Je suis tombé sur une très intéressante émission de France Culture, hier après-midi, à propos des réseaux sociaux et du savoir-vivre. Twitter et Facebook ont environ quatre ans et sont à la mode depuis deux ans et les règles d’usages ne se sont pas imposées – heureusement – d’autant que les modalités de fonctionnement sont propres à chaque communauté.
Je vais essayer d’apporter ma pierre à l’édifice par quelques considérations, d’autant que je ne suis pas toujours d’accord avec ce que disaient les interlocuteurs, hier, dont d’estimés confrères comme @stevenjambot et un autre dont j’ai oublié le blase.
Tout d’abord, il ne faut pas comparer les réseaux sociaux à la vraie vie et les gens qu’on y fréquente avec des vraies relations. Et vice versa. Par exemple, je refuse toute « relation électronique » avec des collègues de travail et je me vois bien refuser les demandes de contacts, sous Facebook, de personnes de la vraie vie. Tiens ! Je suis très pote avec les patrons et les serveurs de la Comète. Ils pourraient me faire une « demande d’ami », je la refuserai immédiatement, pour leur bien ! Je ne suis qu’un client… Il faut qu’ils gardent leurs distances et leur espace de vie privée. Refuser quelqu’un connaît doit s’accompagner d’un mot d’explication. Ca m’est arrivé avec des anciennes relations de travail. A partir du moment où je mets une frontière entre la vie privée et la vie professionnelle, ceci doit être exhaustif. Par contre, je me suis toujours expliqué.
La deuxième règle est qu’il est grossier de multiplier son nombre d’abonnements Twitter. J’essaie de me maintenir entre 5 et 600. A l’usage, 800 est un maximum. C’est grossier de faire croire que vous vous intéressez à quelqu’un alors que dans les faits, vous ne le lisez jamais. Donc il ne faut pas se vexer si vous êtes unfollowé par moi...
La troisième règle est de ne pas confondre Twitter et Facebook. A une époque, à certaines heures, mon mur Facebook était plein d’informations données par quelques individus qui y déversaient tout ce qu’ils avaient lu d’intéressant. Du coup, je ne trouvais plus les statuts de mes vrais potes. J’ai viré les coupables.
La quatrième règle est d’éviter d’adresser la parole, dans Twitter, à des gens qui ne sont visiblement par présent. S’ils sont polis, ils vont être obligés de répondre ce qui pourrait les déranger.
La cinquième règle est d’éviter de s’immiscer dans la vie privée de ses contacts, notamment sous Facebook. Mes amis sont mes amis mais tu n’as pas à leur faire de demande de contact si tu ne les connais pas. Dans Facebook, je suis pote avec un tas de gens que je ne connais pas. C’est grotesque. Mais je laisse faire, uniquement pour assurer la promotion des blogs. C’est crétin et grossier.
La sixième règle est de ne pas abuser du DM surtout si on a l’adresse email du contact : ne pas confondre mail et DM.
La septième règle est de bien penser que les autres, à un instant T, n’ont pas forcément la même envie que vous d’utiliser Twitter.
La huitième règle est de ne pas dire bonjour ou de faire des « twits inutiles » qui n’ont pas un plus, notamment une dose d’humour. Le « bonjour » est symptomatique. Des gugusses allument leur PC, le matin, et disent « Bonjour ». Comme ils ne savent pas qui est là, ils ne savent pas à qui ils disent bonjour. C’est grossier. Ce paragraphe devrait me faire perdre une bonne cinquantaine de followers.
La neuvième règle est de ne pas obliger les gens à discuter avec vous, surtout si vous les connaissez peu. Pour ma part, je n’ai pas que ça à foutre de discuter avec des inconnus sur un sujet précis en étant limité à 140 caractères.
La dixième règle est de respecter les blogueurs : les commentaires doivent être mis dans les commentaires du blog, pas dans Twitter ou Facebook.
J'adore ! Je followe, et je reprendrai. Y a des trucs à redire et sur lesquels insister dans ton billet !
RépondreSupprimerD'accord avec toi sur la 10eme règle, les coms
RépondreSupprimerSur le blog. Il m'arrive de dire bonjour et
Bonne journée sinon Il y a la seconde règle aussi
Je préfère avoir peu d'abonnés et échanger.
Je vais en faire un billet moi aussi tiens
Plein de bon sens. Il n'y a que sur le nombre de followés que je diverge et c'est déjà beaucoup !
RépondreSupprimer:-)
Je regrette que Twitter, surtout et Facebook, un peu aient réduits les commentaires de blog à presque rien…
:-)
Pour info, l'émission dont tu parles est "Place de La toile" le dimanche à 17h. Cette émission est animée par Xavier de La Porte dont on retrouve les chroniques ici : http://www.internetactu.net/author/xavierdelaporte/
RépondreSupprimerFalconHill,
RépondreSupprimerAu boulot,
Dominique,
Au boulot.
Poireau,
Je crois que ça montre une dégénérescence intellectuelle (j'abuse) : les gens ne sont plus capable d'avoir un débat "structuré" et préfère balancer des petites phrases dans Twitter.
Patrice,
Merci. C'est vrai que j'aurais pu faire des recherches...
oublier le blase, ok mais il ne faut pas surtout pas oublier leblase.net ;)
RépondreSupprimerNicolas : ah oui, très juste. Je le twitte illico ! :-)
RépondreSupprimerPoireau,
RépondreSupprimerIl est temps (que je réponde...)
[clap clap clap]
RépondreSupprimerTrès bonne initiative !
Twitter a parfois tendance à devenir du sous-FB voire du sous-MSN, ce qui n'a rigoureusement aucun intérêt du tout.
Comme je l'écrivais chez LeFaucon il y a quelques minutes, il est sur FB des dérives que l'on trouve aussi sur Twitter et qui me donnent des envies de mordre: les personnes qui mettent en statut tout ce qu'elles font en direct-live (je me lève, je prends mon café, je fais pipi, j'arrose mes rosiers) : ça n'a aucun intérêt ! Idem pour ceux qui font du teasing systématique (j'ai reçu une bonne nouvelle / je me pose beaucoup de questions / et si je me décidais ?/ J'y vais ou pas ?) : mais putain tu vas nous dire de quoi tu parles oui ou merde ? Idem, aucun intérêt. Twitter ou placer un statut sur FB ça doit servir à informer, pas à faire sa diva à 3 neurones.
Tambour Major : j'ai fini de faire pipi !
RépondreSupprimer:-)
Tambour Major,
RépondreSupprimerTu as raison mais je vais néanmoins nuancer tes propos : ces machins doivent aussi servir à rigoler et à dialoguer avec les copains, notamment Twitter.