Les propos d’Eric Woerth d’hier (il propose de taxer les indemnités d’accidents du travail) ont largement été repris par Twitter, hier, et ont généré quelques billets. Pour ma part, je me suis abstenu. J’ai, par contre, évoqué, parlé d’autres propos d’Eric Woerth en introduisant ainsi mon billet : « Mes camarades blogueurs s’insurgent du projet du gouvernement de taxer les indemnités d'accidents du travail. Ils ont probablement raison (mais je ferme ma gueule car je ne connais pas les modalités - donc le montant - de ces indemnités). »
Je pensais cette introduction relativement explicite. Je ne parle pas des indemnités car je ne sais pas comment elles sont calculées et je n’ai pas le temps de me renseigner (60% du salaire les 28 premiers jours, 80% après, exonérés d’imposition sauf CSG et CRDS). Je ne peux donc pas juger s’il est immoral de s’insurger mais les autres blogueurs le font, ils ont probablement raison.
Je note d’ailleurs que je n’ai vu aucun blog détailler le mode de calcul, sortir le montant moyen de ces indemnités et avoir une base solide pour justifier une indignation. Juste Elmone souligne que ce ne sont généralement pas les cadres de direction bénéficiant d’une benoîte rémunération qui ont des accidents du travail.
Je trouve d’ailleurs assez souvent que les blogueurs ne rentrent pas assez dans le fond du dossier pour traiter ce genre de thème. J’en fais partie, d’ailleurs : c’est très facile de faire un billet d’indignation ou de pondre un texte pour se moquer d’un Ministre… C’est moins aisé de faire une recherche documentaire pour connaître le montant moyen des indemnités, d’étudier leur fiscalité, …
Il n’empêche que je n’ai abordé le sujet que pour dire que je ne l’aborderai pas.
Deux copains blogueurs m’ont néanmoins répondu par Twit. Le premier pour me dire « ton billet est nul ». Le deuxième pour s’indigner que je soutienne Eric Woerth dans cette histoire de taxation d’indemnités. J’ai demandé au premier d’expliquer pourquoi (il l’a fait ce matin, complètement – et réellement – à côté de la plaque : il a « mal lu » un mot du billet). J’ai incité le deuxième à relire mon billet afin qu’il puisse rechercher une seule trace de mon soutien.
Ainsi, deux personnes ont lancé dans cet espace public qu’est Twitter, chacun avec des centaines de followers, un machin indiquant que j’écrivais n’importe quoi. Même au nom de la liberté d’expression, il me parait un peu facile d’insulter publiquement les copains sans même se justifier, juste une phrase qui veut dire « il est nul », « il raconte n’importe quoi », « il soutient la droite », … Ce n'est d'ailleurs pas la première fois.
J’aime bien Twitter parce que ça permet de faire court… et comme dirait Irène « Si, si, s'habituer à réfléchir en 140 caractères peut être une excellente école: cela oblige à concentrer son message, et donc à le clarifier. Du moins si on veut être un peu rigoureux. Mais "Ce qui ce conçoit bien s'énonce clairement", et cela peut être brièvement ;-) » Elle a raison. Beaucoup de blogueurs balancent des tartines. D’ailleurs, je suis en train de le faire. Je vais donc faire court : « A prendre l’habitude de twitter, on ne lit plus que les twits, pas les informations ou les billets… En appliquant ça à sa propre réflexion, on oublie de réfléchir. ». Mais aussi, comme le twit est relativement éphémère : « On peut dire n'importe quoi, envoyer chier les gens et retourner peigner la girafe. »
L’inusable CDLM indiquait récemment que les flux RSS seraient probablement remplacés par Twitter (allez lire son billet : il n’est pas résumable). J’ai surtout peur que Twitter remplace la lecture des blogs ou sites qu’il permet de mettre en avant.
En fait, quand je vois « mon twitter » et tous les liens qui s’y trouvent, j’ai l’impression que les twitoblogueurs vont à la pêche d’informations uniquement dans le but de les retwitter et oublient d’aller lire les liens proposés par les autres. Le seul but de twitter devient d’y refiler des liens.
Moi, j’y indique mes horaires de bistro.
