La maison

 


En 1959, ma mère a fait construire cette maison en périphérie de cette commune d’une dizaine de milliers d’habitants (à l’heure actuelle) en Centre Bretagne. Après, elle y vivait avec sa mère qui est restée à la maison jusqu'à sa mort, en 2000. La famille de son père (mort en 1946) était issue de villages à une dizaine ou une vingtaine de kilomètres au nord-ouest ce qui explique comment la famille est arrivée à Loudéac, pendant la guerre (ben oui, pour avoir de quoi bouffer, c’était bien d’avoir des proches dans des fermes…).

Elle a ensuite rencontré celui qui deviendra mon père et ils se sont mariés en 1962. Je suis né en 1966. Mes parents ont agrandi la maison en 1969 ce qui lui a donné ses spécificités par rapport aux voisines.

J’ai quitté la maison pour mes études puis le travail en 1984 mais j’ai continué à y passer tous les week-ends jusqu’à 1996.

Mon père est mort en 1992 et j’ai acheté mon appartement en 1994 en banlieue parisienne, où j’étais revenu travailler en 1993 après quelques années à droite ou à gauche. En 1996, j’ai commencé à espacer mes retours au bled, ne passant tout de même pas plus souvent trois semaines sans mettre les pieds à la maison pour un week-end. A peu près dix ans plus tard, j’ai commencé à en avoir marre d’arriver vers 23h et j’ai commencé à prendre mes vendredis après-midi pour le voyage.

Ma mère est « tombée malade » en 2017. Je me suis arrangé avec ma boite pour faire mon télétravail les vendredis en Bretagne et j’ai commencé à rentrer le jeudi, pour passer plus de temps avec elle et faire une modeste partie de l’entretien du jardin. Toujours toutes les trois semaines.

Elle a eu un accident de voiture en 2018, je crois, puis a eu une nouvelle maladie. Elle a été vivre dans une maison de retraite à 1,5 km. Le Covid est arrivé et nous avions « ordre » de faire du télétravail en permanence. J’ai passé le deuxième confinement à Loudéac et, comme j’ai eu une maladie des poumons, il n’aurait pas été prudent que je prenne le métro ou que je traine au bureau. J’ai donc longuement confiné à Loudéac, prenant ensuite l’habitude d’alterner les périodes de 10 jours : une à Paris, l’autre en Bretagne, tout en revenant de plus en plus souvent au bureau. Ma boite était compréhensive et admettais que je veuille passer plus de temps près de ma mère…

Elle est morte le 1er mars 2023 mais j’ai gardé mon rythme. Depuis quelques années, il était devenu à peu près évident que j’hériterai de la maison en vue d’y passer ma retraite et la succession a été « signée » le 13 juillet. La maison était à moi.

 

Comment est la maison ?

 

A l’origine, et j’en parlerai par ailleurs (si j’ai le courage), la zone était un lotissement privé vendu par lots « viabilisés » et les maisons devaient répondre à un cahier des charges précis, ce qui explique que sept des dix maisons qui bordent l’impasse sont conçues sur des principes proches. Elles sont dans des jardins d’une vingtaine de mètres de large, avec un muret assez bas surmonté (à l’origine) d’une grille en fer forgé.

Le rez-de-chaussée était composé de dépendances (garage, buanderie, caves…). Les pièces à vivre étaient à l’étage (et elles n’avaient, pour la plupart, qu’un seul étage). L’entrée principale (celle pour les visiteurs) se trouve à l’étage, au sommet d’un escalier extérieur donnant sur un petit « balcon ».    

La spécificité de ma maison est que l’entrée principale en question est au rez-de-chaussée, au fond d’un petit porche.

Parmi ces « pièces à vivre », on trouve généralement trois chambres, un séjour (assez petit selon les critères actuels) et une cuisine. La majorité de ces pièces sont orientées vers le sud.

Il y a des éléments différenciant les maisons, comme mon escalier, la forme du toit ce qui fait qu’on n’a pas du tout l’impression d’être dans un lotissement avec des maisons identiques d’autant qu’elles ont connu des transformations… et que certains critères d’origine n’ont pas été respectés (comme les grilles sur les murets ce qui fait que certaines sont très moches).

A noter parmi les caractéristiques communes : un jardin « d’agrément » sur le devant et un large espace, à l’arrière pour un portager (c’était la mode à l’époque, maintenant beaucoup de fainéasses comme moi habitent dans le coin ; au moins, je commande mes fruits et légumes par Internet !).

 

L’agrandissements de la maison. En fait, plusieurs maisons ont été agrandies mais la mienne a presque doublé de surface au sol. Un niveau a été ajouté à l’arrière (côté « potager ») à mi-hauteur par rapport au premier étage (au niveau du palier de l’escalier, après six ou sept marches sachant qu’il en reste 7 pour arriver en haut). Il y a un séjour relativement grand, prolongé par une terrasse, et une cuisine. Les pièces correspondantes, en haut, on été rendues « normales » (l’ancien cuisine est devenue la quatrième chambre et le séjour un bureau pour les parents).

Dessous (donc un demi-étage plus bas que le rez de chaussée), il y a une vaste cave (à moitié enterrée, si vous avez suivi).

 

Depuis, une véranda a été mise sur la terrasse (mais elle n’est pas utilisable vu qu’il y fait trop chaud à partir de 16h). Ensuite, la maison a été isolée par l’extérieure (une couche de 10 centimètres de polystyrène). Elle a eu l’entretien courant, comme le remplacement des fenêtres en bois par d’autres en PVC. J’ai moi-même lancé une série de travaux pour corriger certaines erreurs de conception…

On y reviendra.

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