29 juin 2012

L'heure de mon iPhone

Mardi vers 13 heures, mon iPhone a subitement pris deux heures d'avance. Rien à faire. Obligé de revenir en mode manuel et de supprimer la mise à jour automatique. J'en avais fait un billet. Depuis, une ou deux fois par jour, je faisais un nouvel essai. Hier soir, ça n'était toujours pas OK.

Ce matin, c'est réparé. 

Etrange...

28 juin 2012

Google+ Événements : un + pour le RSE ?

Plusieurs de mes confrères reviennent sur des évolutions de Google+ à l'occasion du premier anniversaire de la sortie de ce réseau social qui a réussi à toucher, je crois, 250 millions d'utilisateurs ce qui n'est pas, quand même...

Je voudrais revenir rapidement sur une de ces nouveautés : Google+ Événements. C'est un système qui permet d'organiser des... événements (réunions, sorties, ...) dont dispose depuis longtemps Facebook.

La nouveauté est que Google+ s'interface directement avec Google Agenda en permettant l'enregistrement des événements "acceptés" dans votre agenda.

Ah bon, me direz-vous avec la finesse ou la lourdeur qui vous caractérise.

Récemment, j'ai fait une série de billets à propos des réseaux sociaux d'entreprise. Dans l'un des premiers, j'évoquais une des fonctions essentielles des outils de "collaboration" en entreprise était justement le machin qui permet de planifier des réunions. Avec ce machin, Google+ fait un pas de plus vers l'outil "idéal" de RSE...

Ca s'arrose, non ?

Liens permanents dans Blogger

Je n'avais pas vu cette nouvelle option de Blogger. Heureusement que Xapur, disciple des flèches rouges, est là : on peut dorénavant choisir "le lien permanent" d'un billet.

Ainsi, ce billet aura pourra pour URL :
http://www.aubistrogeek.com/2012/06/BonjourMadame.html

Ce qui est parfaitement ridicule, je le reconnais.

L'intérêt de cette option est de glisser des mots clés dans l'adresse d'un billet pour favoriser son référencement tout en laissant la possibilité de faire un titre plus percutant.

26 juin 2012

Quand mon iPhone perd l'heure...

Aujourd’hui, j’étais en réunion à Meudon La Foret, à la limite de Vélizy. Toute la matinée, lors des parties qui ne me concernaient pas, je jouais avec l’iPhone (lecture de mails, …). A un moment, je commence à avoir faim. Je regarde l’heure sur l’iPhone : 12h30. Tout va bien. Nous déjeunons puis papotons et à un moment, je commence à penser qu’il serait bien de recommencer à bosser pour que nous puissions finir de bonne heure. Je regarde l’iPhone : 15h45. Je n’en crois pas mes yeux. Je demande l’heure à un collègue qui me répond : 13h45.

Mon iPhone avait pris deux heures d’avance pendant cette pause.

J’essaie différentes manipulations : arrêt-marche, passage en manuel, réglage de l’heure puis repassage en automatique, rien y fait. La seule solution que je vois est de modifier le fuseau horaire.

Etonnant non ?

Je suis rentré à Paris, le problème est toujours présent. Je recommence les manipulations : c’est pareil. Vous connaissez des cas similaires ?

22 juin 2012

5 vérifications que doit faire périodiquement un blogueur

On trouve souvent des conseils pour tenir un blog mais il y en a un qu’on ne donne pas assez souvent : faire des contrôles. Vérifier que tout le fonctionnement est OK. Prenons un blog au hasard : celui de David (sans le stigmatiser, hein !). Voir l’illustration. La colonne centrale est trop large et elle déborde de mon écran (flèche bleuâtre). Du coup, je suis obligé de faire « scroller » l’écran vers la droite (flèche rouge). C’est mal.

Première vérification : essayer son blog sur différents ordinateurs

Je pense que David a un écran large et n’a donc pas la même mésaventure que moi. Je blogue avec deux portables de taille normale et mon PC au bureau avec un écran standard, un iPad et un iPhone.

Il faut, parfois, changer de PC pour vérifier la mise en page de ses blogs, ce que je fais que je fais quand je vais en vacances chez des copains, notamment Monsieur Poireau qui a un Mac avec un grand écran.

Deuxième vérification : ses flux

Ca peut paraître con mais je suis abonné aux flux RSS de mes propres blogs. Ce n’est pas pour voir quand je fais un billet (encore que, c’est parfois utile pour me rappeler le matin que j’ai fait un billet au comptoir, la veille) mais pour vérifier que les flux sont parfaitement lisibles, cadrés, …

Par exemple, les flux du blog de mon copain Eric sont un peu lourds…

Par ailleurs, je connais au moins deux blogs pour lesquels les flux arrivent avec plusieurs heures de retard (Apolline et, il y a encore quelques temps, Romain). Je n’ai jamais compris pourquoi. Ca arrive avec toutes les plates-formes de blogs. C’est chiant.

Troisième vérification : la simplicité

Souvent, dans nos blogs, on teste de nouveaux machins, on installe des widgets rigolos et ça devient le bordel. A un moment, sur mon blog politique, j’avais le logo de François Hollande, trois bouton d’abonnement à des pages Facebook (celle du blog, celle des leftblogs et celle « d’unité 2012 », un truc qu’on avait créé avant la primaire), un bouton d’abonnement à chacun de « mes » quatre comptes Twitter (@jegoun, @jegounblog, @kremlindesblogs et @leftblogs) et deux boutons Google+.

Comment voulez vous que les lecteurs s’y retrouvent ?

Quatrième vérification : les commentaires

C’est surtout valable pour les tauliers de blogs Blogger qui oblige par défaut aux commentateurs à saisir des « lettres antispam » pour valider ses commentaires. Le taulier ne s’en rend pas compte vu Blogger ne lui propose pas de le faire quand il commente son propre blog.

De temps, il faut se déconnecter complètement de sa plateforme et vérifier s’il est possible de commenter son blog avec une autre identité, si on y comprend quelque chose, …

Tout doit être passé au crible, la facilité de s’identifier, de s’abonner aux réponses ou commentaires suivants par mail, …

Cinquième vérification : les abonnements

Je disais plus haut que le blogueur doit s’abonner à ses propres flux pour vérifier s’ils sont corrects. Il doit en plus se désabonner et se réabonner régulièrement à son flux et à sa potentielle newsletter pour vérifier que tout est opérationnel.

Ne rigolez pas mais quand j’avais mis la newsletter sur le présent blog, je m’étais abonné pour voir si ça fonctionnait. Je l’ai donc généralisé à tous les blogs. Pendant quelques temps, je m’étonnais de rester le seul abonné (sans m’inquiéter particulièrement, il y a en fait peu d’abonnés à ces machins)…

Juste qu’au jour où un type m’a signalé que quand il s’abonnait au présent blog il recevait les mails pour un des autres qui n’avait pas de machin d’abonnement. Je m’étais planté en généralisant le machin aux quatre blogs…

Donc ?

