10 novembre 2008

Irrationalité des commentaires

Les commentateurs sont aux blogs ce qu’est l’eau au Ricard : on peut s’en passer mais c’est bien mieux avec. Il n’empêche qu’ils sont souvent totalement irrationnels.
Avant que PMA connaisse sa gloire actuelle mais alors qu’il commençait à être un peu connu, j’avais parfois des commentateurs qui me reprochaient les sujets abordés ou la manière que j’avais de les aborder. Je ne parle pas des trolls qui sont là pour faire chier mais de quelques types qui visiblement aimaient bien mes écrits et pensaient m’aider… Je ne pouvais qu’être poli avec eux mais au fond de moi-même, j’avait envie de répondre : « Mon canard, d’une part, c’est toi qui est à côté de la plaque – je tiens un blog pas une chronique secrète – et, d’autre part, je fais ce que je veux bordel ».
Récemment les commentateurs ont montre leur irrationalité en chaîne sur deux blogs que j’aime bien.
Il y a d’abord ce billet du Coucou. Jean-Louis nous a concocté un billet différent de ce qu’il fait d’habitude. Je ne suis pas un « littéraire » et je ne sais pas comment le qualifier : pamphlet, caricature, histoire, simple rigolade. Il n’empêche que j’ai bien aimé son texte : c’est bien quand les blogueurs politiques se lâchent un peu.
J’ai bien aimé et j’ai donc voulu aller mettre un commentaire pour le dire. Et j’ai vu les premiers commentaires. Tous des critiques. Pour ma part, j’ai du mal à comprendre… quand un billet ne me plait pas, je zappe… J’ai assez de respect pour le boulot fait par le rédacteur pour ne pas lui dire, sur son blog, que je n’ai pas aimé ce qu’il a fait. Au pire, je lui envoie un mail. Un minimum de savoir-vivre…
Donc, les commentaires critiquent. Le taulier intervient et refuse les critiques pour des raisons qui lui sont propres. Un type rétorque : « Je pourrais partir vexé de vos remarques toujours désagréables mais je persévère : la prétention littéraire est si vite arrivée ! » Ce type critique le billet, le taulier l’envoie chier et l’autre menace de partir vexé…
On croit rêver. Totalement irrationnel. Les autres commentaires sont dans le même style. A un moment, j’interviens, j’essaie de faire ouvrir les yeux : « Ho ! Les gars, c’est vous qui critiquez le texte et vous reprochez au taulier de vous malmener dans les commentaires ! Il faut raison garder… ». A mon tour, je me prends une relative volée de bois vert ! Délirant…
Le deuxième billet que je voulais signaler est sur l’annexe de Zoridaë. Lisez par vous-même… Les commentateurs se croient chez eux...

26 commentaires:

  1. Je ne suis pas complètement d'accord avec toi : pour ma part, je ne crains pas, de temps en temps une critique, surtout si elle est argumentée et de bonne foi.

    Dans le cas du Coucou, par contre, je partage entièrement ton avis... C'était du grand n'importe quoi.

    Et, chez moi, Spermy s'est pris une sacrée volée. Je pense qu'il n'en attendait pas tant...

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  2. C'est certain que c'est toujours plus plaisant de s'entendre dire qu'on est génial plutôt que de prendre une volée de bois vert ou des insultes.
    Cela dit, on peut parfaitement critiquer un billet, mais je trouve que l'important est de ne pas tomber dans l'insulte, mais après, chacun fait avec le vocabulaire et les neurones à sa disposition. Les plus insultants ne sont pas les plus riches ! ;o)

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  3. Personnellement, je préfère une insulte bête à une critique fondée : il est bien plus facile de s'en prémunir...

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  4. le truc chiant c'est quand tu fais un billet et qu'on te dit "ah mais vous ne parlez jamais de..."
    on écrit sur ce qu'on veut, on pas vocation à être complets!

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  5. Zoridae,

    Oui et non. Il faut une critique pour s'améliorer mais je préfère un mail ou une bonne baffe de Didier, de type "vous racontez n'importe quoi", qu'un long commentaire. En outre, la critique doit porter sur le fond... Ne pas oublier que le blog est un loisir.

    Quand à Spermy, il s'est pris une volée de la faute des gens qui lui ont fait des compliments... Il n'en méritait aucune du fait QUE SON BILLET N'EST PAS LISIBLE. Trop de compliments arrivent : je craque, ras le bol... Ce qu'il y avait de surréaliste, chez toi, c'est que les commentateurs se sont appropriés les lieux...

    Dominik,

    Tu as raison : on peut critiquer, mais ne pas tomber dans l'insulte... Mais il ne faut pas oublier de se poser la question "tu es qui pour critiquer ?".

    Didier,

    Oui et non. Aucun des deux n'est plaisant... Mais le plus chiant est une critique non fondée, comme chez le Coucou.

