La chaîne du GPS

Le privilégié lance une discussion sur le GPS. Ce qu’il ne sait pas, c’est que je vais en profiter pour lancer une chaîne à propos du GPS. Objet : « Heu… Toi et le GPS ? ».

Je suis utilisateur du GPS depuis l’enterrement de ma grand-mère. C’est odieux, je sais. Mais, j’ai reçu ma nouvelle voiture, une occasion d’un an, quelques jours avant l’enterrement, début octobre 2002. Je me rappelle de la date en regardant ma carte grise. Ca faisait rigoler les petits-cousins, ma « voiture qui parle ». Le GPS y était en effet intégré.

Ca fait donc sept ans que j’utilise ce machin. Je le considère comme indispensable dans les villes qu’on ne connaît pas. Pas plus tard que hier, j’avais une réunion dans un patelin de banlieue : ce truc est bien pratique. Pas besoin de s’arrêter pour regarder une carte, de me trimbaler avec un plan de banlieue.

Dans ma prochaine voiture, j’essaierai d’avoir également un GPS intégré. La manipulation est beaucoup plus facile à partir du tableau de bord, même s’il faut lâcher sa bière pour régler la destination ce qui n’est pas facile à 180 sur l’autoroute.

Je m’en sers également pour les longs trajets que je ne suis pas habitué à pratiquer pour éviter de faire des erreurs mais je n’en ai pas réellement besoin : j’arrive très bien à m’imprimer une carte de France dans le crâne.

Je m’en sers aussi quand je suis perdu. Ca m’arrive souvent pendant les vacances, quand je me promène. J’erre à droite à gauche jusqu’à ce que je me rende compte qu’il serait temps que je rentre si je veux avoir le temps de boire une bière avant de dîner. Le GPS me permet d’avoir la route la plus courte. Et éventuellement de pouvoir boire deux bières.

J’ai aussi un machin de localisation et d’itinéraire sur l’iPhone, ça m’a sauvé une fois. J’avais rendez vous dans un coin qui venait d’être refait, les noms de rues n’étaient pas indiquées et le plan que j’avais tiré sur Internet n’était pas à jour. En plus, c’était dans un quartier sans bistro.

Nous en voilà aux problèmes soulevés par Le Privilégié. Allez le lire.

Pour ma part, je n’ai pas de problème avec l’utilisation de ce machin ayant un bon sens de l’orientation, un très bon « sens du positionnement sur une carte » et une relativement bonne connaissance de la géographie Française.

Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Par exemple, à chaque que quelqu’un me demande où est Loudéac, en Bretagne, je réponds « entre Brest et Rennes, un peu plus près de Rennes ». La plupart des gens me répondent « Heu… ». Je réponds alors « entre Vannes et Saint Brieuc ». « Heu… » à nouveau. « Bon ! En plein milieu de la Bretagne ». « Ah ! A côté de Caen ? ». J’abuse à peine.

Que les gens ne sachent pas où est Loudéac, je comprends. Mais ils sont incapables de s’imaginer mentalement une carte de Bretagne. Ils sont incapables de positionner de tête Rennes, aimable cité de plus de 200000 habitants. Ils sont incapables de positionner Brest (c’est pourtant simple : c’est au bout de la Bretagne). Ils sont incapables de positionner deux préfectures de plus de 45000 habitants, pourtant des villes côtières…

Je me demande si l’utilisation intensive des machins électronique va dans le sens d’une meilleure connaissance de leur pays par nos citoyens.