Alors que Facebook prépare son introduction en
bourse, Google multiplie les petites évolutions de son produit. Je les
signale ici quand je les repère mais je n’ai pas le temps de faire une étude
plus poussée. Pourtant, il est clair que Google tisse sa toile et investir dans
Facebook ne me parait pas nécessairement une bonne idée…
Cette dépêche
que j’ai lue dans 20minutes, ce matin, nécessite qu’on s’attarde un peu plus
sur tous les réseaux sociaux : « On les
accuse souvent de trop distraire les salariés. Mais à en croire une étude réalisée
par Millward Brow pour Google révélée ce mardi, les réseaux sociaux seraient
plus importants pour bénéfiques que néfastes pour l'entreprise. »
L’étude a bien été faite pour Google : on peut se
méfier. Il n’empêche qu’elle est parfaitement argumentée. Les cadres en
entreprise utilisent beaucoup les réseaux sociaux internes ou externes,
notamment pour rechercher de l’information. Dans l’esprit du public, Google est
synonyme de « recherche ». Un point d’avance sur Facebook !
Google est composé d’une multitude de produits dont je parle
souvent parce que je suis un gros utilisateur (et pas un utilisateur gros, hein !
Contrairement à Xapur et El Camino), notamment Gmail, Google
Reader, Google News, Google Group, Google Translate et le moteur de recherche
(et tous les autres mais ils m’intéressent moins, dans ce paragraphe). Autant d’outils
qui pourraient être intéressants pour le travail. Un autre point d’avance sur
Facebook !
Je vais m’y attarder un peu. Je pratique mon blogage
politique de façon assez « professionnelle ». Je suis abonné à un tas
de blogs, à deux Google Groups (celui de l’équipe web de François Hollande,
animée par Mehdi et Romain, et celui des leftblogs, animé par Trublyonne, Annnie et moi). Je reçois des tonnes de mails (y compris
pour les commentaires dans les blogs) et j’en envoie des centaines avec des
informations, des réponses à des questions. Google ne permet pas. C’est très
bien pour papoter avec les gens, mais pas de manière organisée.
Je vais accorder un autre point d’avance à Google pour ses
autres produits, notamment Google Doc et le nouveau machin Google Drive.
Facebook n’a rien d’équivalent. Il n’a rien d’équivalent, non plus, à Blogger
qui permet de « faire du contenu », voire comme la plateforme de
Google de création des sites web. Tiens ! On apprend
ce matin qu’un moteur de recherche est intégré à Google Docs.
Facebook n’ayant pas l’équivalent des applications Google,
je ne peux pas accorder de point supplémentaire à Google mais depuis un an et
la sortie de Google+, les produits de Google sont de plus en plus intégrés. Je
notais encore récemment la possibilité de partager dans Google+ à partir de
Google Reader ou l’intégration « Gmail – Google Groups – Google Translate ».
De tous les systèmes de messagerie que je connais, Gmail est
très largement le plus performant, le plus rapide, le plus agréable à utiliser,
avec une fonction de recherche efficace, tout comme les systèmes de filtres, d’archivage,
de libellés, … Facebook a certes une messagerie assez astucieuse mêlant les
différents modes de communication, notamment le « chat » et le mail,
mais elle n’arrive pas à la hauteur de la messagerie Google. Un autre point d’avance.
Google n’est pas que toutes ces applications, c’est aussi un
fournisseur de service pour entreprises, notamment avec Google Apps qui permet
de gérer tous les produits en mode privatif, à partir de noms de domaine
propres. Il y a un tas de fonctionnalité disponibles, comme la gestion de « flottes
de smartphones » ! Un gros point en plus (d’autant qu’il y a une
source de revenus pour Google…).
Enfin, Google dispose d’un OS et d’un navigateur… Un immense
point. Au fait ! On annonce
Chrome sur iOS…
Et un demi-point pour la gestion multi-compte, tiens !
Je l’utilise au quotidien, c’est très pratique.
Tout n’est pas rose pour autant. Facebook a des atouts.
Outre le nombre d’abonnés, Facebook reste beaucoup plus agréable pour le
papotage au quotidien avec des proches. Les chiffres d’utilisation de Google+,
en tant que réseau social, sont mauvais.
Surtout, Google a un côté hégémonique réellement terrifiant :
une entreprise peut-elle confier à la même société l’OS de ses smartphone, le
stockage des documents, la messagerie et son site web ?
Faut-il investir dans Facebook ?
Quelques chiffres (en millions de dollars)…
Facebook
|
Google
|
|
Chiffre
d'affaire 2011
|
3 710
|
29 300
|
Résultat
2011
|
500
|
7 000
|
Ratio
|
13,48%
|
23,89%
|
Valorisation boursière de Google : de l’ordre de 200
milliards.
Valorisation estimée de Facebook : de l’ordre de 100
milliards
Heu… Sans moi.
Pour certains ont beaucoupd’espoir ! Mais c'est fait cher de "l'identité numérique"...
(illustration)
(illustration)
On a lu le même 20 minutes !
RépondreSupprimerNon, j'ai lu l'édition Parisienne.
RépondreSupprimerMoi je n'avais pas lu mais j'ai mis 20mn à cette heure là.
RépondreSupprimerJe suis épaté par les chiffres d'affaires pour deux boutiques qui ne produisent rien finalement.
Ce qui est délirant est le ratio entre le CA et la valorisation boursière par rapport à d'autres boîtes.
SupprimerLe seul truc qui pêche avec Google+, c'est les utilisateurs quoi ^^
RépondreSupprimerPeut-être...
SupprimerIl y en a pour dire que tant Google que Facebook auront disparu dans 5 ans :
RépondreSupprimer"Ce qui caractérise les entreprises de la nouvelle génération, c’est qu’elles considèrent le mobile comme le premier lieu (voire le lieu exclusif) de leur épanouissement. Elles se conçoivent comme des applications, pas comme des sites web. Or, selon Jackson “Il n’y aura pas de web 3.0, parce que le web est mort.” Pire, les entreprises des deux premières générations [comme Google et Facebook] semblent incapables de s’adapter à ce nouveau paradigme."
En attendant, Google, c'est toute une conception du Web, notamment avec son algorithme qui s'adapte au profil de l'internaute, au lieu de présenter des résultats neutres ou standards :
"Google biaise le processus de recherche d’information et, à certains égards, il trompe les attentes des utilisateurs. En effet, lorsque nous effectuons une recherche, nous avons tendance à penser que les résultats ont un caractère universel, valant pour toute personne qui composerait cette même requête considérant la neutralité d’un processus que l’on présuppose standardisé. Or, il n’en est rien. Et, les conséquence de ce subjectivisme, qui passe pour correspondre à la réalité du monde, seraient lourdes d’un point de vue politique et idéologique."
http://bibliomancienne.wordpress.com/2012/06/10/une-conception-subjective-du-monde-a-travers-google-mais-seulement-pour-5-ans-encore/
Halte aux spams.
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