Faites comme vous voulez…

20 juin 2012

5 raisons de ne pas utiliser de bookmarklet

Quand on est tagué dans une chaîne de blog, l’usage est de répondre. C’est Thierry qui vient de m’envoyer un missile pour « faire la liste des 5 bookmarklets que j’utilise le plus ». Les bookmachins sont des petits morceaux de « programme » que vous ajoutez à votre navigateur pour exécuter différentes actions. Par exemple, j’utilisais un petit machin bit.ly et depuis peu, j’essaie d’utiliser Keemix que je vous ai présenté récemment.

Ils sont au bout des flèches rouges dans l’illustration. Vive les flèches rouges. J’en profite pour taguer Xapur, Dada, Lolo, Guillaume et Pierre.

Je suis bien embêté pour répondre à Thierry : je n’utilise pas vraiment de booktrucs.

La dernière version de bit.ly ne me plait pas du tout. Je ne l’utilise presque plus (mais, au bureau, les accès aux réseaux sociaux sont coupés, c’est le seul truc que je puisse utiliser pour tweeter des liens). Quant à Keemix, je n’ai pas encore eu le temps de m’y mettre.

C’est ainsi, Mesdames et Messieurs, que devant vos yeux ébahis, pour la première fois dans l’histoire de la blogosphère, je vais lancer une contre chaîne où seront tagués d’incomparables boulets du web, comme moi (FalconHill, Yann, Detoutderien, David, Homer et El Camino) sans même avoir pu répondre à la chaîne initiale.

Il s’agit de trouver cinq raisons pour ne pas utiliser de bookbazars.

Petit 1 : c’est le bordel

J’utilise trois PC pour mes blogs (le mien, celui de ma mère et celui du bureau), une tablette et un smartphone. Chaque PC a 2 navigateurs pour des raisons particulièrement censées, ce qui me fait huit configurations de blogage différentes. Quand j’installe un bookbouzin sur un truc, je ne l’ai pas sur l’autre et j’oublie de l’utiliser.

Petit 2 : tout est automatisé

Comme le souligne Thierry, les bookbastringues sont surtout utilisés pour les réseaux sociaux or j’évite les réseaux sociaux autres que Twitter, Facebook et Google+. L’incorporation des flux de mes blogs est automatique dans les deux premiers et se fait en un clic, avec le dernier, quand les blogs sont gérés avec Blogger.

Petit 3 : j’oublie

J’installe souvent des machins recommandés par des potes ou qui me sont signalés par « spam » par des éditeurs qui voudraient que j’en fasse la promotion. Après l’essai initial, j’oublie systématiquement que j’ai la possibilité d’utiliser un truc absolument génial.

Petit 4 : c’est compliqué

Dans mon blog, je m’efforce de présenter des trucs simples à utiliser par des boulets. Je peux donc recommander à mes lecteurs d’utiliser des bookbordels mais il faut que je pense aux lecteurs qui n’ont pas les machins. C’est ainsi, par exemple, que pour mes blogs, je n’ai ajouté quasiment aucun machin qui ne me soit pas proposé par défaut par Blogger.

Petit 5 : ça ne sert à rien

J’abuse un peu mais je n’ai trouvé aucun machin qui me soit réellement utile dans ma manière de naviguer sur le web. Quand je trouve une information intéressante, je la tweete éventuellement mais, plus souvent, j’en fais un billet ou je l’envoie par mail à des copains. Je ne fais pas de réelle veille ou de « curation »…

Concluons

Les bookmachins ne passeront pas par moi. Nananère.

19 juin 2012

Nomao fait peau neuve

En septembre 2010, je vous avais dit comment Nomao m’avait immédiatement séduit. C'est un service « Solomo » qui vous permet créer et partager facilement votre carnet de bonnes adresses entre amis.

Récemment, j’avais publié une étude qu’ils ont faite sur le boom de ce type de service.

Aujourd’hui, Nomao fait peau neuve. Voilà le communiqué de presse. Vous pouvez cliquer sur les images pour agrandir.

Avec plus de 10 millions de recherches, Nomao lance son nouveau concept.
« Carnets de bonnes adresses (entre amis) »

De plus en plus de recommandations mais «entre amis»

Pour cette nouvelle version, Nomao est parti du constat que les internautes, partagent de plus en plus sur le local, mais de manière privée : les bons conseils, les recommandations se font proportionnellement de plus en plus entre amis, et moins de manière publique.

C’est pour répondre à cette évolution que Nomao a décidé de repositionner son service comme « son carnet de bonnes adresses que l’on partage entre amis ». Il ne s’agit pas de créer un nouveau réseau social, mais de s’appuyer à 100% sur facebook connect.

20 années-homme de R&D pour l’algorithme de Nomao

Le coeur technologique de Nomao est un moteur de recommandation local, en comparant les goûts de millions d’utilisateurs, Nomao recommande restaurants, bars et autres commerces grâce à un puissant algorithme de filtrage collaboratif, dans la même lignée qu’Amazon le fait pour les produits culturels comme les livres. Ce sont près de 15 millions de recommandations d’internautes qui alimentent les algorithmes de Nomao pour proposer les lieux en affinités avec ses utilisateurs.

Une croissance ininterrompue depuis 2007




Côté performance, le succès de Nomao est grandissant, puisque c’est le service local avec la plus grosse croissance, entre mars et avril celle-ci a été de plus de 18 % pour atteindre plus de 7 millions de visites. Ce qui lui permet de se classer en troisième position des cityguides en France selon Médiamétrie.

À propos

Crée en 2007, Nomao est un service qui permet de créer et partager facilement son carnet de bonnes adresses entre amis. Une mise à jour majeure de l’application sur Iphone et Android, est prévue dans les prochains jours. Nomao indexe les avis portant sur des millions de lieux sur local en cinq langues : français, anglais, espagnol, italien, allemand.


13 juin 2012

Le boulet absolu : @detoutderien

Je rentre à la maison, je lis mes mails et me précipite sur mon Google Reader pour lire les billets des blogs dont je suis fan. Je vois que Gaël a publié un billet ce qui provoque une joie incroyable chez moi. Il parlait de petite bêtes qui envahissaient son jardin, provoquant l'ire de réactionnaires  alcoolisés détestant l'immigration sauvage. Je clique sur le titre pour aller commenter. Il ne se passe rien. Le lien était mort.

Du coup, je vais sur le blog à la main, tapant l'URL du blog gentiment mémorisée par mon navigateur. Surprise ! Je ne vois pas le billet en question mais un billet daté du 16 juin (alors que nous ne sommes que le 13). Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir. 

Il aurait voulu le faire exprès, avec Blogger, qu'il aurait échoué...

Prenons le Réseau Social d'Entreprise par le bon bout

Depuis quelques jours, nous échangeons, avec Pierre, à propos des Réseaux Sociaux d’Entreprise, ce qui m’a amené à proposer un cahier des charges pour ce RSE. Cette après-midi, il me répondait par le tweet illustrant ce billet (et le précédent) : « il faut regarder les usages par les offres, et ne plus étudier la demande, les besoins. » Ce qui revient à dire qu’il ne faut pas faire de cahier des charges pour le RSE mais regarder ce qui existe dans le marché.

