Quand les ados découvrent la sexualité avec Facebook

Dans un billet, ce week-end, j’évoquais le comportement que devraient avoir les parents avec leurs mômes qui voudraient aller faire les guignols dans les réseaux sociaux. Hasard du calendrier,  pendant que je rentrais de Bretagne, hier, France Info a diffusé une chronique, à ce sujet, beaucoup moins « débonnaire » que mon billet…

Tout d’abord, il ressort que 100% des enfants ont un premier contact avec la « sexualité » par l’intermédiaire d’Internet des réseaux sociaux. L’information m’a énormément surpris mais, à la réflexion, on peut y croire (même un gamin qui n’a pas d’ordinateur trouvera bien un pote qui lui montrera des « photos de culs » pour rigoler). C’est extrêmement violent puisque les mômes découvrent les rapports « hommes-femmes » par un pur aspect sexuel et pas la tendresse, l’amour et tous ces machins…

Les choux, les roses, les cigognes et les abeilles sont bien loin…

Cela dit, je n’ai pas de gamin, je ne suis pas philosophe et encore moins psychologue.

Je n’ai pas retrouvé la chronique sur le site de France Info (elle a du passer hier vers 14h30) et ce n’est qu’a posteriori que j’ai réagi sur le fait que je venais d’en faire un billet. La journaliste me semblait attirer l’attention des parents sur le grand danger que cela pouvait représenter et tout ça. Elle me paraissait trop alarmiste, incitant les parents à consulter des services spécialisés et tout ça…

Pour ma part, je vais répéter mes deux principaux conseils d’avant-hier :

Petit 1 : les parents se doivent de connaître les réseaux sociaux et d’avoir un compte Facebook. Connaître veut dire pratiquer. On ne peut pas se faire une idée de ce que représente un machin pour ses enfants si on ne connaît pas. Et, si on peut empêcher un enfant de 10 ou 11 ans de traîner n’importe où sur le web, on ne pourra pas le faire à 13 ou 14.

Petit 2 : tout en respectant les CGU de Facebook, les parents doivent accompagner les enfants (vers 10, 11 ou 12 ans) lors de la découverte des réseaux sociaux. Ca crée une occupation familiale, une complicité entre les parents et les enfants. C’est la seule solution pour apprendre aux mômes ce qui est possible et ce qui est « interdit ». Cela habituera l’enfant à avoir ses vieux dans son « réseau social »… Et avoir « ses vieux » l’empêchera de faire des trucs interdits.

Petit 3 même que j’avais dit 2 : le parent ne doit pas interférer dans les relations du mômes avec ses potes, donc sur les publications de son môme, sinon il va passer pour un con auprès de ses copains et se dépêcher de créer un autre compte. Il vaut mieux qu’il puisse dire « ah oui, j’ai des parents cools, on est potes dans Facebook mais ils me font pas chier ! » que ces copains puissent en rajouter : « ah le ringard ! Il se laisse espionner par ses vieux… »

Toujours est-il que le sujet est important. Je suppose qu’aucune étude n’est disponible : la génération des mômes qui ont aujourd’hui entre 11 et 14 ans sera la première à aborder l’âge de la sexualité depuis l’explosion de Facebook…