa journée (soit 39 heures par semaine sur 5 jours), sans compter le temps passé sur internet ou au téléphone pour régler des trucs personnels.

Pourquoi je parle de ça, ici, moi ? 

Parce que, dans son dernier billet, l'ami Pierre explique que le numérique provoque des "burn out". Ce qui provoque des burn out est aussi que, dans le numérique, le salarié n'a plus de "chef au cul" et travaille de moins en moins, s'imaginant assez grand pour savoir tout seul ce qu'il a à faire.

3 commentaires:

  1. Cette honorable collègue n'est pas au 35 heures ?

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  2. je suis d'accord que c'est peut être plus cool pour l'employé qui se croit autonome avec le numérique et inversement, plus dur, pour les cadres. Commentaire ultralibéral sur blog de gouvernement mais cela me fait marrer.

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