On parle beaucoup du burn out par les
temps qui courent, d'autant qu'un amendement sera étudié à
l'Assemblée pour le classer parmi les maladies professionnelles. Je
n'ai pas d'avis sur la question mais c'est réellement une maladie,
proche de la dépression, mais qui ne concerne que le boulot. La
seule manière de s'en sortir est de consulter un toubib, de se
soigner et de s'éloigner du travail quelques temps. Je ne suis pas
toubib et vous trouverez une large littérature du le web. Tiens !
Ecoutez ceci,
notamment les premières minutes où est défini le burn out (les
deux premières questions, le reste est médical et m'intéresse
moins et dans ma boite, nous sommes relativement bien protégés par
la médecine du travail et la direction, en amont, dans le cadre de
la prévention des risques sociaux-professionnels). Elles me
rassurent bien : je suis loin du burn out. Et je buvais trop
d'alcool bien avant...
La dame explique très bien que l'on se
trompe souvent sur ce qu'est le burn out : ce n'est pas
directement lié à l'usage des nouvelles technologies, contrairement
à ce que l'on dit souvent. Néanmoins, il est un facteur aggravant
parce qu'il induit un stress complémentaire, un changement
d'organisation du travail et une difficulté à quitter le boulot, à
se reposer.
Et c'est de cet aspect que je voulais
parler aujourd'hui.
Petit 1 : le burn out n'est pas
numérique, il est lié au travail, ne l'oublions pas.
Petit 2 : si votre hiérarchie ou
vos clients vous harcèlent par mail ou sur votre mobile en dehors
des heures professionnelles, parlez-en à « qui de droit »,
notamment à votre médecin du travail : c'est son boulot, il
est soumis au secret professionnel et connaît bien l'entreprise au
cas où plusieurs salariés seraient en train de sombrer et saura
agir.
Petit 3 : ne lisez pas vos mails
professionnels en dehors des heures de travail si vous n'avez pas
mieux à faire. Pour ma part, je le fais du comptoir à partir du
moment où les copains sont partis ou si la journée a été
exceptionnellement chargée pour ne pas stresser le lendemain. Vous
pouvez, par contre, rédiger des mails, pour prendre de l'avance pour
le boulot.
Petit 4 : gérez convenablement
les mails que vous envoyez, notamment pour éviter le burn out aux
autres (des mails courts, pas trop de destinataires, les bons, pas de
formule de politesse,...).
Petit 5 : ce que vous avez reçu.
Cela veut dire : si la lecture vous emmerde dès les trois
premières lignes et si vous n'êtes pas l'unique destinataire
principal, vous le foutez à la poubelle.
Petit 6 : entreprises, mettez en
œuvre des outils qui facilitent la vie des salariés et réfléchissez
à tous vos « processus ». Par exemple, si une des
entreprises clientes nous signale un incident, le type qui reçoit
« la plainte » envoie un mail à quatre destinataires
principaux, dont ma chef et moi, pour traitement uniquement si les
deux autres sont absent, et une demi-douzaine de types pour
information, et ceci pour chacune des applications du service. Un bon
outil permettrait d'alerter par mail le chef de projet concerné par
l'incident, puis, selon le degré d'urgence, une demi heure après,
les autres, pour qu'ils agissent. Le suivi peut très bien se faire
par un système de réseaux sociaux.
Ce n'est pas plus de numérique qui
favorise le burn out mais la mauvaise utilisation...
Et le burn out des réseaux
sociaux ?
Ce ne sont pas des burn out : ils
ne concernent pas le travail. Pourtant, rappelez-vous des symptômes
décrits par la petite dame. Tiens ! Le fait d'y aller à
reculons : je suis en plein dedans. Et le fait de rechercher de
la reconnaissance après avoir chié dessus sur la reconnaissance
quand j'en avais, hein, ce n'est pas beau, ça ! Cette
reconnaissance idiote du blogueur, le fait d'avoir des commentaires.
Le matin, je vais sur les réseaux sociaux à reculons mais je me
suis précipité auparavant sur ma messagerie pour voir si j'avais
des commentaires ou des réponses aux commentaires.
Je ne suis pas inquiet pour autant :
j'ai toujours autant envie de bloguer, mais comme je sais que je
n'aurai pas le temps, je me pose des questions...