13 février 2009

Où sont mes trolls ?

Peuples est un homme heureux : il a enfin des trolls (autres que Didier Goux). Rien que de penser à mes premiers trolls, je suis ému. Je verserais une larme si je ne craignais pas la déshydration. Qui n’a jamais eu de troll ne peut pas comprendre.

Peuples propose une définition du troll : « Le doux sobriquet de troll est utilisé sur la blogosphère pour nommer un commentateur particulièrement casse-couilles ». Elle est assez juste bien que troll ne pourrait pas figurer dans les mots croisés car c’est indéfinissable.

Moi qui suis zhautement zinfluent, j’ai découvert récemment une nouvelle catégorie de trolls, les trolls spammers. Des andouilles pleines de bonnes intentions qui viennent dans les commentaires de mon blog à moi pour diffuser des informations soit en s’imaginant qu’elles m’intéressent, soit en s’imaginant que les commentaires de mon blog sont aussi lues qu’un site pornographique comme celui-ci, soit en s’imaginant que je vais rebondir sur le sujet pour en tirer un billet qui fera date dans l’histoire de la blogosphère politique.

Le dernier en date signe « B.A. ». Je vais lui adresser un message privé. Les autres, ne lisez pas : « Mon canard, tu es un troll qui correspond assez bien à la définition de Peuples ». Je vais rajouter, d’ailleurs : « d’une manière générale, j’efface systématiquement les commentaires trop longs sauf ceux de Dorham parce que je l’aime bien, car j’ai la flemme de les lire et je ne vois pas en quoi un gugusse que je ne connais pas m’imposerait de consacrer cinq minutes de ma vie à lire des trucs alors que je pourrais choper un métro plus tôt pour arriver avant Tonnegrande au bistro et le faire rager. ». Je précise : « j’efface car, ne lisant pas, je ne peux pas savoir si le contenu du message est politiquement correct et ne risquerait pas de fâcher un juge en cas de procès ».

Quand on est jeune blogueur, lors des premiers trolls, on a un sentiment bizarre. Je me disais « Putain de bordel » (car je suis aussi intérieurement très grossier) « qu’est-ce qu’il vient me faire chier ce connard alors que je viens de produire du boulot pour animer mon blog, qui est mon espace de loisir à moi pour rigoler avec les copains et avec les gonzesses ».

C’est rageant. On perd sa sérénité.

Pourtant, il faudrait relativiser. Un troll est un type qui passe ses heures de loisirs à emmerder les gens. Ca ne peut être qu’un psychopathe. Ou un ivrogne.

Il faut donc l’ignorer. Ou alors, comme il est loin et ne risque pas de vous casser la gueule, lui répondre « Tu nous casses les couilles, abruti ». En fait, différents types de réaction sont mises à notre disposition par le Dieu créateur des blogs. La première est de ne pas répondre. A ce sujet, il est important de ne pas répondre aux trolls des autres, vous ignorez la réaction des tauliers. Il m’arrive de répondre à ceux des autres quand je sens que « l’autre » panique ou quand je sais qu’il n’est pas là. La deuxième est d’effacer le ménage mais vous courrez le risque que l’autre fasse un caca nerveux et vous traite d’affreux censeur ce qui nécessitera que vous effaciez son caca. Ainsi, quand j’efface, je me justifie. Par exemple : « Je vais éviter à mes lecteurs de lire tes conneries sans intérêt ». La troisième est d’en rigoler et de rebondir pour en faire billet pour amuser vos lecteurs. La seule réaction à ne pas avoir est de lui répondre. C’est très difficile. J’échoue souvent.

Je vais faire un rappel avant d’entamer ma longue journée de labeur : les trolls sont dans les commentaires, or les commentaires ne sont lus que par vos amis qui prennent évidemment votre défense. Les commentaires des trolls passent donc, par nature, pour ridicules. Ils sont cons, les trolls : ils l’oublient souvent.

