Twitter, pour de nouveaux usages ?

Je me suis trompé de blog, hier, en diffusant la nouvelle geek du jour : il y aurait 2,4 millions de comptes Twitter en France. Les réactions (en commentaire ou par Twitter) ont montré un étonnement et les gens se demandent si ce sont des comptes actifs.

Je dois reconnaître que je n’en sais strictement rien, mais je peux faire trois observations.

1. depuis quelques temps, un mois ou deux, peut-être, de jeunes collègues de travail s’interrogent sur ce machin et viennent me voir (a priori, ils ne connaissent pas l’existence de mes blogs mais savent que je ne suis pas le dernier pour tester des conneries sur le web) pour me poser des questions. Ils ouvrent des comptes mais n’ont pas de réseau. Personne ne s’abonne à leurs comptes et ils s’en foutent. Ils suivent quelques comptes institutionnels, comme ce jeune qui suit les comptes Twitter des personnalités du rugby ou un autre qui a remplacé ses lecteurs RSS par Twitter pour faire sa veille technologique, ayant ainsi l’impression d’être parmi les premiers informés.

2. Mon compte a dépassé récemment les 2000 abonnés. J’ai pour habitude d’aller voir chacun et de m’abonner à tous les comptes « individuels », quitte à les quitter deux semaines plus tard, pour voir s’il est possible d’établir naturellement un contact avec le gugusse. Donc j’épluche les comptes de mes nouveaux abonnés et je constate, depuis moins d’un mois, que beaucoup de nouveaux n’ont aucun abonné et n’ont émis presque aucun twit à part le traditionnel « ah bon, je m’inscris mais ça sert à quoi ».

3. Depuis peu, également, j’ai une recrudescence de professionnels d’un peu de tout qui s’abonnent, sans doute dans l’espoir que je les suive en retour. Ils font de la pub pour n’importe quoi, j’ai eu par exemple des agences immobilières du sud de la France qui ont commencé à me suivre, des voyagistes, des loueurs, … Autant de gens qui dépensent une énergie délirante alors que la probabilité pour qu’ils trouvent le moindre client avec ce machin est à peu près nul (on sent les bons communicants, derrière, qui vendent des prestations auprès de pauvres PME complètement larguées).

Sommes-nous en train de vivre une nouvelle mutation de Twitter, après une première période où l’on racontait des conneries, une deuxième où on s’échangeait des liens pour faire circuler l’information, une troisième, plus récente, où on s’est tous pris pour des curators, espérant que nos liens soient repérés par un maximum de gens, contribuent à mettre des informations en avant ?

L’avenir nous le dira… Peut-être.