Mon rève se réalise : je vais enfin pouvoir lire Dorham en faisant caca ! Il est imprimé sur du papier, du vrai ! Il est même à la une de Vendredi qui sort aujourd’hui sinon il ne s’appellerait pas Vendredi mais Catherine de Russie. Mon pote des leftblogs Slovar, aussi, est repris. Je crois bien que j’ai aussi un billet repris mais je n’ai pas encore acheté le journal.
Mais je n’aime pas me relire en faisant caca, ça me rappelle le travail où je suis obligé de me relire réellement.
C’est à la mode, ces temps-ci, de parler de ces « machins » qui reprennent du contenu aux blogs. C’est d’ailleurs ce billet de Toréador. Comme il y a une polémique, il rentre dedans… et moi aussi !
Je voulais commenter mais l’idée du billet m’est venue. J’aurais commenté par pure moquerie puisque son billet contient une grossière erreur : il est très facile d’accéder à la source d’un billet sur Cozop. Il suffit de cliquer sur « source ». Je me suis abstenu.
Tout part de ce billet du Chafouin. Il « accuse » Agoravox d’avoir repris un de ses billets sans lui avoir demandé (après enquête, il semble qu’un supporter insupportable ait usurpé l’identité du Chafouin pour proposer un billet à Agoravox).
Ca me rappelle l’histoire de Didier Goux qui croyait avoir été repris sans autorisation par Vendredi. En fait, Vendredi avait bien envoyé un mail à Didier mais ce dernier avait « zappé » (il faut dire qu’en tant que blogueur, on reçoit une quantité de mail impressionnante : les commentaires sur son blog, le suivi des commentaires sur les autres blogs, les types qui demandent des renseignements par mail, ceusses qui veulent profiter de votre blog pour faire la promotion d’un machin, …).
J’avais moi-même été repris une première fois par Vendredi sans avoir été prévenu (plus exactement : je ne me souviens pas d’avoir été prévenu). Cette fois, j’ai reçu un mail fort sympathique pour me demander l’autorisation de publier un de mes billets. En fait, ce n’était pas un billet d’un de mes blogs… Ils doivent se mélanger les pinceaux chez Vendredi (on les comprend aussi, vu le boulot qu’ils ont à fournir pour éditer leur canard).
Tiens ! Blogueuses, blogueurs : un conseil… Afficher votre adresse email sur votre blog. Dans la semaine, j’ai reçu un autre mail de Vendredi qui me demandait l’adresse email de Dorham. C’est donc grâce à moi si Dorham est publié. Il me doit une bière.
Pour ma part, je suis assez rarement publié par d’autres. Ils rechignent souvent à publier des billets qui commencent par « je vais enfin pouvoir lire Dorham en faisant caca ! » Allez savoir pourquoi ?
Mais cette fois, j’ai du pondre un truc un peu châtié : j’ai effectivement un billet publié cette semaine (je crois). Avec les gens de Vendredi, nous avons levé le malentendu : ils avaient croisé des adresses mails. J’ai reçu un mail fort aimable auquel je n’avais aucune raison de répondre par la négative.
Etre publié ne me fait strictement rien. Je pensais que ça m’aurait fait plaisir, mais la dernière fois, ça m’était entré par une oreille et sorti par l’autre. Je me rappelle, j’étais en week-end en Bretagne. Gaël m’avait téléphoné pour m’annoncer la bonne nouvelle. Ca m’avait laissé de marbre. Ca m’avait fait plaisir qu’il appelle, mais le fait d’être publié et donc d’être lu par des dizaines de milliers de personnes me laissait totalement indifférent.
J’ai lu sur le blog d’une andouille polémiste que les blogueurs avaient des érections à l’idée d’être publié. Il n’en est rien. On s’en fout ! Ca ne va même pas attirer un seul visiteur sur le blog (les gens ne cliquent pas souvent sur les liens imprimés sur du papier).
Il y a un seul truc qui fait plaisir dans le fait d’être publié, c’est de savoir qu’un « comité quelconque » a lu vos billets et les a jugés dignes d’être repris par eux. Ainsi, je suis périodiquement repris par Betapolitique. Ca, ça fait plaisir, car ce sont des vrais gens qui sélectionnent vos billets parmi les milliers diffusés chaque jour sur les blogs, des gens dont c’est le métier d’éditer des trucs et qui pensent que votre prose vaut le coup.
Deux questions restent à régler. Dois-je accepter d’être publié ? Dois-je demander une rémunération ? Deux réponses : oui et non. Oui, j’accepte d’être publié. Non, je ne veux pas de rémunération.
Vendredi en propose une de 50 euros et indique que le montant sera revu à la hausse en fonction des performances du journal. Je leur ai dit de garder les sous pour eux. Je leur ai envoyé un deuxième mail pour leur demander de filer ça à une œuvre quelconque. C’est ce que fait Cozop et ça me parait très bien. J’espère juste qu’ils vont choisir le Secours Populaire et pas le Secours Catholique.
Pourquoi je refuse la rémunération ? Je pourrais faire un joli discours de type : « je tiens à garder mon indépendance » mais non. Je tiens à me foutre de la gueule des types qui essaient de gagner du pognon avec leurs blogs alors que le mien, voire les miens, sont mieux classés… Par ailleurs, je ne tiens pas à penser à l’oseille que je pourrais gagner en faisant un billet, ça dénaturerait la liberté de ton du contenu et la manière d’aborder le sujet.
