Des entrepreneurs du net

Je reprends. Mon billet d’hier était raté. Les commentaires étant réussis, je ne l’efface pas. Néanmoins, j’ai reçu un mail du numéro un des blogs politiques qui m’a dit, toujours aussi mal embouché : « De quoi tu te mêles, connard ? »

C’était à propos de ma charge contre Paperblog qui était parfaitement injuste : ce n’était pas après Paperblog que j’en avais. J’aurais du envoyer un mail à Paperblog : « Cher Monsieur, je vous serais reconnaissant de modifier mon compte en m’inventant une identité bidon pour éviter qu’un potentiel collègue de travail ne retrouve mon blog grâce à vous. Par ailleurs, je souhaite que vous désinscriviez mes blogs de votre outil car ils ont obtenu une certaines notoriété grâce à votre boulot et à celui de vos confrères, ils peuvent vivre tout seul, maintenant. Je vous en remercie. Cordialement. Grosses bises. Nicolas ».

Soyons clairs ! Mes compétences techniques ne me permettent pas d’affirmer que Paperblog me vole la vedette, ce qui est d'ailleurs totalement faux, et surtout pas la vedette d’Olympe. C’est d’autant plus vrai qu’elle n’est pas inscrite chez Paperblog. Quand elle m’a dit ça, le rouge de la honte m’est monté aux oreilles à un point que j’ai du reprendre plusieurs bières pour que le rouge me monte également au nez pour équilibrer.

Partageons mon avis ressemble à un maillot de coureur cycliste. Nous avons, en haut : un publicité pour Courrier International (je l’ai virée temporairement pour des raisons techniques mais je vais la remettre). CI m’a nommé Ambassadeur de… J’ai oublié. Hop ! Un abonnement gratuit sous conditions diverses qui ne vous regardent pas. J’ai refusé toute rémunération par principe. Je comprends que mes collègues acceptent. Un peu de beurre dans les épinards ne nuit pas mais, personnellement, je suis au régime.

Nous avons, en dessous, une publicité pour Vendredi. C’est la moindre des choses, à force d’à force, je suis devenu pote avec le taulier. Il m’a promis un abonnement gratuit à la rentrée que je vais refuser, d’ailleurs (ben ouais, je lis Vendredi dans le métro le vendredi soir, s’il arrive à la maison, je ne pourrais pas le lire), comme j’ai refusé toute rémunération. Je n’écris pas pour l’oseille mais pour faire faire de l’exercice à mes petits doigts boudinés.

Nous avons, en dessous, une publicité pour les Editions Filaplomb parce que le patron est un copain. Un peu plus bas, nous avons une blogroll avec entre 150 et 200 blogs selon mon humeur. La plupart, je ne les connais pas mais tous sont sympathiques. Ensuite, mon compteur de visite trône. Putain ! J’approche les 500 000. Va encore falloir organiser une soirée de blogueurs. A côté, deux machins de chez Wikio, un de technorati, un de Critéo. Jusqu’à là je m’y retrouve. Wikio est mon préféré puisqu’ils mettent bien en avant mes blogs avec leurs classements, technorati est la référence mondiale. PMA est le 27498^ème blog mondial. L’objectif est tenu, je voulais être dans les 27500 premiers. Putain ! Mon authority a encore baissé. Critéo, enfin, dispose d’un joli classement, aussi, mais a un widget qui ne semble pas indispensable. Ensuite, j’ai une série de machins que j’ai mis un jour où j’étais bien luné. Top Allianzo, Over Blog (qu’est ce que ça fout sur mon blog Blogger ?), Twingly (quelqu’un peut me dire ce que c’est ?), Tout le monde blog (tiens ! un nouveau machin ?), No Who (heu…), Da Top (ha !), Blogasty (connais pas !).

J’aurais du mettre deux ou trois sites de cul, ma colonne de gauche aurait trouvé une utilité.

Tous ces machins ont un modèle économique qui me laisse perplexe mais sont créés par des entrepreneurs du Web qui cherchent à gagner des sous en nous donnant de la visibilité. Qu’ils le fassent. Mes collègues blogueurs ronchonnent car ces entrepreneurs gagnent des sous avec notre prose. Pour ma part, je n’ai pas l’impression que ma prose en vaille le coup, sauf le coup à boire qu’ils me paieront la prochaine fois que je verrais les tauliers de ces machins… et le coup à boire que je leur paierai s’ils ont encore soif car ils me permettent de me livrer gratuitement à mon loisir fétiche tout en m’assurant une meilleure visibilité. C’est la nouvelle économie. On n’y comprend rien mais si ça peut vous rassurer, Christine Albanel et Jack Lang non plus. Toujours est-il que j’ai tapé, hier, sur une petite boite Française alors que je suis moi-même héberge par une multinationale, le numéro one des Bazars Internautiques à Technologie Epoustouflante. Je mérite des baffes.

D’autant que j’étais persuadé que Paperblog reprenait automatiquement les billets. Non. Ils ont une équipe éditoriale qui fait le tri. Tiens ! Hop ! Le taulier m’a écrit : « Je tiens en effet à vous préciser qu'à la fois il faut être nécessairement inscrit sur Paperblog pour que des articles soient diffusés et par ailleurs nous avons un fonctionnement qui tient compte des guidelines des moteurs de recherche pour qu'il n'y ait pas de problème technique en particulier avec toujours un lien vers la source originale ce que d'autres avec qui il peut y avoir problème ne ferait peut être pas. Pour être plus précis et plus concrêt Paperblog est assez proche dans son fonctionnement de Yahoo Actualité qui propose des articles issus de médias pros (là où Paperblog se positionne sur les médias d'experts et de passionnés) sans que cela ne pose de problème. »

J’ai choisi Wikio parce que je suis bien placé dans leurs trucs mais je n’ai pas à taper sur les autres animateurs de la blogosphère, même quand je suis de mauvaise humeur. Je souhaite sincèrement la réussite à Paperblog !

Je rédige donc différemment mon billet d’hier : les gars, blogueurs débutants, ne perdez pas votre temps à tenter de vous référencer partout. Vous bloguez gratuitement. Encouragez les boites qui vous permettent de le faire, c’est tout : inscrivez-vous partout ! Faites des bons billets, avec des liens vers mes blogs. Des liens, bordel, des liens ! Et n’oubliez pas de venir à la Comète, le 27 août, pour la soirée spéciale : je vous paierai une bière.