Avec Google+, Facebook et Twitter, nous avons maintenant trois
magnifiques « outils de médias sociaux » pour diffuser, partager, publier,
commenter, des informations, des billets de blogs, … Chacun aura un usage spécifique
de ces machins et aura du mal à imaginer que d’autres puissent avoir un usage différent.
Par exemple, hier, j’avais rendez-vous avec un pote. Nous avions
convenu de ça par mail et je lui avais demandé de me le confirmer dans la journée
parce que j’ai une facheuse tendance à oublier les rendez-vous. Il a cru bon de
m’envoyer un message dans Facebook alors que je ne regarde que très rarement Facebook
en journée. Ainsi, il y a des gens qui organisent des rendez-vous dans Facebook
qui oublient que d’autres ne le font pas…
Pour le partage d’information, chacun aura ses raisons, ses usages,
…
Hier, vers 20h45, j’étais avec ce pote et Tonnégrande quand je
branche Twitter. Tout le monde parlait de Florence Cassez, tweetait dépêche, montrait
sa joie, … C’était ridicule. Tous les tweets de ma TL parlaient de cette information.
Que les gens montrent leur joie est grotesque (ils ne connaissent pas Mme Cassez
mais je ne suis pas dans mon blog politique). Mais ceux qui partageaient des liens
étaient profondément ridicules.
A l’heure du JT, hier soir, il y avait réellement des gens
qui pensaient informer les autres de la libération de Florence Cassez. Pour
ma part, j’ai tweeté à 23h : « Liliane Bettencourt
a été libérée, faudrait retrouver le déambulateur ». Je n’utilise
pas Twitter pour diffuser de l’information mais pour assurer la promotion de mes
billets de blogs et de raconter des conneries avec les gens (et un peu pour
RT des copains).
Qu’est-ce qui peut pousser quelqu’un à RT une information banale ?
Comment une personne peut-elle imaginer qu’elle va informer quelqu’un avec une information
grand public ?
Du coup, les informations réellement intéressantes sont totalement
noyées dans la masse et tout l’enjeu pour les éditeurs de réseaux sociaux, pour
ce qui concerne « le partage », est que leur produit soit celui qui permette
à la fois de satisfaire ceux qui veulent partager et ceux qui sont intéressés par
l’information.
Je suppose que ces éditeurs sont eux-mêmes circonspects devant
l’usage qui fait de leurs applications ! Ces dernières bougent en permanence.
Par exemple, « Twitter a pas mal évolué ces dernières années. Alors même que le
service ne permettait, à la base, que de partager du texte, il s’est très
rapidement mis à la mode avec le support des images et des photos. Mieux,
depuis quelques temps, il est même capable d’afficher du contenu en provenance
d’autres plateformes, ce qui s’avère finalement très pratique » nous
dit Fred
en introduction du billet où il annonce que Twitter permettra prochaine de diffuser
des vidéo.
Dans les évolutions de Twitter, je suppose que Fred parle notamment
de « l’onglet découvrir » qui permet de voir les principaux partages (je
ne l’utilise pas).
Pour les évolutions, c’est la course entre les trois éditeurs.
En suspendant la page Google+ des leftblogs, qui balançait une
cinquantaine de billets par jour, Google semble m’avoir envoyé un signal :
Google+ n’est pas là pour publier mais pour partager, y compris les pages. La distinction
entre les deux mots est importante. Le signal, s’il y en a un !, est clair :
« Hé ho, les blogueurs, vous pouvez diffuser vos
propres billets de blog, mais ne publiez pas en masse, Google+ n’est pas fait pour
ça. » Ainsi, Google tenterait de canaliser les utilisateurs de son nouveau
réseau social.
Pour essayer de comprendre pourquoi Google+ avait suspendu cette
page, j’ai posé la question dans la « communauté » Google+ « Les usagers de Google en France ». François, un des animateurs,
me répond : « G+ n'est pas fait pour
publier, et surtout pas en masse, mais pour partager. » ce qui confirme
mon intuition (voir le
billet que j’ai fait avant-hier).
Un peu plus tôt, il répondait à une personne qui voulait publier
des trucs sur les trois réseaux sociaux, Google+, Twitter et Facebook, en même temps.
Pour ma part, j’y suis opposé : ce n’est pas la peine d’avoir trois outils
si c’est pour en faire le même usage.
François répondait donc : « certains [abusent] de la possibilité de publier un seul
post sur plusieurs réseaux simultanément. Et c'est également pourquoi Google
n'a pas publié une API complète pour G+, rendant impossible le développement
d'applications multi-réseaux. Il est a noter que Twitter est engagé dans
la même direction. La philosophie derrière
cela est double : 1. G+ est un espace de partage, non de publication et 2. Les
contenus sur G+ sont originaux (pas des copies) et ainsi ont plus de valeur. »
Ainsi, Google a volontairement réduit son interface ouverte aux
applications pour limiter les publications sans passer par le bouton ad hoc. Il
est même possible que Google ait détecté que ma page Leftblogs faisait de la publication
en masse via ces API.
Twitter s’engagerait dans la même voix. Cet été, ils ont introduit
un certain nombre de restriction (trop techniques pour être détaillées ici, d’ailleurs
je n’y comprends pas grand-chose, vous pouvez chercher vous-même « api twitter »
dans Google) qui vont bien gêner les développeurs d’application, notamment les applications
de « curation » qui étaient bien à la mode il y a un an ou deux.
Je n’ai pas de nouvelles de Facebook… (et j’ai bistro bientôt).
Toujours est-il que nos amis éditeurs de réseaux sociaux sont
bien en train de différencier les fonctions de « publication » et de « partage » et de faire d'autres évolutions pour recentrer l'usage de leurs outils
probablement parce qu’ils commencent à ne plus ressembler à rien... et qu'ils risquent de passer de mode.
A suivre…
Tu vas finir en librairie si tu continues.
RépondreSupprimerMerci.
Merci. Mais non.
Supprimeril faut que chaque réseau social ait une fonctionnalité qui le différencie des autres, c'est bon pour les éditeurs et bon pour nous
RépondreSupprimerOui...
Supprimer"G+ n'est pas fait pour publier, et surtout pas en masse, mais pour partager"
RépondreSupprimerComme le reste des réseaux sociaux, on partage ce qui se trouve dans les journaux blogs ...
j'ai toujours beaucoup de mal à savoir qui lit les actualités google plus. Je dois avoir un visiteur par mois qui vient de Google+
Il y a pourtant bien du monde.
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