Avec la flemme qui me caractérise, je n’avais pas repris ma série de conseils de blogages après les vacances, mais la découverte d’un blog à chier me met hors de moi. Tel que vous me voyez, là, je suis tout rouge et j’écume. Je vais recommencer les conseils en parlant de la typographie, de la ponctuation et de ces trucs là.
Il y a d’ailleurs quelques blogs que je fréquente assidûment qui pourraient prendre quelques notes. Surtout si les tauliers commentent également sur Equilibre Précaire : Wordpress n’aime pas spécialement certaines singeries.
Je n’invente pas les règles ci-dessous, vous les trouverez facilement en cherchant « typographie » sur google. Je vais néanmoins faire plus court, histoire d’éviter de nous les brouter trop sérieusement. Vous pouvez ouvrir un livre, un journal ou une revue, pour vérifier que je ne raconte pas des conneries.
Je vais commencer par parler d’une locution idiote et définir ce qu’est un « espace insécable ». C’est un espace qu’on ne peut pas couper, c’est-à-dire qu’on ne peut pas passer à la ligne. J’illustre. Si vous écrivez « Bordel de merde ! », ça ne serait pas joli si le point d’exclamation se retrouvait bêtement sur la ligne suivante celle qui finirait par « merde ». En HTML, un espace insécable s’écrit « ». C’est parfois un peu chiant de les gérer : je fais souvent l’impasse et compte sur la chance pour m’en tirer honorablement.
Les règles de typographie sont aussi importantes que celles de l’orthographe même si on ne les apprend pas à l’école. Les suivre rend le texte fluide.
Virgule : il ne faut pas d’espace avant, mais un espace après.
Point : c’est pareil que la virgule, pas d’espace avant. Il faut en mettre un après.
Point virgule : il faut un espace insécable avant ; il faut un espace après. Vous pouvez aussi éviter ce signe de ponctuation qui ne sert pas à grand-chose.
Deux points : comme point virgule ! Il faut : un espace insécable avant et un espace après.
Point d’interrogation : vous ne le savez pas ? C’est comme le point virgule et le deux points, un espace insécable avant et un espace après.
Point d’exclamation : non plus ! C’est comme le point d’interrogation, le point virgule et le deux points, un espace insécable avant et un espace après.
Guillemets : on utilisera de préférence les guillemets normales doublés qui, si elles étaient dans l’autre sens, feraient un joli logo pour Citroën. Je parle de ceci : « ». Elles ne sont pas toujours faciles à faire car elles ne sont pas sur les claviers, mais Word remplace les « double quottes » (‘’ sous le chiffre trois) par les bonnes guillemets. D’ailleurs, on évitera ces doubles quottes quand on écrit en Français (elles sont utilisées dans d’autres langues).
Ouvrez les guillemets : un espace avant, un espace insécable après.
Fermez les billets : un espace insécable avant, un espace après.
Ouvrez les parenthèses : un espace avant, pas après.
Fermez les parenthèses : pas d’espace avant, un après.
A propos des parenthèses, il ne faut pas les remplacer par des crochets sauf quand on s’appelle Filaplomb et qu’on en a fait une marque de fabrique. L’usage des crochets est […] réservé quand on coupe une phrase ou qu’on « corrige » une citation pour l’adapter au contexte ou des trucs comme ça [ndlr : je n’ai pas d’exemples].
Tiret (celui en dessous de la touche 6) : en règle général, pas d’espace avant ou après (il y a peut-être des exceptions qui m’échappent) sauf s’ils sont utilisés à la place de parenthèses – comme ça – dans ce cas il faut un « tiret long », ce que ne prévoit pas les claviers ! Une raison de plus (avec les guillemets) de travail sous Word.
Tiret (en dessous de la touche 8) : il servait sur les machines à écrire pour souligner les mots. Il est conservé sur les ordinateurs car il sert en informatique. Il n’a aucune raison d’être utilisé en Français.
Tiret (dialogues) : le tiret en début de ligne utilisé dans les dialogues dans les bouquins pour séparer les interlocuteur n’a pas son correspondant sur nos claviers. C’est chiant, il faut trouver autre chose !
Trois petits points : si on dit trois petits points, c’est qu’il en faut trois… pas quatre. Dans une énumération, quand il y a une suite de mots, … je précède les trois petits points d’une virgule et d’un espace insécable. Je ne sais pas si ça se fait.