Ca me met dans une fureur noire au point que j’envisage de passer la soirée au bistro (mais il y a un gros orage qui m’empêche de quitter le bureau) : le cahier des charges reste la base du métier. C’est, d’une part, ce qui va te permettre de consulter les « acteurs » pour qu’il puisse te répondre et te présenter leurs produits, et, d’autre part, ce qui va permettre de communiquer entre les acteurs d’un projet informatique pour se répartir le travail et définir ce qu’il faut faire.

Il existe des offres de RSE mais je suis persuadé qu’aucune ne correspond à ce que j’ai décrit dans mon cahier des charges. Les magnifiques applications que vont nous proposer les éditeurs vont contenir :
-         des « Wiki »,
-         des blogs,
-         des systèmes d’échange instantané, ….

Je ne vais pas nier l’intérêt de ces machins.

Par exemple, le Wiki est bien sûr utile mais n’est utilisable que par un type un peu geek et ne peut en aucun cas être utilisé pour gérer de la documentation qui serait amenée à quitter l’enceinte des utilisateurs du Wiki (par exemple le sous-traitant d’un fournisseur, les services marketing et juridiques,…). Comme je le dis souvent en donnant des conseils de blogage : le texte doit être travaillé dans un traitement de texte, c’est fait pour ça…

Concrètement, ces outils peuvent être utilisés par les équipes informatiques mais leur utilisation sera beaucoup plus problématique par la hiérarchie et par les équipes « métiers » de l’entreprise, voire des domaines très loin de l’informatique comme le commercial, le juridique, le marketing, …

Les RSE qui existent ont été conçus sur la base des applications et des besoins potentiels des utilisateurs, pas du tout sur la capacité des utilisateurs à pouvoir simplement l’utiliser, voir à l’utiliser tout court.

Un exemple. Tiens ! Je fais un appel d’offre pour acheter un truc. Je vais l’envoyer pour validation au service des achats. Si je le fais avec le système officiel de la boite de gestion de la documentation, ils ne sauront probablement pas l’utiliser puisque le service des achats utilise lui-même sa propre application qui permettra de gérer les achats de bout en bout. Pire ! Il pourrait me demande de créer moi-même une entrée dans cet Intranet que je ne maîtrise pas. Finalement, ça se traduit par un coup de fil entre les chefs pour démerder la situation puis l’envoi du document par mail.

Ce dont on a besoin est un truc dont on aura l’usage et il n’est pas sûr que les outils du marché de Réseau Social d’Entreprise répondent à ce besoin. D’où l’intérêt de mon cahier des charges qui prend en compte avant tout la prise en main par l’ensemble des utilisateurs potentiels.

C’est un peu le principe de Lotus Notes, d’ailleurs (sauf que je n’ai jamais vu une application autre que celles présentes par défaut bien foutue, c’est un autre problème), mais qui a d’autres défauts… On a, à la base, un système de messagerie et d’agenda partagé. Les applications viennent se greffer par-dessus. Lotus Notes a d’autres défauts… mais est pourtant utilisable par tous les employés de bureau du monde et une part très importante des grandes entreprises l’utilise.

C’est le principe de mon cahier des charges. On a un truc incontournable avec un accès à la messagerie et un accès à l’agenda, qui sert de point d’entrée à l’Intranet. J’y rajoute une couche de réseau social pour faire joli avec des cercles dont on trouvera bien l’usage. J’y ajoute aussi un système d’échange de fichiers « autrement que par mail ».

Les applications viendront après. Elles pourront se reposer sur le mail, l’agenda, les cercles (ou groupes d’usagers) et les fichiers (ou documents) et sur l’ergonomie générale du produit (vous avez déjà été perdu avec une application Facebook, vous ?).

Ne mettons pas les charrues avec les bœufs.

Notre conversation sur le RSE a commencé par la démonstration que les RSE ne servaient à rien parce que les salariés de l’entreprise n’en auraient pas l’usage.

Il faut donc soit ne rien faire soit définir un RSE dont on aura l’usage.

Le consultant web

C’est encore l’illustre Pierre qui inspire mon billet de réflexion de haute voltige du jour. Il m’envoie ce tweet où il me dit qu’il a rencontre un consultant web qui lui a dit : « il faut regarder les usages par les offres, et ne plus étudier la demande, les besoins. » Des fois, quand Pierre m’envoie un tweet, ça ne m’inspire pas de billet, c’est pour me convoquer au restaurant et je reviens saoul.

Cela étant, je ne sais pas exactement ce que veut dire « les usages par les offres » mais ce n’est pas grave. La formule est là pour faire joli sur un Powerpoint et tenir dans le twit de Pierre. C'est un consultant qui parle.

Si ! Je sais ce que c’est. Je vous explique. Ne me remerciez pas. Ca correspond à l’usage que vous pourriez avoir en utilisant un produit du marché (une application web, en l’occurrence). Avouez que ça fait mieux que faire un appel d’offre, un bench mark ou un RFI (Request For Information, j’ai l’expression française correspondante, pauvre de moi).

Un consultant web ? C’est un beau métier. Moi-même, j’ai été (et non pas je suis allé) consultant pendant 21 ans. Mes clients m’aimaient bien : j’étais payé pour démontrer que les autres consultants disaient des bêtises et pour en dire des plus grosses qu’eux quand il fallait convaincre un gros directeur. Je ne plaisante qu’à moitié. C’est un beau métier mais il faut parfois interrompre le blogage pour faire des présentations Powerpoint avec n’importe quoi que personne ne contestera : c’est vous le consultant payé très cher et qu’il faut ménager parce que le chef n’aimerait pas que l’on conteste ses choix de consultants.

Ca me rappelle une anecdote. Un fournisseur nous avait convoqués à une espèce de groupe de travail avec tous ses clients pour préparer les évolutions de leurs applications pour l’année. Je n’étais pas spécialement satisfait de la première partie. La deuxième était consacrée à la présentation des projets à plus long terme. Deux consultants avec des jolies cravates nous avaient donc présenté les évolutions potentielles du marché en montrant comment leurs magnifiques produits permettraient d’y répondre. J’avais totalement démonté leur argumentation sous le regard médusé de la foule (une quinzaine de personnes) et de leurs commerciaux, bien obligés de constater que j’avais raison et qu’en écoutant leurs conneries, ils nous prouvaient qu’il fallait qu’on change de fournisseur.

Ca avait fait rigoler les deux ou trois collègues qui bossent au quotidien avec moi.

Le consultant web gagne de l’argent en disant « il faut regarder les usages par les offres, et ne plus étudier la demande, les besoins. » parce que c’est très joli, ça fait très moderne. Une espèce de phrase 2.0. L’inconvénient dans notre monde de 140 caractères, c’est qu’on ne retient que les formules à la con.

Dans la vraie vie, c’est comme si le commercial du concessionnaire auto allait passer une année (facturée) avec vous pour voir ce que vous faites avec votre bagnole plutôt que de vous demandez ce que vous voulez et ce dont vous avez besoin. Le résultat serait : « cher Monsieur, achetez donc une 107 pour les jours de la semaine et louez un 807 quand vous partez en week-end ou en vacances avec les mômes. » Le résultat de cette étude facturée est plein de bon sens, a priori. Si ! Relisez et réfléchissez. D’ailleurs, moi-même, je n’ai plus de voiture et en prends en location (c’est, finalement, beaucoup moins cher qu’une voiture et quand il y a des week-ends prolongés, je vais en train pour éviter les bouchons).