    Romain,

    Oui. C'est incroyable le nombre de commentaires que j'ai avec des types qui voudraient que je parle d'un sujet...

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  6. Nicolas, merci de ton soutien! La virulence de l'attaque en petite meute du billet en question dépassait son intérêt farfelu. Deux ou trois semaines auparavant l'un des trois avait trouvé excellent un texte équivalent… Si j'apprécie comme tout le monde les commentaires sympas, je ne suis pas contre les contradicteurs, ils peuvent être bienvenus quand leur bonne foi est évidente, comme le dit Zoridae, mais souvent je dois me forcer pour répondre : je n'ai rien à ajouter à ce que dit un billet. Et puis il y a ceux qui veulent nuire, les chieurs. Tant que les insultes et l'ordure n'apparaissent pas, je les garde. Manque d'expérience peut-être…

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  7. Oui c'est ballot, j'ai vu juste avant de venir ici...

    Tu devrais sortir une compile de Noël de conseils de blogage : envoyez chier les gens, etc.

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  8. En plus, pour critiquer un texte littéraire, j'ose esperer qu'ils avaient des bases de littérature. Perso, je trouve certains styles bien lours et bien chiants, mais si ça plait à d'autres...

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  9. Homer,

    Oui. Quand ça ne me plait pas je zappe, c'est tout !

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  10. Le type rentre chez toi et te dis : dis donc Machin, pourquoi tu l'as peinte en bleu, la cuisine ? En plus, c'est mal fait !
    Evidemment, c'est un malotru.
    Déjà qu'on a la gentillesse de lui laisser la porte ouverte !
    :-))

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  11. Les critiques constructives sont toujours utiles...

    Sur le web, et pour avoir été modérateur sur un forum à forte fréquentation, chacun se croit chez soi dès qu'il dépose un commentaire. Disons plutôt que les gens ont l'impression que le web n'appartient à personne, pas même au maitre des lieux. Tout un chacun à l'impression d'être libre, protégé par l'anonymat que nous savons tout à fait relatif.

    Amusant : la nature humaine ne change pas.

    Tizel

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  12. Tizel,

    Ce que je veux dire, c'est que les commentateurs finissent par penser que leurs blogs favoris leur appartiennent !

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  13. "Les commentateurs qui s'appropient les lieux..."

    "je ne crains pas, de temps en temps, une critique"...

    "Tu es qui pour critiquer ?"

    "ils peuvent être bienvenus quand leur bonne foi est évidente"

    "Déjà qu'on a la gentillesse de lui laisser la porte ouverte"

    On dirait que vous êtes des patrons de bar qui parlez d'étrangers fraîchement arrivés dans votre village...

    Suzanne

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  14. Non, Suzanne. Pas dans le village, dans la maison...

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  15. Un blog, une maison ? Je ne sais pas si la comparaison est bonne ; il ne me viendrait pas à l'idée d'entrer dans une maison habitée sans y avoir été invitée au préalable.
    (Bonjour, c'est à vous tous ces nains de jardin ? on vous les a offerts ou vous en faites l'élevage?)

    Je vois plutôt les blogs comme des cafés. Les plus vivants, les plus intéressants, sont les plus ouverts, sont ceux où on s'empoigne, s'enflamme et censure le moins possible. Je suis allée voir les discussions que vous recommandez en lien, et je les trouve plus amusantes, vives, intéressantes, que les copliments habituels.
    - Ton texte est excellent, comme d'habitude. Ton billet est empreint de cette sensibilité qui te caractérise. Bravo, ton texte me rappelle celui de Bidulmuche, que je mets en lien-
    Bon, on en lit dix comme ça, et on a effectivement pas du tout du tout envie de déranger.
    Par ailleurs, pourquoi déranger des gens qui se parlent et se répondent en réseaux amicaux sans ennuyer personne ? En fait, j'ai peut-être tort.

    Suzanne

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  16. Suzanne,

    Oui, la comparaison avec un bistro serait plus juste. Sauf que, dans le bistro, ce sont les clients qui parlent entre eux, pas souvent le taulier qui est au prise avec une meute !

    Les commentaires gnangnan sont effectivement stupides (il n'empêche que d'avoir une félicitation de temps, ça fait du bien), mais certains débats sont stériles (je me rappelle d'un billet sur le crépi...).

    C'est une question de personnalité (pour ma part, j'aime bien discuter - comme on fait maintenant - mais je n'aime pas spécialement débattre).

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  17. Nicolas : C'est VOUS qui décretez, unilatéralement, arbitrairement, dictatorialement, pinochettisement, que ce débat était stérile. Forcément, vous aviez tort, et vous avez eu doublement tort de le transporter chez vous, comme si ce que vous aviez à dire ne pouvait l'être qu'en vous affranchissant de la politesse que vous réclamez par ailleurs alors, alors, hein, ne me ramenez pas le crépi sur la façade.