Remettons Twitter à sa place : un lieu pour indiquer aux copains qu’on va au bistro. Je connais des fâcheux qui faisaient la gueule parce que mon blog « bistro & politique à tous les étages » les dépassait au Wikio. Au moins, au comptoir, on peut s’expliquer. Pas sur Twitter. Les fâcheux sont sur Twitter maintenant.
Je sais. Je suis de mauvaise humeur.
je ne vois aucune raison pour que les indemnités accidents du travail ne soient pas imposables. pourquoi dans ce cas les indemnités maladies ou maternité le seraient elles ?
RépondreSupprimerde 2 choses l'une soit les revenus du ménage sont en dessous du seuil d'imposition et donc pas imposés soit ils sont au dessus et donc imposés.
Olympe,
RépondreSupprimerLe sujet de billet est "twitter" et je l'ai illustré par cette histoire d'indemnités. Tu serais donc hors sujet si tu n'avais pas mis le doigt sur le bon point : nos copains blogueurs n'ont fait qu'une analyse à charge contre Woerth sans même savoir de quoi ils parlaient. Ton point de vue est évidemment très valable s'il s'agit effectivement de l'impôt sur le revenu, d'autant plus la baisse des revenus (l'indemnité fait 80% du salaire) pourrait faire sortir le gugusse des tranches imposables.
D'ailleurs, comme est indemnités ne sont pas imposable, l'indemnisé déclare du revenu en moins (par exemple, s'il est arrêté deux mois, il ne déclarera que 10 mois), il passera en dessous du seuil d'imposition...
N.B. : Et c'est un de mes autres chevaux de bataille. Si des revenus sont non imposables, il s'agit donc de niches fiscales. Comme chaque niche fiscale peut trouver une justification, il faut toute les supprimer.
Le "gauchisme" mène souvent à un aveuglement
Ah, Olympe, si, il y a une raison pour qu'elles ne soient pas imposables : elles sont inférieure de 20% au salaire... Donc le ménage a effectivement une perte de revenu !
RépondreSupprimeroui, va falloir que je pense à plus twitter.
RépondreSupprimerpas tout à fait d'accord avec toi : tous les liens que je retwitte, c'est parce qu'ils me semblent intéressants à partager et cela, je ne peux le savoir qu'après les avoir lus. Après, je ne parle que de mon cas perso...(et comme je ne blogue pas, ça me laisse du temps pour lire ;-)
RépondreSupprimerPar ailleurs, il me semble que twitter est une vraie caisse de résonance à buzz avec le côté immédiateté/ superficialité pour commencer mais avec des billets/articles plus approfondis ensuite ! le sujet que tu évoques a été balancé hier, et pour construire un billet ou un article, il faut faire qqs recherches et ça ne se fait pas en 2 mn !
Arf,
RépondreSupprimerTwitte !
laetSgo,
Oui, mais tu n'est pas blogueur et je dis bien que "j'ai l'impression"... Je ne dis pas que...
Effectivement, Twitter permet d'attraper le buzz. On peut aussi choisir d'attendre à l'arrêt du bus en lisant le journal. Pas sûr qu'en courant tout le temps, on puisse davantage réfléchir.
RépondreSupprimerD'où l'idée de Twitter sous un abri-buzz.
et depuis quand faut il être absolument dans le sujet lorsqu'on commente ?
RépondreSupprimerOlympe, c'est ta deuxième remarque limite. Faudrait voir à pas exagérer.
RépondreSupprimerOlympe, est-ce que tu as un casque au moins ?
RépondreSupprimermtislav,
RépondreSupprimerOui.
Olympe,
Tu es hors sujet (plus sérieusement, quand le premier commentaire est hors sujet, on va parler du hors sujet dans la suite).
C'est ce qu'on en train de faire. On est hors sujet et tout ça à cause d'Olympe.
RépondreSupprimerJe repose donc la question. On va le peigner de quelle couleur cet éléphant ?
A 18h30.
RépondreSupprimer"J’ai surtout peur que Twitter remplace la lecture des blogs ou sites qu’il permet de mettre en avant."
RépondreSupprimerEt d'ailleurs je prépare un billet (sur mon blog) pour parler de ce que tu dis, ce rapport ambivalent du blogueur à Twitter. Ambivalent ou hostile, même parfois.
J'attends ça avec impatience, ça me passionne, ce changement de comportement des gugusses depuis quelques mois.
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