Cette étude a un avantage : comme c’est un consultant qui a tiré la conclusion, vous ne vous ferez pas engueuler par votre conjoint. Par contre, elle fait 141 caractères : il faudra enlever le point final pour la tweeter.

Néanmoins, c’est complètement con. Si j’étais le conjoint en question, je ferais un Powerpoint pour le démontrer mais je vais le faire en mode blogage : « Abruti, ça va te couter beaucoup plus cher puisque tu conserveras l’entretien d’une voiture et en plus tu vas t’emmerder, les matins de vacances, avec les valises à faire et tout ça à aller chercher la voiture en question chez le loueur et tu seras emmerdé pour la rendre parce que tu rentres un dimanche et que le loueur est fermé alors que tu as un réel risque que les mômes aient fait de léger dégât à la voiture. Par ailleurs, tu ne pourras pas aller te promener le dimanche s’il fait beau si tu ne l’as pas prévu sans compter que tu ne pourras aider ma nièce Josiane à faire son déménagement dans sa nouvelle chambre d’étudiante. Tu viens de payer la peau des fesses pour étude faite par un connard qui ta convaincu de faire un truc alors que c’est une belle connerie. »

Pendant 20 ans, j’ai été payé pour faire des études. Je n’ai jamais été payé en fonction du résultat de celles-ci…

Reprenons : « il faut regarder les usages par les offres, et ne plus étudier la demande, les besoins. » Ca veut dire : je vais lancer un appel d’offres pour étudier les produits du marché. Mais ça fait quand même mieux de dire : « il faut regarder les usages par les offres, et ne plus étudier la demande, les besoins. »

Voilà à quoi sert un consultant web. Facturer une étude qui devrait être gratuite.

Vous convaincre qu’il faut étudier les offres qui existent parce que c’est moins cher qu’un développement informatique spécifique sur la base d’un cahier des charges que vous auriez établi, cahier des charges qui vous coûterait lui-même très cher à réaliser alors que vous savez déjà qu’il serait moins cher de prendre un outil du marché.

Vous aviez besoin d’un consultant web ?

Gagnez un accès à Keemix

Ce matin, je présentais Keemix, un nouvel outil de curation et de partage. L'application est actuellement en "bêta" et il faut une clé pour y accéder.

Les dix premiers commentateurs de ce billet gagnent un accès, les heureux internautes... (après avoir commenté n'oubliez pas de m'envoyer un mail pour que je vous le transmette).

Keemix : pour une curation conviviale accessible à tous

Hé ! T'as vu ? Je followe le PSG (flèche rouge)... Nan, je déconne, je ne fais que tester Keemix ! C'est en "bêta" et ça vient de sortir. C'est "une solution de partage d’information qui rend la curation conviviale et accessible à tous."

Keemix est une jeune startup française créée par des anciens de Wikio.

"Le service vous permet de collecter le contenu que vous appréciez sur Internet, vous l'organisez sur des pages personnalisables et vous le partagez pour inspirer vos amis et vos collègues."

La page PSG que je présente ci-dessus a été créée par un des fondateurs de Keemix à partir d'articles qu'il a collecté sur le web et tout le monde peut s'y abonner.

C'est simple. Keemix vous propose d'installer un "bookmarklet" (flèche verte). Au fur et à mesure de votre navigation sur Internet, quand vous découvrez une page intéressante, vous cliquez sur le bookmarket pour enregistrer la page. Une fenêtre s'affiche alors (illustration à droite).

Vous pouvez alors ranger la page dans un "mix" (une page personnalisable) que vous aurez créé.

Tiens ! Pour tester, j'en ai créé un avec mes derniers billets à propos du Réseau Social d'Entreprise (illustration ci-dessous). Tu peux le consulter ici : http://keemix.com/m/jegounrse/.

Keemix est vraiment très simple et convivial. C'est une boite français et, fan de Bayrou ou pas, il faut que tu penses à consommer local ! 

Je souhaite une bonne réussite à toute l'équipe de Keemix, dans la jungle des outils de curation !

12 juin 2012

Les intrigations du Réseau Social d'Entreprise

La difficulté lors de la mise en œuvre d’une nouvelle application dans une entreprise est la prise en main par l’utilisateur, pour qu’il en ait un usage, ce dont nous débattions avec Pierre, récemment, de même que de l’intérêt de la définition du besoin, non pas directement de l’utilisateur (l’usage créera le besoin), mais celui de l’usage pour définir le besoin.

Cette phrase est très jolie. Il faudra l’encadrer. Dans l’attente, j’ai d’autres conneries à raconter sur le sujet.

Cette prise en main par l’utilisateur est évidemment importante pour qu’il puisse modifier ses usages. Dans le milieu, on pratique « l’accompagnement du changement ».

Le Réseau Social d’Entreprise (RSE), dont je parle depuis quelques jours (j’en ai même fait un cahier des charges), n’échappera pas à la règle !

L’accompagnement du changement est très important. C’est à la mode, il y a des gens qui en ont la charge et prétendent être des spécialistes, ça permet de s’octroyer du boulot et faire croire au grand patron qu’ils maîtrisent mieux que tout le monde le fonctionnement de l’entreprise, même s’ils n’ont jamais eu un poste de production ou commercial. En 2012, si une application web a besoin d’un accompagnement au changement, c’est qu’elle est mal conçue et que les types en ayant en charge le déploiement sont des nases.

Dans les commentaires de mon cahier des charges, Pierre se foutait de ma gueule parce que je me contentais de faire ce cahier des charges, disant que c’est le plus facile à faire. Bien au contraire ! Qui n’a jamais utilisé une application mal conçue qui a fini par être abandonnée par l’entreprise parce qu’inutilisable par le commun des mortels ? Il y a des types qui organisent des projets informatiques de dizaines de milliers de jours pour des applications qui, finalement, ne sont jamais utilisées. C’est vrai dans l’informatique grand public (vous vous rappelez de Google Buzz et Google Wave ?) comme en entreprise (les budgets des directions informatiques échappent à tout contrôle réel, le but des chefs de service étant de faire grossir leurs équipes, pas de faire faire des économies à la boite…).

Après m’être farci les « accompagneurs de changement », je me tape mes collègues informaticiens (c’est dommage que je m’interdise de parler boulot dans mes blogs, je pourrais vous sortir des exemples incroyable de pognon dépensé pour rien).

Je vais donc répondre à Pierre. La conception (le cahier des charges) est fondamentale. Tiens ! Dans l’introduction de mon document, je décris le RSE : « Il a vocation à devenir la page d’accueil du navigateur, le point d’entrée de la messagerie, de l’agenda partagé et des différentes applications de l’Intranet de l’entreprise, voire des Extranet. »

En une phrase d’introduction, j’ai fait le boulot « d’accompagnement du changement ». La page d’accueil du navigateur est la cerise sur le gâteau mais le point d’entrée de la messagerie est essentiel : les gens seront obligés d’y accéder. Accessoirement, ils seront obligés d’y accéder pour poser leurs congés…

Je vais faire une exception : je vais parler de ma boîte. La page d’accueil du navigateur est bien l’Intranet standard de l’entreprise (sans fonction sociale à part l’annuaire et sans fonction de gestion type « demande de congés »)  mais le navigateur par défaut est Internet Explorer 6.0. Du coup, tout le monde télécharge Firefox et personne ne va jamais sur l’Intranet standard.

