Facebook : la fin d'une mode ?

A peu près au moment du lancement de Google Plus, on a appris que l’ancien numéro 1 des réseaux sociaux, MySpace, avait été revendu une bouchée de pain par son ancien propriétaire (il l’avait acheté 580 millions et l’a revendu pour 30 ou 40 millions). MySpace a été dépassé par d’autres, notamment par Facebook, … qui pourrait bien connaître la même mésaventure.

Toute mode a une fin. D’ailleurs Facebook a déjà un côté désuet quand on le compare à l’ergonomie de Google Plus.

Google Plus pourra très bien connaître une mésaventure identique, quand il aura été à la mode, mais je crois que Google s’en fout. Je crois sérieusement à l’hypothèse et que j’échafaudais ce week-end. Google Plus est un tueur de Facebook, non pas pour le public mais pour les marques, celles qui dépensent des sous pour ce réseau par achat de publicité. Google ne peut pas se permettre de voir un autre capter le marché de la publicité et a tapé un grand coup. Mes confrères geeks annoncent des nouveautés pour Google Plus mais je crois que c’est uniquement Google qui s’amuse avec eux. Surtout, Google Plus vient montrer au grand public la capacité de Google à innover, techniquement. Google Plus n’est, finalement, peut-être qu’un outil au service de l’image de marque de Google : « Vous voyez, on est toujours là, on a peut-être loupé une marche, mais, techniquement, nous sommes bien les meilleurs. » Un peu comme Apple, tiens !

Facebook est interdit aux moins de 13 ans mais 20% des mômes ont pourtant un compte. Un ado de quinze ans, lui-même sur Facebook depuis quatre ou cinq ans, va voir son petit frère jouer sur Facebook et sa mère papoter avec lui. Il va forcément finir par trouver Facebook complètement ringard, étant, d’une part, un truc de gamins et, d’autre part, un truc de vieux cons (je résume, hein !). Il passera forcément à autre chose, mais, à nouveau, son petit frère se dira qu’il veut faire pareil et sa mère aussi…

La boucle est sans fin.

Je ne crois pas, pour autant, à la disparition de Facebook qui continuera à être un lieu pour papoter entre potes, entre vieilles connaissances, mais je crois que ce machin perdra la capacité à générer des revenus « de la part des marques » (voir mon billet d’hier).

MySpace existe toujours…

N’oublions pas que ce qui a rendu Facebook célèbre, en France, auprès du grand public, sont les fameux « apéros Facebook » qu’on évoquait en une des journaux. Du coup, tout le monde connaît Facebook. Mais quand les 15 – 25 ans auront autre chose à se mettre sous la dent, ils n’hésiteront pas. Je ne doute pas un instant que des milliers personnes réfléchissent à un nouveau réseau machin de réseau social pour capter cette clientèle, un peu rebelle, bien fêtarde, toujours prête à faire des trucs hors de toute autorité, …

En outre, je crois qu’on va finir par se rendre compte que ce qui fait une grande partie de la valeur de Facebook, les fameuses données personnelles, ne valent rien, d’autant que les gens sont échaudés par différentes histoires narrées dans la presse.

Ainsi, la valorisation de Facebook (de l’ordre de 70 milliards aux dernières nouvelles) pourrait très bien faire flop dans les trois ou quatre prochaines années contrairement à celle de Google qui ne vit pas que sur un réseau social et peut se permettre de dépenser des sous pour maintenir des gadgets pour asseoir sa réputation d’excellence.

L'avenir nous le dira. Tout ce que je sais, c'est qu'il est fort probable que j'utilise Facebook Lieux, ce soir, vers 21 heures, pour indiquer que je suis de retour à la Comète.

N.B. : Merci à Balmeyer qui a trouvé l'illustration (ici) et à Gaël qui me l'a fait suivre.