Je veux bien être publié à deux conditions. La première est d’en être informé par un moyen ou par un autre (par exemple, pour Betapolitique, je m’en fous : je suis abonné « à leur fil », je vois donc passer les billets. Autre exemple : Cozop reprend tous mes billets parce que j’en ai fait la demande… ce n’est pas franchement nécessaire qu’ils m’avertissent). La deuxième est plus importante : c’est à eux d’assurer les conséquences juridiques de la potentielle diffusion à des dizaines de milliers de lecteurs de mes conneries.
Illustration…
Si je dis « Balmeyer a une petite bite », il pourra me faire un procès (si je dis qu’il en a une grosse, c’est son épouse qui me fera un procès car ils seront harcelés par quelques furies). Il perdra son procès car, compte tenu de la vigueur de mon avocat, il aura du mal à prouver que je raconte des conneries.
Mon billet aura une centaine de lecteurs, pour la plupart des copains qui auront bien rigolé de ma plaisanterie idiote ou qui seront attristés pour Zoridae.
Par contre, s’il ce billet est diffusé à 100 000 exemplaires par Vendredi, le problème est changé. Les gens diront entre eux : « c’est marqué dans le journal : Balmeyer en a une petite ». Du coup, ça viendra aux oreilles de ses connaissances, par exemple ses collègues de boulot qui se moqueront de lui et lui jetteront des pierres. Pire ! Ca pourrait venir aux oreilles de sa chef de service qui ne verrait plus aucune raison de lui accorder une augmentation. Voire qui le licencierait pour embaucher mon avocat à sa place. C'est très grave : à Vendredi d'assumer
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Vous vous rendez compte ? Si je n’avais pas parlé de la bite de Balmeyer, ce billet aurait pu être publié et j’aurais gagné 50 euros. C’est pour ça que je ne veux pas de rémunération : pour pouvoir continuer à parler de la bite de Balmeyer.
Mais c’est la première fois que la bite d’un copain me coûte si cher.
tu sais très bien que "la bite de balmeyer" est une des requêtes les plus fréquentes dans le monde (avec "Balmeyer's dick"). Tout ça pour les mots clefs. Pfff.
RépondreSupprimerya aussi "balmeyer porn" -> voir http://bienbienbien.net/2008/12/02/le-porn-francais-serait-ne-en-septembre-2007/
RépondreSupprimerMouarf ! Mdr et Big Lol !
RépondreSupprimerAh bon, Cozop aussi voulait me joindre ???
RépondreSupprimerMerci nicolas :)
RépondreSupprimerLe truc c'est que si ce billet était repris sur n'importe quel média papier il perdrait beaucoup de sens : les liens, oui ces fameux liens qui jalonnent nos écrits et qui souvent prennent sens non pas avec le terme employé mais l'adresse qu'il y a au bout du clic...
RépondreSupprimerKesJenDi et ses lieux communs
Ah, Nicolas,
RépondreSupprimerje confirme que tu es dans le vendredi, en page 2 il me semble...
Tu te fous de la poire de Jean Lefebvre et de Nadine Morano.
Nicolas : compte tenu du fait que vous venez d'opérer une véritable révolution copernicienne en renouvelant de fond en comble notre vision des cravates à chier, vous devriez, la semaine prochaine, vous voir consacrer un numéro spécial entier de Vendredi. Je m'en occupe...
RépondreSupprimerVendredi n'arrive pas encore dans mon village… Je regarderai Samedi en allant au marché, mais je crois que je n'aurai pas le plaisir de lire ce Vendredi avant Mardi. Zut alors!
RépondreSupprimersuperbe article, encore hein !
RépondreSupprimerdis donc quel vendredi !
Ca fut un beau vendredi, mais n'oublions pas que nous sommes le 5 décembre. La veille du 6.
RépondreSupprimerargh ! oui c'est vrai ! et je n'aurai même pas l'occasion de faire un billet pour la Saint Nicolas !!!
RépondreSupprimerBonne fête!
RépondreSupprimer(euh: preum's ;oD )
Ahahah je suis pliée de rire !
RépondreSupprimerÇa et l'article sur la cravate à chier, tu es en grande forme aujourd'hui !
:)))
Ouais.
RépondreSupprimerIls n'ont qu'à donner les 50 euros au Téléthon !
RépondreSupprimer:-))
[Pauvre Balmeyer quand même…]…
Bel article !!!
Merci, Poireau !
RépondreSupprimerDorham,
RépondreSupprimerC'est corrigé !
Salut Jegpol,
RépondreSupprimerNon je ne me suis pas "trompé". J'ai dit que le lien vers l'auteur était rquiqui. Il faut pas déconner : la taille de la police, c'est un choix.
Comme par hasard "la source" est en caractère 8. Maintenant qu'ils l'ont mis en rouge suite à mon coup de gueule, on le trouve bcp plus facilement.
Je trouve que les 3 institutions que j'ai choisi d'analyser présent bcp d'avantages. Simplement, il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment des blogueurs "de base". Je suis pas une star, moi ;-)
Bon, la prochaine fois, laisse un commentaire. Même si c'est pour m'insulter, j'aurai l'impression d'être lu !
Et directement !
Sans filtre cozop !
T.
C'est toujours en tout petit. Et je n'ai pas fait de filtre Cozop cette fois.
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