Le diable Google

Google vient de sortir une nouvelle version de Google Images. Comme je l'aime bien, j'en ai fait un billet. Un commentateurs est intervenu pour calmer mes ardeurs et je vous invite à consulter son avis (mais je suis avec un smartphone dans le métro et ne peux pas récupérer les liens). Ses récriminations portent sur trois points.

1. Ce n'est pas parce que Google offre des services gratuits qu'il faut oublier qu'ils gagnent de l'argent et que c'est une méchante multinationale.

2. Le nouvel machin fait perdre des visiteurs.

3. Ils "volent" des images et sont dans l'illégalité.

Je vais donc répondre à ces trois points. En commençant par le dernier et en espérant avoir terminé en sortant du métro (temps de transport : 40 minutes).

3. Je ne sais pas si Google est dans l'illégalité. Je ne suis pas juriste mais informaticien. Je ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas. Je peux donc dire que je pense que ce que fait Google est parfaitement légal sinon ils ne le feraient pas. Plus précisément, j'ai plus confiance dans les juristes de Google que dans un simple commentateur de mon blog.

Quant à la légalité, je vais admettre pour éviter des polémiques : je ne sais pas. Si des gens se sentent lésés, qu'ils portent plainte.

Mon commentateur estime que Google vole des œuvres en utilisant ce qu'ils trouvent sur le web. Ayant des potes qui vivent de leurs écrits, je suis assez sensible à la question des droits d'auteur. Néanmoins, dans les débats que j'ai eus avec eux, j'ai toujours maintenu qu'à partir du moment où l'information est fournie au public gratuitement et accessible de partout, la propriété intellectuelle était plus une histoire de conscience de celui qui l'exploite.

Par ailleurs, je n'apporte moi-même aucune valeur "financière" à ce que je diffuse. Quant aux photos pourries que je prends avec mon iPhone et diffuse dans mon blog, Google peut bien en faire ce qu'il veut.

Je me contente d'insulter copieusement ceux qui piquent mes billets de blog sans mon autorisation.

2. Le nouveau machin fait perdre des visiteurs aux sites web. Je me demande si les sites web en question ont remercié Google pour toutes les visites apportées !

Pour ma part, je remercie Google d'apporter plus de la moitié des lecteurs de mes blogs, lecteurs dont je n'ai rien à cirer : ils trouvent rarement ce qu'ils cherchent chez moi (j'ai dit rarement, pas jamais).

J'en profite pour les saluer.

1. Google est une multinationale qui gagne de l'oseille. Et alors ?

J'utilise un tas de services gratuits de Google, dont un moteur de recherche, des messageries, un site d'information avec un moteur de recherche dans l'actualité, une plate-forme de blogs pour sept blogs dont un de test, un machin de vidéos, un machin de cartographie, de photo par satellite, de calcul d'itinéraires,... un agrégateur de flux, un réseau social, un machin de partage de photos ,un service de traduction en ligne et j'en passe.

Par contre, moi, je ne file aucun pognon à Google, je ne clique pas sur des publicités, je ne mets pas de publicité sur mes blogs pour gagner de l'oseille, je n'achète pas de tablette ou de smartphone avec un OS Google dedans,...

Je vais même aller plus loin : je n'utilise pas des systèmes de paiement en ligne autres que ceux proposés par ma banque (vous vous demandez ce que ces propos viennent faire ici, vous comprendrez quand Google Wallet va débarquer et sera plébiscité par les geeks). En outre, il est hors de question que j'achète une télé avec un OS fournie par une multinationale à qui je confie ma vie privée (vous vous demandez ce que ces propos viennent faire ici, vous comprendrez quand la moitié des télés seront avec Chrome au cœur).

En outre, je fais des billets de blog pour mettre en garde les utilisateurs (pas plus tard que ce soir vers 18h15 dans mon blog politique). Et je tiens un blog politique où je tente de militer pour que le commerce international lié à internet soit mieux encadrés de manière à améliorer l'équilibre de la fiscalité. Et je n'achète pas par internet des machins qui viennent de l'étranger.

Il y donc certaines leçons que je ne suis pas prêt à recevoir.