Je résume pour Pierre : c’est bien le cahier des charges qui est le plus important (et c’est mon métier, nananère) car il permet de bien réfléchir à la prise en main par l’utilisateur.

Il ne s’agit pas de faire un produit pour que les entreprises puissent le faire utiliser par ses salariés parce que c’est l’outil institutionnel de la boite, mais de faire un produit pour qu’il soit utilisé, au quotidien, par réflexe, par ces salariés benoits.

Le besoin n'est pas un Réseau Social, mais que l'application soit utilisée. La définition fonctionnelle du besoin, c'est important, non ?

Générateur d'avatars

Grâce à ce machin découvert chez Le Modérateur, j'ai pu générer les avatars d'une sélection d'éminents camarade Olympe, Emanu, Lolo, Polluxe, Shaya, Politeeks, Yann, Seb, Gildan, Melclalex, JJU, Gularu, David, El Camino, Amsika et de moi-même.


Voici les éléments pris en compte :
  • Hauteur de la tête : nombre de followers
  • Largeur de la tête : nombre de personnes suivies
  • Hauteur des yeux : date du dernier tweet
  • Largeur des yeux : nombre de nouveaux followers par jour
  • Hauteur de la bouche : nombre de nouveaux followers par jour
  • Largeur de la bouche : nombre de tweets émis
  • Bras : nombre de personnes atteintes
  • Mains : nombre de tweets par jour
  • Jambes : ancienneté sur Twitter





09 juin 2012

Overblog Kiwi

Avant-hier, j'annonçais la sortie d'Overblog Kiwi. J'ai enfin eu le temps de me pencher dessus en y connectant mon compte Facebook et mon compte Twitter. Ainsi http://jegounblogs.overblog.com reprend les billets que j'y publie directement (voir ci-après), de même que mes tweets et mes publications Facebook (d'autres réseaux sociaux sont disponibles, j'y ai mis également mon compte Foursquare mais je n'ai pas testé).

L'illustration est une copie d'écran du "milieu de ma timeline" (c'est le modèle que j'ai choisi qui est ainsi fait) avec, à gauche, le billet de Yann que j'avais tweeté un peu avant, à droite, en haut, un billet que j'ai fait uniquement pour tester et qui a été RT automatiquement par mon compte Twitter et, en bas, le billet de Melclalex que j'avais tweeté un peu avant celui de Yann.

L'interface de saisie des billets est particulière et sympathique. Je viens de faire un billet fleuve en décrivant étape par étape ce que je viens de faire. On peut insérer des zones de texte, des photos (évidemment !) que l'on peut commenter, des citations, des liens (un "aperçu" de la cible est présentée, un peu comme quand on met un lien dans Google+), des lieux (avec Google Map), du code HTML, ...

Je ne sais pas si je vais utiliser Overblog Kiwi (concrètement, le proxy de mon bureau ou la configuration technique de mon PC m'empêchent d'utiliser certaines fonctionnalités et mon compte Twitter est plutôt utilisé pour faire la "publicité" de mes nouveaux billets et pour raconter des conneries de bistro).

Toujours est-il que je peux d'ores et déjà le recommander à ceux qui ont l'âme de curateurs tout en ayant parfois les doigts qui les démange. "Au pire", il n'y a rien à faire : paramétrer son compte convenablement, les tweets y sont automatiquement envoyés.

Bon boulot des copains d'Overblog - Ebuzzing ! Bonne route à Overblog Kiwi !

07 juin 2012

Réseau Social d'Entreprise : le cahier des charges

Quand on se lance dans une suite sur les Réseaux Sociaux d’Entreprise (RSE), il faut en faire un dernier : voila donc le cahier des charges pour celui qui développera notre brave produit qui aura un succès mondial et qui nous rendra très riches, Pierre et moi.

Objet :

Le RSE est destiné à devenir une application Intranet d’entreprise qui sera hébergée sur son propre serveur ou sur des serveurs de nos prestataires. Il a vocation à devenir la page d’accueil du navigateur, le point d’entrée de la messagerie, de l’agenda partagé et des différentes applications de l’Intranet de l’entreprise, voire des Extranet.

L’utilisateur sera identifié par son adresse mail professionnel. Une identification dans le produit devra permettre l’identification dans les Intranet et Extranet, selon les capacités techniques de ceux-ci.

L’utilisateur sera inscrit à plusieurs « domaines » (qui pourront couvrir n’importe qu’elle structure de l’entreprise, comme une équipe projet ou les membres du CHSCT) par les « propriétaires » de ses domaines.

Au chargement du FS, la page d’accueil contiendra, outre les liens vers les Intranet, en son centre : les derniers statuts mis à jours pour les différents domaines auxquels il est inscrit.

A la différence des réseaux sociaux grand public, comme Facebook ou Google+, les utilisateurs ne pourront pas publier de statut sauf s’ils sont connectés en tant qu’administrateurs de domaine.

Principe :

Le produit sera très proche de Google, fonctionnellement et ergonomiquement. C’est surtout une commodité pour le présent Cahier des Charges où les spécifications seront décrites en fonction des différences avec le modèle.

Utilisateurs :

Les utilisateurs seront gérés par l’administrateur (les gens n’auront pas la possibilité de s’inscrire eux-mêmes). Ils ont, en principe, une adresse email dans l’entreprise.

Des utilisateurs extérieurs pourront être créés par l’administrateur à la demande des responsables de domaines. Néanmoins, leurs utilisations seront limitées en fonction des règles de sécurité choisies. Par exemple, si l’application est installée sur le serveur de l’entreprise, celle-ci devra être accessible par Internet (ce qui permettra d’ailleurs aux salariés de travailler de chez eux).

Les utilisateurs devront pouvoir avoir la possibilité de se reconnecter en tant qu’administrateur des pages qu’ils gèrent.

Ergonomie :

L’ergonomie sera proche de Google+ :
-         en colonne de gauche, la possibilité d’accéder aux différents volets de l’application,
-         la partie supérieure est décrite ci-après (chapitre « en-tête »),
-         un champ de recherche juste en dessous,
-         une zone permettant la mise à jour des statuts,
-         en dessous, le « mur »,
-         la partie à droite sera utilisable par le client selon les même modalités de ce qui est décrit dans la partie « en-tête ».

En-tête :

L’en-tête est personnalisable par le client (il en va de même pour la colonne de droite de l’écran). Il pourra y mettre notamment son logo et des liens vers les applications de l’Intranet.

La personnalisation doit être faisable par un moyen standard du marché (le mieux, à ce stade, étant probablement de l’HTML).

Dans la colonne de gauche, il sera possible de mettre des widgets rigolos, comme un widget twitter pour que les salariés puissent déconner un peu.

