Continuons l’œuvre : la construction du Dictionnaire des Blogueurs de Bembelly. Aujourd’hui, je choisis le mot « Modération » appliqué aux commentaires des
billets de blogs.
D’après le dictionnaire de l’Internaute,
voila la définition :
« Modération, nom féminin
Sens 1 Retenue qui éloigne de
tout excès. Synonyme circonspection
Sens 2 Réduction. Ex Modération
d'une taxe. Synonyme diminution »
Cette définition ne s’applique évidemment pas exactement à
ce que l’on pratique dans les blogs. Comme quoi, les internautes s’approprient
bêtement des mots. Je suppose d’ailleurs que le terme « moderation »
est employé par les anglais et a été repris par quelques couillons
franchouillards.
Concrètement, pour le blogueur, la modération consiste à
filtrer les commentaires pour ne laisser publiés suite au billet que les
commentaires qui lui paraissent avoir leur place là. Concrètement, il existe
deux types de modérations : la modération a priori qui consiste à mettre
en attendre chacun des commentaires et à les publier après « approbation »
et la modération a posteriori qui
consiste à tout laisser passer puis à supprimer les commentaires déplaisants.
Conseil de blogage : cette dernière est amplement
préférable, ne serait-ce que pour la qualité de « l’animation » du
blog. Il n’empêche qu’on est parfois obligés de faire une modération a priori
(par exemple, je le fais sur le blog politique pour des raisons de confort).
Une solution intermédiaire existe : mettre en place la modération pour les
billets datant de quelques jours, système que j’avais choisi pour l’ensemble
des blogs. Toujours est-il que les deux systèmes de modérations sont fondamentalement
différents : avec la modération a priori, c’est le taulier du blog qui
publie chacun des commentaires. Il en est donc totalement responsable juridiquement.
Pensez donc à ce genre de détail avant d’avoir des positions de principe…
Les blogueurs qui pratiquent réellement la modération – c'est-à-dire
ceux qui suppriment réellement des commentaires – sont souvent accusés de
pratiquer la censure. Le mot est jeté, ça fait toujours plaisir à celui qui l’emploie
qui se sent au dessus du lot, celui qui ne cesse de faire la morale tout en
accusant les autres des moralisateurs.
C’est évidemment une funeste connerie. Le blog est un espace
privé dans le domaine public. Le propriétaire en fait ce qu’il veut. C’est un
peu comme le propriétaire d’une maison. S’il décide de mettre des géraniums sur
le rebord de ses fenêtres, c’est très bien. Si un crétin vient déposer des chrysanthèmes
sur ces fenêtres et que le propriétaire les supprime, il ne pourrait pas être
qualifié de censeur. Le blogueur est dans le même cas : c’est lui qui
choisit ce qui va orner son billet.
Prenons un exemple au hasard : mon blog politique. J’y
fais de la basse propagande gauchiste. Si un commentateur vient faire de la
propagande libérale, j’ai le droit – presque le devoir ! – de supprimer
ses commentaires. C’est mon espace de communication. On y trouvera ce que je
veux bien qu’il y soit publié. Le plus drôle, c’est quand on accuse une
personnalité politique ou un site institutionnel de pratiquer la censure :
comme si son site était là pour recevoir des commentaires négatifs.
Il est temps de passer au boulot.
J’ai choisi le mot : modération.
Il me faut le définir : « Nom
féminin. Action d’un taulier de blog de contrôler les commentaires qui
sont laissés suite à ses billets, voire à supprimer les commentaires qu’il juge
nécessaire de supprimer pour des raisons qui lui sont propres. La modération a
priori consiste à intercepter les commentaires un par un pour décider ou pas de
les publier. La modération a posteriori consiste à supprimer des commentaires
après leur publication. Exemple : je boirais bien avec modération mais
nous n’avons pas été présentés ».
Il me faut inviter d’autres glandus à participer à l’œuvre de
Bembelly : Captain Haka, FalconHill, MHPA, Hern et Pierre.
Excellent!
RépondreSupprimerC'est aussi mettre en " mode ration" certains avis des trolls particulièrement ...
Il y a de ça, aussi.
Supprimerje suis à la ramasse, j'en ai conscience, je ne peux plus suivre..
RépondreSupprimerAu boulot !
Supprimer