21 commentaires:

  1. Ah, c'est toi qui a attiré ce BA chez moi... Damned...

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  2. Moi aussi, je t'aime bien et en plus, parfois, je ne laisse pas des commentaires longs, même que...
    et parfois, je fais ton SAV, j'envoie chier le troll à ta place !

    C'est vrai qu'ils sont cons les tiens, particulièrement cons.

    J'adore ça, ça me fait marrer :

    "Un troll est un type qui passe ses heures de loisirs à emmerder les gens. Ca ne peut être qu’un psychopathe. Ou un ivrogne."

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  3. Mathieu,

    Désolé.

    Dorham,

    Ca te faire marrer car tu penses à quelqu'un en particulier ?

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  4. J'ai toujours échappé aux Trolls, du coup quand j'en croise un rigolo chez toi, je ne peux pas m'empêcher de la tarabuster un peu. Pousser un troll dans ses raisonnements est aussi une activité inutile et une perte de temps mais finalement pas moins que de jouer au foot ou de faire des sudokus !
    :-)))

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  5. Oui, mais pendant ce temps là, on n'est pas au bistro.

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  6. Nan, ça me fait marrer parce qu'en effet, il y a un coté dérisoire et pathétique dans ces opérations de trollage.

    Je sais pas en fait pourquoi ça me fait marrer, c'est la simplicité et la vérité de l'affirmation, je crois. Le décalage entre la gravité de ce que ça dit et la légèreté avec laquelle c'est dit...

    Tu vois ?

    Nan,moi non plus,
    je retourne me coucher :)

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  7. Je vois.

    En fait, avec mes trolls les plus cons, il m'arrive d'avoir un moment de pitié en imaginant le type tout seul derrière son clavier à m'insulter, à faire de l'humour foireux se croyant drôle, ...

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  8. En fait, le truc, c'est de ne s'offrir que du troll haut de gamme, élevé sous la mère, et possédant l'AOC "Plessis-Hébert". Je me demande si je ne vais pas finir par faire ^payer mes services, moi.

    D'autant que le troll AOC au lait cru est parfaitement capable de vous débarrasser de vos merdiques petits trolls transgéniques : songez-y...

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  9. Au lait cru ? Ca ne serait pas, plutôt, cuit à la bière ?

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  10. Vive les trolls ... ils me font mourir de rire ... chez les autres !

    ;-)

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  11. "Le décalage entre la gravité de ce que ça dit et la légèreté avec laquelle c'est dit..."

    Ah, non, c'est le contraire:
    Le troll de qualité énonce avec emphase et lyrisme des banalités somnifères. Il finit ses posts par un point d'interrogation. "Et toi, évidemment, tu ne peux pas me comprendre. Moi je suis pauvre et toi tu as une belle voiture, un travail, un bureau, un bistro où tu règnes en Duvalier du zinc, une mère à Loudéac, tu fais partie de ces gens qui, une fois pour toutes, se sont fixés une ligne de conduite politique sans tenir compte de la réalité d'autrui (ou de la souffrance des masses). N'est-ce pas ?"

    Suzanne (troll au rabais, dernière démarque).

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  12. sinon y'a aussi le troll qui vient faire des procès d'intention?.Hystérique et chiant, cherchant la faille, rien ne lui va

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  13. Suzanne,

    Le troll de qualité n'en est plus un ! C'est ce qui fait le drame de Didier !

    Romain,

    Il fait partie de ce que je raconte dans le billet.

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  14. Oui, oui, je sens bien que ma grande époque est derrière moi, allez...

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  15. Voilà un billet parfaitement inutile ...

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  16. salut nico, le troll spammeur est également venu frappé à ma porte...il a dit trois fois merci sur le blog et son quatrième merci a été stoppé par l'anti troll spammeur de service.

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  17. Se cite s'est de la mairde ! Praifèrez http://www.gularu.fr, s'est bocou mieus !

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