Colonne de gauche :

Dans la première version, il y aura :
-         l’accueil,
-         le profil,
-         la messagerie (avec l’affichage du nombre de mails non lus),
-         l’agenda partagé,
-         les documents (à la place des photos).

Les trois derniers pourront être masqués par l’administrateur sont paramétrables par l’administrateur mais devra être disponible dans la première version en natif dans l’application (l’administrateur pourra remplacer la messagerie et l’agenda par « un interfaçage » avec des applications externe – notamment si elles sont Google Apps si Google développe le produit).

Au fur et à mesure de développements ultérieurs par le fournisseur, l’administrateur aura la possibilité d’activer de nouvelles fonctionnalités dans cette colonne de gauche.

Pages (domaines)

Les domaines sont l’équivalent des « pages » et pourront concerner tout ce qu’il aura choisi, y compris son équipe de collègue avec qui il va manger tous les jours à la cantine.

Ils pourront être créés par tous les utilisateurs avec un formulaire. L’administrateur du RSE sera informé par mail de la création de toute page afin de lui permettre de procéder à des contrôles au nom de la direction de l’entreprise. Non mais sans blague. Au moment de la création du domaine, le créateur en sera averti.

Les utilisateurs ne pourront pas s’inscrire à une page, c’est un administrateur de la page qui pourra ajouter des « abonnés » (c’est l’inverse de Google+, en somme).

Il y a trois types d’utilisateurs :
-         normal,
-         auteur,
-         administrateur.

L’auteur pourra publier des statuts et des documents. L’administrateur pourra, en plus, créer des utilisateurs et définir leurs types.

Les pages devront avoir :
-         un nom,
-         un avatar,
-         une rapide description.

Statuts ou publications :

Comme on ne peut pas s’abonner à des gens (« les mettre dans des cercles » dira-t-on chez Google), ça ne servira à rien, pour un utilisateur lambda de déposer son statut : il ne sera vu par personne, sauf si quelqu’un y est mentionné (@nom d’utilisateur, comme Google + et Facebook). Les personnes mentionnées recevront une notification par mail (la notification devra contenir l’intégralité de la publication).

En fait, seuls les statuts publiés par les responsables des domaines (auteurs et administrateurs) sont intéressants et apparaitront dans les murs des utilisateurs.

A la publication d’un statut, l’auteur aura la possibilité d’envoyer automatiquement une notification par mail à tous les abonnés au domaine. Ces abonnés devront avoir la possibilité de se désinscrire des notifications par mail.

Tous les membres ayant accès aux statuts ou publications pourront les commenter.

Documents :

Les documents remplacent les photos de Google+. Il peut s’agir de n’importe quel fichier. Ils seront classés par dossiers et sous-dossiers (uniquement deux niveaux de hiérarchie dans un premier temps, sinon il faudrait, en plus gérer un « explorateur »).

En publiant un document, l’auteur aura la possibilité d’envoyer un mail de notification, avec une option pour mettre le document dans le corps du mail. Si des membres du domaine sont extérieurs à l’entreprise, un avis sera affiché présentant les risques en matière de sécurité et une demande de confirmation.

La possibilité de se désinscrire des notifications n’est pas laissée au choix des utilisateurs, contrairement aux statuts.

Tous les membres ayant accès aux documents pourront les commenter.

Profil :

Le contenu du profil sera largement personnalisable par l’administrateur au même titre que les en-têtes.

Seuls importent deux éléments :
-         le nom de l’utilisateur,
-         son adresse mail,
-         le nom de son service (en cas d’homonymes).
L’utilisateur devra pouvoir accéder à un espace pour gérer ses paramètres.

Paramètres :

Seuls deux paramètres sont nécessaires (à ce stade) :
-         l’avatar de l’utilisateur (des avatars standard pourront être proposés par l’administrateur qui aura la possibilité de mettre un avatar par défaut, par exemple la photo du lascar,
-         la liste des domaines auquel l’utilisateur est inscrit, avec pour chacune d’entre elle, la possibilité de désactivé les mails de notification lors de publications et la possibilité de supprimer une inscription à un groupe (auquel cas, un écran de mail de confirmation sera affiché en précisant que les administrateurs du domaine seront avisés par notification).

Je crois que j’ai fait le tour pour aujourd’hui.

Encore du nouveau chez bit.ly !

Récemment, je signalais une évolution de bit.ly et de son utilisation via le "bitmark"... L'interface a été complètement modifiée depuis.

En cliquant sur le libellé (je vous ai mis une flèche rouge au cas où vous seriez complètement con), il l'insère directement dans le futur Tweet ce qui manquait dans la dernière récente version (pas pour tout le monde, semble-t-il, ça sentait le gros bug).

Par contre, il faut encore cliquer 4 ou 5 fois sur des boutons successifs pour envoyer le Tweet.

Du nouveau chez Overblog !

Ceci est la photo de Robert Scoble prise sur sa page Wikipedia.Il a l'air sympathique mais il n'est pas assez frisé et n'a pas de cravate à chier. Mais c'est un vrai blogueur, lui !

Figurez-vous qu'il vient de décider de migrer son blog sur le nouveau Overblog Wiki, présentée par Pierre Chappaz sur le sien.

Ca a l'air très sympa. Je viens de créer un blog (et vais découvrir progressivement).

La version française sera disponible prochainement. Vous pouvez tester ici en anglais.

06 juin 2012

Réseau Social d'Entreprise : pour faire quoi ?

Avec des confrères blogueurs, cela fait deux ou trois jours qu’on parle de Réseau Social d’Entreprise (RSE). J’allais faire un nouveau billet sur les contraintes et les évolutions potentielles mais je suis resté scotché sur la question : mais pourquoi faire ?

J’ai beaucoup parlé des applications Intranet et Extranet que nous utilisons, pour les demandes de congés, la déclaration de l’activité, les notes de frais,… ainsi que de la messagerie qui est au cœur du métier de nombre d’entre nous, notamment dans l’informatique : partager des documents, parler des projets, aider la résolution d’incident,…

Ainsi, un RSE pourrait être le point d’entrée à tout ça, mais dans cette liste de machins, il manque les fonctions principales de Twitter, Facebook et Google+ : rencontrer des gens et papoter en mettant à jour des statuts. Ces fonctions sont à proscrire des entreprises, les « TL » ou « murs » deviendraient vite bordéliques et illisibles. Les salariés y perdraient du temps à déconner et l’entreprise perdrait du pognon !

Pire ! Des consultants en méthode ou autre trouveraient des utilisations potentielles mais les employés ou cadres ne s’appropriant pas l’outil, n’en ayant pas suffisamment l’usage et le besoin, on irait droit à un échec magistral, faisant perdre encore plus d’oseille.

Et j’ai trouvé !

Les comptes des utilisateurs ne seraient pas publics. Les utilisateurs ne pourraient s’adresser qu’à d’autres utilisateurs (voire des groupes d’utilisateurs) via le célèbre @ utilisé dans les machins du grand public qui recevraient des notifications par mail.

