Hier, il y a eu une étape très importante dans mes chantiers
visant à adapter la maison dont j’ai hérité à mes appétences : une équipe
de professionnels est venue débarrasser la maison des derniers éléments que je
ne voulais pas conserver. Il s’agit du bordel accumulé par mes darons dans la
cave, d’une partie de leurs livres et de quelques meubles.
Je vais y revenir mais je souhaite tout d’abord reprendre un
sujet que j’évoquais dans un récent billet : ça a été long. Je serai
propriétaire de la maison depuis deux ans le 13 juillet. Je donnais quelques
explications mais le hasard a fait que, pendant que les lascars transportaient
des bricoles vers la benne, j’ai discuté avec un pote qui avait perdu ses
parents et qui avait aussi eu une barraque à vider. En fait, j’ai un âge où c’est
assez fréquent. Par exemple, j’ai un collègue de bureau qui s’occupe de la
succession d’une de ces tantes, tout comme d’ailleurs une belle sœur qui a du
le faire il y a un an ou deux… J’en oublie très certainement. Les gens sont
généralement pressés pour deux principales raisons : se débarrasser d’une
corvée… et permettre la vente des biens, au moins pour payer les droits de
succession.
Ce n’est pas du tout mon cas : je n’ai aucune raison
particulière pour accélérer les opérations (sauf pour recevoir des proches dans
de meilleures conditions). Les pièces à vivre sont très bien, très propres
(certaines ont du mobilier ou une décoration franchement d’un autre temps,
néanmoins). Je parlais de ma cave, par exemple. Je me fous totalement de cette
pièce et du bordel qu’il peut y avoir. A la limite, j’aurais pu condamner la
porte et oublier : je n’ai pas besoin de cave (sauf la partie avec le vin,
hein !), je n’ai rien à stocker.
Surtout, prendre mon temps m’a permis d’affiner ma réflexion sur
les travaux mener et j’ai tout de même pu faire un tas de tâches intermédiaires
pendant cette période.
Mais là, c’est fini (à part le jardin) et je peux me
concentrer sur la « reconstruction ». Cela change tout et je m’en rends
compte depuis le départ de mes ouvriers ! En fait, il y a eu un déclic
quand ils ont eu fini de supprimer des meubles dans mon bureau, celui où je
passe mes journées de télétravail : je suis naturellement allé sur le
balcon pour « prendre l’air » alors que, le matin encore, il fallait
que « j’enjambe » un petit canapé autant inutile qu’inconfortable.
Dans trois des pièces (ce bureau et deux chambres, dont la
mienne), le fait d’avoir viré du mobilier assez massif donne une impression d’espace,
comme si on revivait, on respirait mieux… C’est évident, me direz-vous, d’autant
que c’était tout de même le but recherché. Disons que les résultats dépassent
les espérances !
Et c’est un peu bidon… Une pièce sans meuble ne sert plus à grand-chose
en quelques sortes.
Pièce par pièce :
La « chambre bleue » est l’ancienne chambre de ma grand-mère
qui est maintenant surtout occupée par sœur quand elle est de passage. Elle est
à refaire entièrement car vraiment très hors du temps mais ce n’est pas la
question. J’y ai supprimé une grande armoire. Il faut, au minimum, y remettre
une sorte de commode pour que les visiteurs puissent poser leurs bagages, ranger
quelques affaires !
La « chambre parentale » portait bien son nom
jusqu’à ce que ça soit moi qui l’occupe… Il y avait deux grandes armoires et j’en
ai supprimé une particulièrement « massive » (très haute, longue,
sombre). Il y a maintenant un sentiment d’espace, assez plaisant mais aussi un
ressenti de vide, comme s’il manquait quelque chose, comme si elle avait été meublée
à la « va-vite ». Je ne sais pas encore ce que je vais en faire (du
temps de mes parents, il y avait une coiffeuse qui n’avait comme intérêt que d’occuper
des mètres carrés). On verra plus tard. Sans doute une deuxième chambre d’amis
(du moins la principale, la pièce est assez grande contrairement à la chambre
bleue).