Compléments :
Enumérations : les listes à point sont à proscrire. C’est pour ça que j’utilise souvent « petit a », « petit b », … Pourquoi les proscrire ? Parce certains navigateurs (notamment IE) les supportent mal et certaines plates-formes (en deux mots séparés par un tiret) de blog, dont blogger, les gèrent mal. C’est une raison de proscrire, mais je n’ai pas trouvé le moyen d’arranger ça correctement.
Successions de signes de ponctuation. C’est celui le plus à droite qui compte par rapport au précédent (évident).
Enfin, n'oubliez pas les règles d'utilisation des majuscules, même si quelques puristes sont des fois beaucoup chiants !
Une phrase et un nom propre commencent par une lettre majuscule.
Voilà quelques règles que j'applique quand j'y pense, sans savoir si j'ai raison (je sais même que j'ai tort).
Les mots qui inspirent l'envie de mettre une majuscule : j'en mets. La Présidence de la République, l'Assemblée Nationale (on devrait écrire Présidence de la république et Assemblée nationale, je crois). J'ai bien dit "inspirer l'envie". Pas "inspirer le respect" (notez ici que j'emploie des doubles quottes à la place des guillements, c'est de la pure fainéantise).
Les noms de pays commencent par une majuscule. Je mets également une majuscule pour les noms des habitants (les Français) ou les adjectifs (le peuple Français). Je fais pareil pour les langues (le Français), sauf en temps qu'adjectif (la langue française).
On n'écrit jamais de mots complets en majuscules (sauf les abréviations).
[...] C’est celui le plus à droite qui compte par rapport au précédent (évident).[...]
RépondreSupprimerPunaise, si même sur PMR tu fais de la politique ! ;-)
Tu sais bien que la droite s'impose partout.
RépondreSupprimerEn tout cas, j'espère que ce n'est pas mon blog qui t'as inspiré l'article !
RépondreSupprimer!!!
RépondreSupprimerLutine,
RépondreSupprimerNon !
Eric,
?
Après réflexion, je comprends mieux le résultat de l'élection présidentielle.
RépondreSupprimera. Le masculin l'emporte sur le féminin.
b. La droite l'emporte sur la gauche
Ça faisait deux gros handicaps pour Ségolène !!!
Tu n'as pas entièrement tort... Ces cons de français ne sont pas encore prêts à tout.
RépondreSupprimerBen en même temps, ces règles sont inculquées dès la petite enfance, à coup de punition si ça ne rentre pas. Alors ils ont des excuses, hein !
RépondreSupprimerSi ça ne rentre pas, je peux appeler Tonnegrande.
RépondreSupprimerAh ben j'en apprends des belles !
RépondreSupprimerDon,
RépondreSupprimerIl ne te reste plus qu'à mettre en pratique !
Pour la ponctuation, c'est simple :
RépondreSupprimer- Si la ponctuation est double {par exemple : ! ?} alors, il y a deux espaces, un avant et un après [évidemment le premier est insécable].
- Si la ponctuation est simple [par exemple . , ] alors il n'y a qu'un espace qui est bien sûr après.
Pour info cette règle n'est valable qu'en français !
:-)
Pour Présidence de la république, c'est le contraire, me semble-t-il... Il y a plusieurs présidents mais une seule République. Donc, écrire président de la République. Sinon, une suggestion pour éviter le recours aux guillemets : l'usage, modéré, de l'italique. En effet, l'on peut s'affranchir de quelques règles, car une page Web ne peut être la copie conforme d'un imprimé (les espaces fines et cadratins ne sont pas prises en charge par les navigateurs).
RépondreSupprimerVincent,
RépondreSupprimerMerci pour ton intervention.
Mais je confirme. Il faut une majuscule à "P". C'est du moins ce que j'ai cru lire dans différents trucs (malgré ma queue basse, je me documente), mais je m'en fous : par réflexe, je mets des mascules aux deux.
Pour ce qui concerne l'italique, sujet ô combien important, pour ma part je ne l'utilise jamais sauf quelques cas particuliers, principalement, des locutions "étrangères" (latines ou anglaises) assez rares (d'autant plus rares que je ne jacte ni rital ni rosbif). A priori, je n'écris jamais a priori en italique (mais si un type pose un accent sur le a, je rentre dans une colère abominable).
Merci Mr le Professeur !
RépondreSupprimerMerci Mr le Professeur !
RépondreSupprimerDe rien !
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