Par contre, des « pages » (au sens de celles de Google+ et Facebook) pourraient être utilisées tout en étant gérées que par des administrateurs. Elles seraient dédiées à des domaines :
-         le CE,
-         les RH,
-         la direction,
-         l’équipe,
-         un projet,
-         une application,
-         un serveur,
-         la cantine,…

Ainsi, les murs des gens ne seraient surchargés et un membre d’un groupe pourrait aller consulter ce qui l’intéresse et qu’il a été autorisé à consulter par l’administrateur du groupe.

Les responsables des domaines concernés mettraient les statuts à jour (ou feraient des publications) en ayant la possibilité de les limiter à cercles et d’envoyer des mails de notification aux membres des domaines (un peu comme des cercles).

Elle n’est pas bonne, cette idée ? Vous démarrer votre navigateur, vous avez la page qui s’ouvre avec un machin qui vous indique si vous avez des mails ou des notifications. Dans la colonne de gauche, vous avez accès à toutes les applications courantes que je citais en introduction et au centre de la page, comme dans Facebook et Google+, vous avez les dernières informations concernant les domaines qui vous intéressent.

Allez ! Pour le fun, je vous ajoute deux gadgets : dans la colonne de droite, les anniversaires des gugusses avec qui vous êtes souvent en contact… et un gadget de type Twitter interne à l’entreprise. De toute manière, vous n’y feriez pas les cons, vous seriez surveillé par votre chef et par les RH…

Le RSE étant le point d’entrée pour la messagerie, le web (page par défaut du navigateur) et les applications Intranet, les utilisateurs en trouveraient assez facilement l’usage et le décollage serait immédiat.

Vous croyez que ça a de l’avenir ?

Remarque personnelle de l’obsédé Google : Google+ finira par ressembler beaucoup à ce que je viens de décrire. Vous pouvez régler ce qui apparaît dans votre « mur » principal et vous avez bien toutes les applications dans la colonne de gauche et l’accès à un tas de trucs par la barre de menu du haut, qui finira bien par devenir personnalisable en partie !

Et comme page d’accueil du navigateur, ça aurait une autre gueule que la page d’accueil « institutionnelle » et statique proposée dans la plupart des boites.

Le cahier des charges est fait : aux développeurs de s’en emparer.

N’allez pas trop vite, il faut aussi que ça marche entre les entreprises (notamment avec les clients et les fournisseurs) quand de gros projets sont gérés conjointement. Il faut donc que votre produit soit compatible avec celui choisi par les autres entreprises (à titre de comparaison, toutes les entreprises n’ont pas le même système de messagerie, ça fonctionne quand même). Il faut donc un début de normalisation des fameux « statuts » pour qu’ils soient publiés dans des applications autres et externes…

Il reste du travail !

(illustration)

Réseau Social d'Entreprise : besoin ou usage ?

Dans son dernier billet, Pierre rebondit (encore !) sur le mien d’hier midi, à propos des Réseaux Sociaux en Entreprise. Il estime que cela ne sert à rien. Il enfonce le clou : « Toutes les boites qui mettent en avant ce type d’outil de copinage interne me paraissent louches. » Sur ce point, on est d’accord. Des outils de réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter ne servent pas à grand-chose.

Il en rajoute une couche : « En revanche, il n’y a pas besoin de RSE car on n’est pas au boulot pour se faire des amis ou des linckers ou des followers. » Il a évidemment raison. « On est au boulot pour produire ce pour quoi on est payé. » Evidemment ! (bis)

Dans ma boite, les ingénieurs utilisent une espèce de petit Twitter où ils indiquent les manipulations qu’ils prévoient sur les différents serveurs de test ce qui permet à tout le monde de connaître les « niveaux techniques » et surtout les plages d’indisponibilité. C’est un réseau social. On avait un vague besoin et c’est devenu un usage.

En fait, tout dépend ce qu’on appelle un Réseau Social. Dans mon logiciel de messagerie professionnelle (Lotus Notes), j’ai la possibilité de faire autre chose que d’envoyer des mails, notamment de gérer mon agenda. Dans la mesure où, mutuellement entre collègues, on peut consulter nos agendas et se proposer des rendez-vous, une telle application n’est-elle pas un embryon de Réseau Social ?

Le Réseau Social n’est pas que la possibilité de se faire des potes et partager des trucs inutiles (ou pas), c’est aussi un truc qui peut avoir une utilité concrète.

A propos des outils qu’on utilise en entreprise, Pierre ajoute : « des services […] dans un portail intranet suffisent largement pour aider les communautés de fonctions ou d’intérêt de fonctionner ». N’est-ce pas un réseau social ? Les disponibilités dans mon agenda sont… disponibles pour tous mais seul un « groupe d’amis » (ma proche hiérarchie et mes collègues proches) a la possibilité de consulter les différentes entrées présente dans mon calendrier.

Ou est la frontière entre le service de l’Intranet et le Réseau Social ?

Par contre, Pierre a parfaitement raison sur un point : on n’a pas besoin d’un réseau social ouvert (type Twitter ou Facebook où l’on peut s’abonner à un tas de gens) mais on a besoin d’outils au sein même des équipes (ou de manière transverse pour certains projet). Ces équipes doivent être réduites (à la limite définie par la hiérarchie) et le papotage futile doit y être proscrit.

Pierre finit cruellement : tout cela n’est que de la foutaise mis en place pour des raisons débiles et foireuses. Cela nous emmène à débattre : d’’où vient tout cela ? En commentaire, il me précise qu’il faut faire la distinction entre l’usage et le besoin.

Et il a parfaitement raison. Twitter et Facebook doivent leurs succès respectifs au fait qu’on en a usage parce qu’ils ne correspondent pas à un besoin. Or, en entreprise, les projets se font en fonction des besoins pas des usages potentiels.

Parfois, c’est facile. Suite à une réorganisation, ma boite devait changer son mode de gestion des congés. Elle a donc décidé d’utiliser un service Internet qui nous permet de poser de nos congés, à notre hiérarchie de les valider et au service des RH de décompter automatiquement les jours, entre les congés payés, les RTT, les jours d’ancienneté et tout ça.

L’application est très bien faite. On fait tout en quelques clics. Quand on a une action à faire (ce qui est le cas uniquement quand le chef refuse les congés, ce qui m’arrive parfois, quand je me trompe…), on reçoit une notification par mail. On peut consulter les dates de congés des autres, soit par service, soit par direction, soit pour toute la structure juridique (nous sommes une grosse centaine, ça reste gérable). C’est une espèce de petit réseau social d’entreprise…

L’entreprise avait besoin d’une application. Nous en avons facilement trouvé l’usage (sinon, on ne peut pas partir en congés…).

Par contre, il aurait été plus intéressant que ce machin soit intégré à notre messagerie qui gère aussi notre agenda ! En effet, quand je prends des congés, il faut aussi que je bloque les journées correspondantes dans l’agenda et je programme un message de réponse automatique pour que ceux qui m’envoient des mails soient avisés de mes absences.

Nous avons un autre Intranet qui gère les notes de frais. Quand je vais en déplacement, j’envoie un mail à la secrétaire pour qu’elle me réserve un moyen de transport et un hôtel. Ensuite, il faut que j’inscrive mon déplacement dans mon agenda ainsi que toutes les réunions que je fais pendant la période (quitte à aller loin, je préfère cumuler les réunions), celles que j’ai organisées en utilisant les agendas partagés des autres. Etant absent du bureau pour au moins deux jours, j’active le machin automatique de réponse en cas d’absence.

