Il y a deux semaines, je vous parlais de l’inondation de mon
garage. Je faisais une vague piqure de rappel ce matin. En fait, les ouvriers
sont encore plus cons que je ne le pensais.
Revenons sur les faits. Il y aura deux semaines demain, des
couvreurs sont passés à la maison pour réparer des conneries sur le toit à l’arrière
de la maison. Ils avaient besoin d’eau. Je leur ai donc ouvert le garage pour
qu’ils puissent emprunter le tuyau d’arrosage.
Quand ils eurent fini, ils m’ont appelé pour que je signe le
formulaire adéquat. Après, le lascar a voulu passer par la porte principale (ce
qui m’emmerde : la serrure est foireuse et la porte de l’espèce de véranda
est chiante ; ce n’est pas pour rien que je vais faire 5 ou 6000 euros de
travaux pour un putain de porche d’entrée). Il a carrément refusé de sortir par
le garage (il me semblait pourtant que quand on est ouvrier travaillant à l’extérieur,
on préférait passer par le garage pour ne pas dégueulasser la maison). Je suis
resté « choqué » comme ils disent dans TikTok.
C’est le soir, quand j’ai voulu récupérer le vélo dans le
garage pour aller au bistro que j’ai compris : il était inondé ! Du
moins, il y avait de l’eau sur la moitié de la surface, parfois sur un petit
centimètre d’épaisseur (le sol n’est pas franchement droit).
J’avais alors vu que le tuyau n’avait pas été enroulé mais
gisait entassé sur le sol. Je m’étais alors dit qu’ils étaient des grosses
fainéasses et l’avaient rentré en vrac sans prendre le temps de laisser s’écouler
l’eau à l’intérieur ce qui pouvait expliquer les dégâts. Je me suis également
dit qu’ils avaient voulu me cacher cela d’où l’insistance du type pour passer
par l’autre porte.
Hier soir, en rentrant de Paris, j’ai vu qu’il y avait
encore plein de flotte (c’est logique que ça ne sèche pas : il fait froid
et c’est très humide dehors). J’étais un peu énervé, j’avais les pantoufles et
le bas du pantalon trempés comme si je m’étais fait pipi dessus. Mais ce n’est
qu’en allant au bistro, deux heures plus tard, que je me suis dit que le niveau
d’eau avait probablement augmenté en deux semaines.
Alors ce matin, je suis allé inspecter précisément les dégâts.
En fait, le robinet d’arrivée du tuyau était toujours ouvert en grand et que
les connards s’étaient contentés de fermer l’espèce d’embout (illustration du haut). Ces
machins ne sont jamais vraiment étanches.
Les ouvriers non plus. Le tuyau était sur un enrouleur avec
des roulettes. Ils auraient pu le prendre et l’apporter près du robinet
extérieur près de l’endroit où ils avaient besoin d’eau mais ils ont préféré le
laisser brancher à l’intérieur et tout dérouler. Je ne savais pas qu’on pouvait
être aussi cons.
Et je vais passer deux semaines à balayer mon garage pour
étaler l’eau afin de permettre un peu d’évaporation.
Cela étant, il est temps que je parle de mon porche d’entrée,
dans ce blog.
Je ne sais pas pourquoi un architecte, en 1958 ou 1959 a
décidé de faire une maison avec une grande entrée au rez-de-chaussée (les
pièces à vivre sont à l’étage, comme pour les maisons voisines mais leur
escalier est à l’extérieur) en mettant un grand porche (une dizaine de mètres
carrés) entre la porte principale et l’avant de la maison.
Objectivement, cela fait presque 30m2 qui ne servent à rien
à part recevoir un magnifique porte-manteau de type « perroquet ». Le
plus drôle est qu’on a été obligés de les meubler (deux fauteuils et un canapé,
notamment, alors que personne ne s’assoit jamais là sauf quand je suis trop
saoul pour monter).
Au début des années 70, si ma mémoire est bonne, les parents
avaient décidé de mettre une porte fenêtre à la sortie du porche qui est alors
devenue une espèce de sas pour atteindre la porte d’entrée et la sonnette.
Ca permettait d’isoler un peu la maison et de limiter les
courants d’air tout en empêchant les plantes de geler.
Mais, la porte-fenêtre a plus de 50 ans et avait été faite
en alu (il me semble) et les gongs se sont un peu déformés avec le poids. Il
faut donc soulever le battant pour l’ouvrir ou la fermer et, évidemment, les
visiteurs et autres femmes de ménage ne le savent pas. C’est le bordel !
