16 mai 2012

Google vainqueur aux points contre Facebook ?

Alors que Facebook prépare son introduction en bourse, Google multiplie les petites évolutions de son produit. Je les signale ici quand je les repère mais je n’ai pas le temps de faire une étude plus poussée. Pourtant, il est clair que Google tisse sa toile et investir dans Facebook ne me parait pas nécessairement une bonne idée…

Cette dépêche que j’ai lue dans 20minutes, ce matin, nécessite qu’on s’attarde un peu plus sur tous les réseaux sociaux : « On les accuse souvent de trop distraire les salariés. Mais à en croire une étude réalisée par Millward Brow pour Google révélée ce mardi, les réseaux sociaux seraient plus importants pour bénéfiques que néfastes pour l'entreprise. »

L’étude a bien été faite pour Google : on peut se méfier. Il n’empêche qu’elle est parfaitement argumentée. Les cadres en entreprise utilisent beaucoup les réseaux sociaux internes ou externes, notamment pour rechercher de l’information. Dans l’esprit du public, Google est synonyme de « recherche ». Un point d’avance sur Facebook !

Google est composé d’une multitude de produits dont je parle souvent parce que je suis un gros utilisateur (et pas un utilisateur gros, hein ! Contrairement à Xapur et El Camino), notamment Gmail, Google Reader, Google News, Google Group, Google Translate et le moteur de recherche (et tous les autres mais ils m’intéressent moins, dans ce paragraphe). Autant d’outils qui pourraient être intéressants pour le travail. Un autre point d’avance sur Facebook !

Je vais m’y attarder un peu. Je pratique mon blogage politique de façon assez « professionnelle ». Je suis abonné à un tas de blogs, à deux Google Groups (celui de l’équipe web de François Hollande, animée par Mehdi et Romain, et celui des leftblogs, animé par Trublyonne, Annnie et moi). Je reçois des tonnes de mails (y compris pour les commentaires dans les blogs) et j’en envoie des centaines avec des informations, des réponses à des questions. Google ne permet pas. C’est très bien pour papoter avec les gens, mais pas de manière organisée.

Je vais accorder un autre point d’avance à Google pour ses autres produits, notamment Google Doc et le nouveau machin Google Drive. Facebook n’a rien d’équivalent. Il n’a rien d’équivalent, non plus, à Blogger qui permet de « faire du contenu », voire comme la plateforme de Google de création des sites web. Tiens ! On apprend ce matin qu’un moteur de recherche est intégré à Google Docs.

Facebook n’ayant pas l’équivalent des applications Google, je ne peux pas accorder de point supplémentaire à Google mais depuis un an et la sortie de Google+, les produits de Google sont de plus en plus intégrés. Je notais encore récemment la possibilité de partager dans Google+ à partir de Google Reader ou l’intégration « Gmail – Google Groups – Google Translate ».

De tous les systèmes de messagerie que je connais, Gmail est très largement le plus performant, le plus rapide, le plus agréable à utiliser, avec une fonction de recherche efficace, tout comme les systèmes de filtres, d’archivage, de libellés, … Facebook a certes une messagerie assez astucieuse mêlant les différents modes de communication, notamment le « chat » et le mail, mais elle n’arrive pas à la hauteur de la messagerie Google. Un autre point d’avance.

Google n’est pas que toutes ces applications, c’est aussi un fournisseur de service pour entreprises, notamment avec Google Apps qui permet de gérer tous les produits en mode privatif, à partir de noms de domaine propres. Il y a un tas de fonctionnalité disponibles, comme la gestion de « flottes de smartphones » ! Un gros point en plus (d’autant qu’il y a une source de revenus pour Google…).

Enfin, Google dispose d’un OS et d’un navigateur… Un immense point. Au fait ! On annonce Chrome sur iOS…

Et un demi-point pour la gestion multi-compte, tiens ! Je l’utilise au quotidien, c’est très pratique.

Tout n’est pas rose pour autant. Facebook a des atouts. Outre le nombre d’abonnés, Facebook reste beaucoup plus agréable pour le papotage au quotidien avec des proches. Les chiffres d’utilisation de Google+, en tant que réseau social, sont mauvais.

Surtout, Google a un côté hégémonique réellement terrifiant : une entreprise peut-elle confier à la même société l’OS de ses smartphone, le stockage des documents, la messagerie et son site web ?

Faut-il investir dans Facebook ?

Quelques chiffres (en millions de dollars)…


Facebook
Google
Chiffre d'affaire 2011
3 710
29 300
Résultat 2011
500
7 000
Ratio
13,48%
23,89%

Valorisation boursière de Google : de l’ordre de 200 milliards.
Valorisation estimée de Facebook : de l’ordre de 100 milliards

Heu… Sans moi.

Pour certains ont beaucoupd’espoir ! Mais c'est fait cher de "l'identité numérique"...

(illustration)

8 commentaires:

  1. Non, j'ai lu l'édition Parisienne.

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  2. Moi je n'avais pas lu mais j'ai mis 20mn à cette heure là.
    Je suis épaté par les chiffres d'affaires pour deux boutiques qui ne produisent rien finalement.

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    1. Ce qui est délirant est le ratio entre le CA et la valorisation boursière par rapport à d'autres boîtes.

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  3. Le seul truc qui pêche avec Google+, c'est les utilisateurs quoi ^^

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  4. Il y en a pour dire que tant Google que Facebook auront disparu dans 5 ans :

    "Ce qui caractérise les entreprises de la nouvelle génération, c’est qu’elles considèrent le mobile comme le premier lieu (voire le lieu exclusif) de leur épanouissement. Elles se conçoivent comme des applications, pas comme des sites web. Or, selon Jackson “Il n’y aura pas de web 3.0, parce que le web est mort.” Pire, les entreprises des deux premières générations [comme Google et Facebook] semblent incapables de s’adapter à ce nouveau paradigme."

    En attendant, Google, c'est toute une conception du Web, notamment avec son algorithme qui s'adapte au profil de l'internaute, au lieu de présenter des résultats neutres ou standards :

    "Google biaise le processus de recherche d’information et, à certains égards, il trompe les attentes des utilisateurs. En effet, lorsque nous effectuons une recherche, nous avons tendance à penser que les résultats ont un caractère universel, valant pour toute personne qui composerait cette même requête considérant la neutralité d’un processus que l’on présuppose standardisé. Or, il n’en est rien. Et, les conséquence de ce subjectivisme, qui passe pour correspondre à la réalité du monde, seraient lourdes d’un point de vue politique et idéologique."

    http://bibliomancienne.wordpress.com/2012/06/10/une-conception-subjective-du-monde-a-travers-google-mais-seulement-pour-5-ans-encore/

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