Agilement, je vais rebondir sur le billet de Disp : « Faut-il opposer réseaux sociaux et blogging ? »
Mon éminent confrère a d’ailleurs probablement rédigé ce titre en état d’ébriété avancée : je considère le blogage comme un machin de réseau social : on se cause, on s’abonne, on se fait des liens, on diffuse de l’information, on met des vidéos, …
Il pensait évidemment aux machins comme Facebook ou Twitter.
Le fond du billet de M. Disp est qu’on est noyés sous l’information.
Son éminence suggère vaguement une piste mais la raye immédiatement : on ne peut plus, aujourd’hui, en tant « qu’observateur de l’actualité » se passer de ces machins. En tant que blogueur, non plus, à mon avis : Twitter est devenu une source importante de visiteurs pour les blogs (mais difficilement quantifiable : quand un de mes abonnés est sympa ou quand un billet sympa est twité, il m’arrive de m’abonner au blog ; le taulier ne peut pas le savoir).
La première conséquence de cette abondance l’information (de liens, pour être précis) est qu’on apprend immédiatement à faire le tri en fonction de la manière avec laquelle on la reçoit. Un twit pourri, on zappe. Un lien dans un billet comme j’ai fait ici, « on » clique si on est blogueur par ce qu’ « on » se doute bien que je n’ai pas mis un lien pour rien (le taulier du blog en question ne le saura pas puisqu’une partie des visites viendront « de mon flux » par l’intermédiaire d’agrégateur). On clique aussi en fonction de l’auteur du twit. Je ne vais dénoncer personne mais il y a des gens pour qui je ne clique jamais sur le lien car je sais qu’il a des centres d’intérêts différents des miens ou, au contraire, qu’il fera un billet sur son blog s’il trouve une information intéressante.
Une information intéressante ? Qu’est-ce donc ? En tant que blogueur politique, soyons clair : une information susceptible de me faire pondre un billet m’intéressera plus que la nouvelle version d’un OS pour une marque de téléphone dont je n’ai jamais entendu parler qui pourrait pourtant intéresser les lecteurs du présent blog. Clairement, je sais d’avance que la plupart des liens qui passent à la portée de ma souri ne m’intéressent pas. En plus, Twitant à partir de l’iPhone essentiellement, je ne vais pas prendre le risque de perdre cinq minutes à ouvrir une page web dans l’affreux navigateur associé à l’application que j’utilise.
Par ailleurs, ça fait belle lurette que je ne clique plus sur les liens dans les billets sauf si le billet est là pour faire la « promotion » d’un blog.
En tant que diffuseur d’information (« Digital Curator » : ne cliquez pas, c’est un lien de complaisance), il faut donc que l’on fasse gaffe à la manière de diffuser l’information (il faut d’ailleurs que les liens de complaisance apparaissent comme tels pour ne pas perturber le lecteur).
Surtout, il ne faut pas s’imaginer qu’on va forcément intéresser le lecteur (du twit, du billet, …). En noyant le lecteur sous l’information on participe au débordement général.
Par ailleurs, ce n’est pas nécessairement l’information qui m’intéresse mais ce qu’en pense le mec qui croit utile de me la refiler. Aussi, c’est bien pour ça que je tiens un blog politique. Par exemple, mon dernier billet dans le blog politique porte sur les propos de Valls à propos d’une histoire de voile dans une crèche. Mon lecteur aura l’information par son site de presse en ligne favori. Ce qui m’intéresse, dans cette histoire, est de dire que je suis d’accord avec Valls, c'est-à-dire que je ne démords pas d’une position franchement hostile patati patata.
L’information est donc que je ne démords pas d’une position franchement hostile… Valls est oublié.
Est-ce une information intéressante ?
Est-ce une information ?
Pourtant, il se trouvera peut-être deux ou trois personnes pour en faire un billet de blog et cinq ou six pour la retwiter…
" [...]on se cause, on s’abonne, on se fait des liens, on diffuse de l’information, on met des vidéos, …on met des vidéos, on mets des vidéos, on met des vidéos, on met des vidéos..."
RépondreSupprimer;^)
Pourquoi n'y a-t-il pas plus de commentaires ? Il est bien ce billet : aucune info, mais toujours l'opinion intéressante du taulier sur la question.
RépondreSupprimerMoi, j'ai cliqué quelque part chez toi sur le lien vers Océane, et je ne le regrette pas. Quant aux infos de Twitter, je clique en fonction de la curiosité qu'un lien éveille chez moi, dans les quelques minutes que je passe sur le site, deux ou trois fois par jour. Si c'est bon, je garde dans un onglet pour lire tranquillement plus tard…
RépondreSupprimerHips....very interesting.....hips...
RépondreSupprimerOn se cause, on s'abonne, on se #FF, on se lincke, on se backtwit, on se backlinck.... bref on vit
son éminence grise,
votre dévoué
Disp
Overdose d'infos ... il faut des outils :-)
RépondreSupprimertiens voilà un peu de lecture http://astucesinternet101.blogspot.com/2010/11/booster-votre-business-avec-facebook.html
RépondreSupprimerJe regrette juste que les lecteurs s'activent maintenant à twitter les billets sans presque plus commenter. L'intérêt es tdans l'échange de points de vue, non ?
RépondreSupprimer:-)
Il manque clairement un outillage pour le filtrage et l'aggrégation personnalisée. Tout reste à être inventé.
RépondreSupprimerTrès bon exemple des commentaires qui devraient devenir des twits avec en référence le post concerné.
Twitter est trop le rêgne de l'éphèmèreN
Disp,
RépondreSupprimer"Twitter est trop le rêgne de l'éphèmèreN "
Il y a un détail en trop à cette phrase pour en faire le slogan idéal.
Il n'empêche que oui : les commentaires devraient être associés au billet et ne pas se perdre dans Twitter (à la limite, il faudrait presque que le taulier repasse au bout de quelques jours mettre de l'ordre dans les commentaires pour conserver ceux qui méritent de passer à la postérité).
Poireau,
Oui. Voir ma réponse à son éminence grise Disp.
Mel,
Merci.
Pierre,
On est d'accord et on compte sur vous !
Le Coucou,
Le lien vers Océane, je l'ai organisé pour qu'on clique. J'ai transformé un billet de blog en twit avec juste 140 caractères !
See Mee,
Ca vient, ça vient, ...
Gildan,
Heu...
Oui, quelle honte avec trois fautes d'orthographe !, je recommence
RépondreSupprimerTwitter est trop le règne de l'éphémère
http://www.bestioles.ca/insectes/ephemeres.html
Cher Cardinal,
RépondreSupprimerJe vais réfléchir à ce sujet de l'éphémère..
Votre éminence grise
Disp
Mon gros poupou,
RépondreSupprimerMerci.
La problématique est à étendre... C'est aussi le cas dans nos entreprises ou nous croulons sous les mails qu'il est impossible de traiter, la messagerie instantanée, et sous les sources d'informations reprises sur divers supports (répertoires partagés, intranets, papier, sources extérieurs...). le pire, c'est que bien souvent, lorsqu'on cherche une information précise, on ne la trouve pas, alors qu'elle existe.
RépondreSupprimerValérie,
RépondreSupprimerOui, d'ailleurs Disp en parle dans son billet.
Ca sera probablement l'objet d'un prochain d'un billet.