    Suzanne

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  18. Mais c'est de l'histoire ancienne, tout ça, et le propre du blog est de n'avoir pas de passé, enfin, pas beaucoup.

    Et vos blogs accordent le droit de réponse, ce qui est une qualité.

    Suzanne

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  19. Suzanne,

    Vous êtes infernale ! C'est vous qui DECRETEZ que j'ai tort et c'est moi qui suis assimilé à Pinochet... Bravo !

    N.B. : Au cours de ce débat, on ne parlait pas de la même chose, ce que j'ai admis puisque je n'avais comme référence que les maisons Bretones et Cévenoles en pierre...

    Vous ne seriez pas un peu lunatique sur les bords ?

    En outre, je n'ai pas ramené le crépi sur mon blog, j'ai cité des paroles réactionnaires que j'avais lues dans une conversation sur un blog.

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  20. Merci ! J'ai eu peur que vous soyez partie fachée. Nos commentaires se sont croisés...

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  21. "je n'ai pas ramené le crépi sur mon blog"

    (j'imagine la tronche du blog, crépi couleur tendance, il n'y aura plus qu'à le tagger)

    Ne refaites pas, par pité, deux fois la même erreur.

    Je SAIS bien que vous n'êtes pas Pinochet, que vous n'êtes nullement assimilable à Pinochet.
    Le truc, c'est que vous n'avez pas compris (c'était peut-être mal exprimé) que j'ironisais sur les idées de RC, pour qui le bon goût, la belle architecture, l'art, etc, ne sont qu'aristocratiques ou grand-bourgeois (en gros, je schématise, et si Didier Goux passe par là, il rectifiera), tout en étant au fond d'accord sur ce point précis (le crépi)et en étant lectrice aimante de cet auteur. Mes propos étaient réactionnaires ou antipopulaires si vous voulez, un peu (toutes proportions gardées, ce ne sont que des commentaires de blog vite jetés) comme ceux de Desproges quand il dit du mal des juifs dans son sketche "y a-t-il des juifs dans la salle ? C'était de l'ironie ratée et un peu trouble, je ne le ferai plus, ou je ne répondrai pas à ceux que ça énerve, c'est trop embêtant à expliquer après.
    Et puis, on peut aussi(en tout cas, moi je le fais) se moquer du peuple ou de la classe ouvrière ou des salauds de pauvres. Si on ne peut pas se moquer des nains de jardin ou des gosses obèses qui hurlent au Mac Do sans se faire accuser de tous les vices, c'est grave ; ça revient à dire que le peuple est à la fois irresponsable et sacré, quoi qu'il fasse.

    Suzanne

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  22. J'étais tenté de répondre à Suzanne que la contradiction sur un blog y apporte l'air frais du dehors, la vie. Réduits aux messages laudateurs les commentaires entraineraient vite le désintérêt, c'est exact. Pourtant recevoir un signe encourageant est précieux, sans cela on serait enfermé dans un monologue démoralisant —puisque un blog n'est pas un journal intime, complément d'une activité littéraire ou simplement sociale. Et par ailleurs, lorsque la contradiction est portée par des propos visant à blesser, qu'elle charrie mépris ou haine, elle est difficilement supportable. Pour ma part, je considère que mon blog est ma maison, j'en laisse la porte ouverte comme un moulin, à qui veut bien y entrer, et j'y supporte jusqu'à un certain point l'animosité. J'y refuse simplement insulte, ordure.
    Mais j'ai dis au début, que j'étais seulement tenté de répondre… Le dernier commentaire de Suzanne mettait un heureux point final à la discussion. Alors…

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  23. Sinon,personnellement, dans le genre chef d'oeuvre de mauvais goût,je pense davantage aux fronts de mer bétonnés, au luxe nouveau riche ostentatoire monégasque qu'aux modestes nains de jardin, ou aux pavillons LouisXV de banlieue, que je trouve pas plus moches que les bunker à riches, et dont je sais qu'ils ont été acquis ou financés bien différemment...

    (et j'arrête de squatter votre blog)

    Suzanne

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  24. Le coucou : oui, vous avez raison, d'autant que vous prenez du plaisir à ce que vous faites, que vous partagez ce plaisir avec d'autres, que vous ne nuisez à personne.

    Suzanne.

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  25. Suzanne,

    On peut dont se moquer de gens qui tiennent des propos "d'un autre âge" même s'ils le font ironiquement (ce qui n'était pas évident, désolé).

    Le Coucou,

    Oui. Mais il faut aussi de la courtoisie, de l'encouragement, ...

    Suzanne,

    On finira par être d'accord ! Vous pouvez rester.

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