Le « bureau » qui porte assez bien son nom mais
était aussi un petit salon et une bibliothèque. J’y ai supprimé le canapé, deux
fauteuils et deux « meubles secrétaires » où étaient mis des livres. Elle
est assez agréable (il y a une large porte-fenêtre et un petit balcon). Je souhaite
la garder comme bureau (mais rien n’est figé, je n’aurais bientôt plus besoin d’un
espace pour travailler) mais aussi en faire une troisième chambre d’ami et donc
d’y mettre un canapé lit (le volet « canapé » est surtout important
pour la sieste pendant que la femme de ménage s’agite dans le reste de la
maison). Mais il me faut remettre des étagères pour ranger les bandes dessinées
qui sont actuellement en piles, par terre. Ca devrait être la première pièce
réaménagée vu qu’il me suffit d’aller chez un marchand de meuble (réel ou
virtuel) et faire mon choix (et trouver un type pour monter les étagères).
La « chambre des gars » était celle de mon frère
et moi quand on était jeunes et que je continuais à occuper, dans mon petit
lit, jusqu’à la mort de ma mère. Elle est grande, ensoleillée… J’imagine que j’en
ferai ma chambre (mais il y a un gros travail à faire pour se débarrasser des
meubles encastrés, ce qui nécessitera d’ailleurs de refaire toute la
tapisserie). Toujours est-il qu’on y avait stocké les livres dont on ne voulait
plus, dans l’attente de trouver quelqu’un pour m’en débarrasser. C’est chose
faite depuis hier. Et on y respire à nouveau. Un lit et un bureau de quatre
mètres étaient occupés par des piles de bouquins…
Je n’ai pas beaucoup parlé de la cave à part pour dire que j’aurais
pu m’en foutre, ne comptant pas y foutre les pieds pour autre chose que d’aller
chercher du vin. Ce n’est pas tout à fait exact : je compte y mettre « ce
qui peut toujours servir ». Mais réellement servir ! Je pense par
exemple aux bocaux vides : on trouve toujours des copains qui en cherchent
parce qu’ils ont fait des confitures…
Par contre, j’étais mal-à-l’aise quand elle n’était pas
encore vidée du bordel « de ma mère » (je mets bien des guillemets
car il y avait plein de choses qui dataient de notre enfance ou venaient de mon
père). Je ne sais pas trop quoi ! Le dégoût de l’inachevé ou la peur de laisser
des merdes à mes propres héritiers… qui, eux, auront probablement l’obligation
de vendre la maison en urgence pour payer les droits de succession.
Il me reste maintenant à penser à la suite, à l’utilitaire
ou à l’agréable. Par exemple, une de mes priorités, et je l’ai dit plusieurs fois,
est de refaire une belle salle de bain. Je parlais plus haut de quelques
chambres à réhabiliter mais pour se faire, il faut que j’aménage des
dépendances pour y stocker ce qui est actuellement dans les armoires et que je
souhaite conserver pour des raisons pas nécessairement rationnelles, comme la
collection complète des Sciences et Avenir de 1956 à 2023…
C’est bien, au fond, d’avoir de la place.
N.B. :
J’aurais pu illustrer ce billet avec des photos des pièces
(avant ou après) mais les photos de petites pièces ne sont que rarement
réussies ou réaliste (une question de profondeur de champ). Je vais seulement mettre celles de la cave que j'ai prises avant (pour la transmettre à l'entreprise pour qu'elle puisse faire le devis). On y voit des trucs qui ont l'air neufs comme des boites de conserve mais tout date de ma mère qui a quitté la maison en 2018... Par ailleurs, avec mon frère, nous avions déjà viré un bon tiers d'une des caves. Le tas de bois du fond, assez "rangé", que l'on voit sur une photo, est resté mais c'est une exception à mes principes (je ne voulais pas casser le dos de mes "employés" et je tenais à ce qu'ils aient fini le travail assez tôt pour que je puisse aller au bistro).
Par ailleurs, il n’y aucune trace liée à la suppression des
meubles sauf que le parquet est abimé dans la chambre bleue aux emplacements des
pieds de l’armoire. J’avais peur, par exemple, que les tapisseries soient marquées
et que l’on y voit des traces des meubles à cause de l’absence de lumière mais
ça n’est pas le cas.