Au retour, il faut que je me connecte au machin de gestion des notes de frais, que je décrive à nouveau ce que j’ai fait et que je saisisse les notes de frais. Ca serait quand même plus simple si je le faisais directement dans le machin qui m’a permis d’organiser mon déplacement et mon voyage.

Hé ! T’as vu ? Je viens de définir un besoin.

Il s’agit globalement d’intégrer à l’agenda partagé un machin pour gérer les congés, les absences, les réservations, les notes de frais, … Vous me lancez, en une journée, je vous sors un cahier des charges fonctionnel de 50 pages.

N.B. : sans déconner… C’est mon métier et tu as vu ma vitesse pour produire des billets de blog. En prime, je peux recommander un raccordement au site de la RATP pour organiser mon accès à la gare ou à Orly. Je peux faire mieux, même : si mon déplacement est à Lyon, je fais une interface avec Facebook pour fêter la naissance du bébé Blachier avec les socialos Lyonnais Trub, Sassa, Jean, Marco et Bembelly.

Nous en trouverions facilement l’usage, c'est-à-dire une "vraie utilisation". Ce machin deviendrait obligatoire pour les congés et les notes de frais. Il est hors de question que je ne prenne pas de congés ou que je ne me fasse pas rembourser mes frais…

Le besoin retrouve l’usage

Ce qui n’empêche pas Pierre d’avoir parfaitement raison. Il n’y a aucun « usage » d’un réseau social traditionnel et ceux qui en définissent le « besoin » ne sont que des doux rêveurs (pour rester poli) qui n’ont aucune connaissance de la réalité du fonctionnement au quotidien des salariés d’une entreprise.

Ce n’est pas le cas que des réseaux sociaux mais de toutes les applications de l’Intranet.

Tiens ! Nous avons une application de gestion des documents. Or, c’est beaucoup plus simple de gérer les documents sur les lecteurs réseaux partagées (d’un point de vue méthodologique c’est une hérésie mais je ne vais pas reparler de normes, c’était l’objet de mon billet d’hier ou d’avant-hier). Nous avons bien besoin d’un système de gestion de la documentation mais nous n’avons pas l’usage de celui qui est proposé.

Les types ont formulé un besoin : trouver facilement de la documentation et l’archiver sérieusement pour respecter la méthode.

Ca vous parait normal et c’est logique. Nous avons besoin de trouver facilement de la documentation et de respecter la méthode. La méthode est rendue obsolète par le mail : ce qui est important est la date à laquelle nous avons transmis le document à ses destinataires… Et quand on cherche de la documentation, on aurait besoin d’un machin comme Google pas de fouiller dans une arborescence établie au gré des mouvements des neurones de celui qui l’a archivé.

Ainsi, l’outil ne répond même pas efficacement au besoin exprimé.

Mais surtout, le besoin n’est pas là. Nous avons besoin de produire de la documentation (c’est notre métier, ce n’est pas « archiver de la documentation » ni même « consulter la documentation archivée ») et la transmettre à des lascars.

Voilà le besoin. L’usage est : nous stockons les documents sur des disques durs (éventuellement partagés et organisés selon notre méthode de travail) et nous les transmettons par mail (ou nous transmettons par mail le lien vers le disque partagé) à des lascars.

Nous le faisons grâce au clic droit de la souris et de l’option « envoyer par mail ». C’est notre besoin. Les versions officielles (celles qui mériteraient d’être archivées parce qu’elles ont été transmises à des tiers) sont archivées dans la messagerie.

L’usage correspond parfaitement au besoin principal. Tout le reste n’est que foutage de gueule sauf pour un point : le partage de la documentation avec ceux qui ne sont pas destinataires du mail, selon son niveau de confidentialité… mais ce n’est pas « mon » besoin principal, c’est un autre besoin : mettre à disposition d’autrui de la documentation « officielle ».

Je vais donc répondre à Pierre. Le problème n’est ni l’usage ni le besoin. L’usage se forme en fonction de ce qui est disponible et des « tics » des utilisateurs. Le problème essentiel est l’expression de besoin. La difficulté est que le type des méthodes ou l’informaticien va imaginer le besoin des autres. C’est souvent le cas en informatique.

On peut l’illustrer avec les réseaux sociaux grand public. Ceux qui ont le plus de succès, comme je le signalais plus haut, sont ceux qui ne répondent à aucun besoin et qui ne servent, finalement, à rien : Twitter, Facebook, Instagram, Foursquare… Les concepteurs ne se sont pas imaginés les besoins des gens. Ils se sont dits : tiens ! Ca serait rigolo d’envoyer des messages courts à des inconnus (ou pas), de partager des machins avec des copains, de partager photos immédiatement quand on les prend ou de dire aux autres quand on est dans un endroit particulier.

Il n’y avait aucun besoin. On a accepté l’usage.

Elle n’est pas belle, ma conclusion ?

Si, hein !

Mais totalement hors sujet. Je ne parle pas des réseaux mais de toutes les applications de type Intranet (ou Extranet, d’ailleurs) que nous pouvons utiliser en marge ou au cœur de notre métier.

Dans un monde idéal, on se connecterait le matin en arrivant au boulot et on aurait directement accès à toutes les applications (actuellement, où je bosse, il faut que je me connecte à chacune d’entre elle, ce qui ne pose pas de problème, les identifiants sont mémorisés sur mon poste, sauf  pour Lotus Notes). Dans un monde idéal, l’identifiant du salarié (ou son matricule ou son adresse mail) serait utilisé pour toutes les applications utilisées.

Or, que disait-t-on quand on s’amusait à commenter la guerre entre Facebook et Google+ ? Que la vraie bataille n’était pas celle du réseau social mais de l’identifiant numérique de l’Internaute. On retrouve l’identifiant du salarié ! Que sont Facebook et Google+ ? Des machins permettant de papoter en se connectant avec un identifiant qui donne accès à des applications internes ou externes…

La boucle est bouclée…

Et que fais-je au quotidien sur mon PC ? Avec un clic droit sur ma souris à partir du « noyau » de ce PC, l’explorateur, j’envoie des mails à des lascars pour leur transmettre des documents. En quelques clics sur l’outil de messagerie, je gère mon emploie du temps. J’utilise l’adresse mail de cette messagerie à partir de Firefox pour accéder à des applications externes, des intranets, des extranets, …

Typiquement du Réseau Social…

Je fais tout ça à vue de nez depuis plus de quinze ans…

Ainsi, sans le savoir, ça fait plus de quinze ans que j’ai l’usage d’un Réseau Social d’Entreprise sans le savoir et sans même savoir que j’en avais le besoin.

Les outils évoluent doucement mais qu’importent les outils…

Le Réseau Social d’Entreprise en tant que tel, juste pour communiquer sur le fait qu’on est modernes : non. Le Réseau Social d’Entreprise en tant qu’outil au quotidien : oui. On y est. On en a l’usage.

Je ne sais pas qui définira les prochains usages et les prochains besoins…

(illustration)