21 octobre 2014

La hiérarchie et les neuneus

On est de gauche et tout ça : fuck les chefs, hein ! Il n'empêche que le comportement de certains loustics qui bossent avec moi me surprend toujours. Ils n'ont pas l'air de comprendre que l'organisation d'une entreprise nécessité respects de quelques codes sociaux. 

Aujourd'hui, un fournisseur était dans nos locaux mais n'avait pas sa connexion à internet. Il m'a donc livré de la documentation officielle avec une clé USB. J'ai signalé cet événement par un mail "officiel" pour que l'on dispose d'une trace en mettant en copie les gens qui avaient besoin de l'information. Dans ce mail, j'ajoute un truc du genre : merci aux équipes de faire ce qu'il convient de faire (en détaillant) mais mon mail était sur un ton léger pour sortir du formalisme habituel. 

Un type de l'équipe a répondu : Nicolas, as-tu relu ce document et es-tu sûr qu'il reponse à nos attentes ?

Tiens ! Un rebelle ! Je lui ai répondu poliment. J'aurais pu lui répondre : dis donc, connard, c'est moi le chef. Si je fais un mail en précisant les actions de chacun et en mettant le directeur en copie, ce n'est pas pour rigoler. 

Dans l'entreprise, on a des rapports de copinages, ce qui est heureux pour l'ambiance mais certains n'arrivent pas à avoir du recul. C'est étrange. Si je dis à un type : peux-tu faire ça s'il te plait ?, ça correspond à un ordre, mais présenté poliment.  

La semaine dernière, une collègue m'invite à une reunion pour vendredi. J'allais en week-end chez ma mère comme souvent (les collègues sont habitués à ne pas me voir le vendredi.). Je le lui dis poliment. J'aurais du lui répondre : organise ta réunion un autre jour, c'est un ordre. Elle l'a maintenue parce que les fournisseurs étaient sur place. Ils ont pris des décisions. Elle fait un compte rendu. Elles sont mauvaises. Je les casse lundi poliment. Elle n'est pas d'accord. 

Une autre rebelle !

J'argumente gentiment alors que j'aurais du répondre : je t'avais dit que je n'étais pas là, j'aurais du te donner l'ordre de ne pas faire la reunion. Ce soir, elle comprend l'ampleur de da bévue (les mauvaises décisions) mais cherche une sortie par le haut et je vais la sauver. 

La semaine dernière, encore, une collègue me pose une question je réponds en en mettant une autre en copie, d'un autre service, en précisant : "je mets unetelle en copie car c'est de son périmètre". Unetelle répond, en gros : ah mais pas du tout, cela n'a jamais été évoqué en reunion, ce n'est pas ca. Je lui réponds toujours poliment : suite à l'avant dernière reunion, j'ai diffusé un tableau à la demande de ton équipe.

Elle ronchonne, par mail. 

Tiens ! Une rebelle. 

Je suis passé par la voix hiérarchique comme elle n'est pas de mon équipe. Je suis allé voir ma chef et lui ai demandé de calmer mémère. Sinon, j'aurais pu répondre : dis donc, vieille taupe, tu veux que l'on règle ça dans le bureau du directeur, je n'ai pas que ça à foutre que de sortir des écrits pour prouver que j'ai raison. Tu me refais ça encore une fois, et tu te retrouves au placard jusqu'à la retraite. Je m'occupe des nouveaux projets, c'est à dire de ce qui rapporte de l'argent à la firme. Tu exécutes quand je te demande poliment sinon je donne des ordres. 

La semaine d'avant, un collège plus âgé m'en a fait une belle. Nous recevions un candidat pour un poste de consultant cau début de l'entretien, il se met en valeur (pourquoi pas ?) et dit explicitement que je n'avais pas la même connaissance du reseau d'agence que lui. J'aurais pu répondre : dis donc, abruti, si avec 10 ans de moins que toi et un salaire supérieur, je n'avais pas des compétences plus intéressante pour la firme, il y aurait un malaise, nous ne sommes pas là pour connaître le reseau d'agences mais pour en faire l'informatique. 

Tiens ! Un rebelle. 

J'ai laissé pisser. Apres l'entretien, je lui ai dit : les prochaines rencontres avec les candidats seront organisées sans toi. J'aurais pu ajouter : comme tu remettras en cause ma décision, tu finiras dans le même placard que l'autre. 

N'allez pas croire que je suis un enfoiré, je m'en fous. (Sincèrement le seul truc qui m'importe est que les projets aboutissent au mieux, je n'ai pas de plan de carrière. Sauf que si les projets aboutissent bien, je touche plus de pognon ce qui ne m'intéresse même pas : vous me connaissez, tant que je peux payer mes bières et mes billets de train. Seuls les projets m'intéressent). A chaque fois, je suis sur la défensive face à la réaction d'un type ou d'une gonzesse qui ne comprennent pas la base d'un rapport social au sein d'une entreprise. 

Des rebelles. 

C'est étrange. A croire qu'une partie des Français ne peuvent travailler qu'à la baguette. 

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