J’ai bien essayé de la réparer et j’ai demandé des conseils
à des spécialistes : il aurait été plus efficace que je pisse dans mon
violon (oui, j’ai un violon, j’en ai même joué, au grand désespoir des autres
habitants de la baraque). Quant à la porte principale, la serrure est à moitié
pourrie avec l’âge, bientôt 70 ans… Mon père avait ajouté une serrure mais la
situation s’est empirée… Les pênes des deux serrures entrent difficilement dans
les trous ; il faut forcer. Comme la porte-fenêtre, la porte principale
frotte par terre et délicate à manipuler (c’est réparable, il suffirait d’un
coup de rabot mais il est toujours repoussé au lendemain vu que le sol doit
être refait). En outre, le daron avait monté la serrure « à l’envers »
(quand on est à l’intérieur, il faut tourner dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre pour la fermer).
Au moment de choisir les travaux à faire en priorité dans la
maison, j’ai donc décidé de changer la porte-fenêtre et de réparer la porte d’entrée.
Mais je voulais installer un digicode pour des raisons largement évoquée ici ce
qui nécessite presque de changer la porte. Comme, en plus, elle est mal fagotée,
le changement a été retenu. La porte-fenêtre coûte assez cher (elle est équipée
d’une serrure sécurisée qui ne sert à rien vu qu’elle est ouverte en permanence
sauf de décembre à mars sinon les plantes grilleraient au moindre rayon de
soleil).
Je parlais de 5 ou 6000 euros. Vous ajoutez la réfection des
murs du porche et le sol de l’entrée, c’est sans doute un billet de dix mille
que cette connerie va me coûter !
Cela étant, vous ne paierez pas plus cher pour quelques
anecdotes supplémentaires…
Vous savez que j’ai installé une pompe à chaleur, il y a dix
huit mois. Celle-ci s’arrête de temps en temps et se met « en sécurité ».
Rien de grave. Il suffit que j’arrête l’alimentation électrique (deux disjoncteurs
à couper) et que je la laisse se reposer une demi-heure, le temps que des sortes
de condensateurs se vident, puis que je remette le courant et que je redémarre
la PAC.
S’il n’y avait pas l’attente d’une demi-heure, la manipulation
ne prendrait pas une minute, y compris la vérification de la bonne remise en
route (c’est arrivé quatre fois en 18 mois).
L’autre jour, la femme de ménage m’envoie un message car
elle s’inquiétait pour l’eau dans le garage et elle me dit que le chauffage est
arrêté (j’étais plus inquiet pour le chauffage, mais uniquement à cause de la
facture d’électricité pour la remise en route vu que j’étais absent deux
semaines). Elle a refusé de faire les manipulations avec des instructions que
je lui aurais donné par message. Je n’ai pas insisté : je n’allais pas
demander à « mon personnel » de bidouiller le panneau électrique qui
se trouve dans un garage inondé…
C’est assez rock’n roll, chez mois…
Je lui ai donc demandé de remettre en route les radiateurs électriques
du séjour et de la cuisine la veille de mon retour afin de ne pas entrer dans
une maison frigorifiée, ce qu’elle a fait (les deux radiateurs n’ont pas servi
depuis près de deux ans). Il faisait 21 dans le séjour.
Par contre, il ne faisait que 11 sur le palier derrière la
porte en verre, au bout de l’escalier qui vient de l’entrée dont je crois avoir
parlé plus haut dans ce billet. On peut en conclure que la porte en verre est parfaitement
isolante et que les travaux que j’ai commandé pour les portes du porche n’apporteront
aucune isolation.
Mes lecteurs qui connaissent la maison comprendront mon
désarroi ! Les deux pièces les plus froides de la maison, les deux au
nord, sont aussi les mieux isolées, pour peu que l’on fermer une porte en verre
qui ne paie pas de mine. J’avais refusé de faire plus d’isolation pour le reste
de la maison (il y a de grandes fenêtres neuves au sud mais il aurait fallu que
j’ajoute une isolation par le plafond du garage et de la buanderie, voire une
autre porte en bas de l’escalier).
Parfois, c’est très judicieux de ne pas écouter les
conseils.
Vous avez gagné une derrière anecdote !
Hier soir, comme à chaque fois que je rentre de Paris, j’ai
mangé une pizza surgelée que j’ai prise dans le grand congélateur.
A la fin de mon repas, j’avais encore faim. J’ai donc voulu
prendre une glace dans le petit congélateur (celui sous le frigo, dans la
cuisine). J’ai alors vu qu’il était transformé en bloc de glace (cela arrive
parfois quand on ne prend pas le soin de bien fermer la porte). J’ai réussi à
sortir les quelques denrées qui s’y trouvaient, à savoir une boite de glaces
(du coup, je me suis enfilé les trois cônes, je n’avais plus faim après) et du
saumon (hop ! J’ai pris trois pavés de saumon, ce midi).
J’ai éteint le frigo et laissé les portes ouvertes pour que
ça dégivre.
Ce matin, la glace avait entièrement fondu. Mais j’avais
oublié de mettre des serpillières ce qui fait que j’avais ainsi une nouvelle
pièce inondée…