J’ai enfin reçu mon invitation pour Digg Reader. Vous aussi,
je suppose, je ne vais pas vous fatiguer avec, vous pouvez le tester sans moi.
Mon impression globale est plutôt bonne. Voila ! Ca fait deux ou trois
mois que nous testons des lecteurs de flux. On en a découvert des très bien. C’est
la dernière ligne droite : il reste deux jours pour faire un choix. Ou
pas.
On a découvert qu’il était très facile de changer à
condition que le machin choisis permette de générer un fichier OPML.
Au niveau visuel, il me semble que les trois plus gros
tiennent les trois premières marches du podium, dans l’ordre alphabétique :
Aol Reader, Digg Reader et Feedly, avec G2Reader. Il me semble que les deux
premiers de la liste ont des petits bugs mais je ne suis pas inquiet. Ils ont
été développés en urgence, ils s’amélioreront progressivement.
Sauf erreur de ma part, ces trois gros n’ont pas d’export
OPML. S’ils ne le développent pas, j’irai ailleurs. C’est presque une question
de principe. Je ne veux pas être captif. J’ai d’autres raisons d’aller
ailleurs, d’autres sont plus performants et ont des fonctionnalités intéressantes
pour moi. Par exemple, les trois gros n’ont pas de fonction de recherche. Le
grand public n’a pas besoin de fonction de recherches, moi, j’en ai besoin pour
faire mes billets de blogs (quand j’ai une information en tête qui me pousse à
faire un billet, j’aime bien savoir quel blog me l’a donnée. J’aime bien aussi
faire des liens vers les billets des copains qui traitent des mêmes sujets que
moi).
On voit ainsi les différences de stratégie des développeurs,
ce que j’avais déjà souligné dans un billet. Les quatre que je cite ont eu un
développement orienté vers le grand public alors que d’autres ont plus pensé à
développer des fonctions de Google Reader utiles.
J’ai aussi besoin d’un lecteur de flux qui se met à jour
rapidement. J’ai fait un billet sur un autre blog, il y a peu. Il n’est que
dans Digg et dans Feedly. Il arrivera plus tard dans AOL et dans G2Reader.
Je note par ailleurs que je n’ai réussi à me sevrer de
Google Reader à partir du moment où j’ai eu une application valable sur l’iPhone
et l’iPad. C’est arrivé quand j’ai eu connaissance de l’existence de Newsify,
qui fonctionne avec les bases de données Feedly. Les applications iPhone et
Feedly me sortent pas les trous de nez (comme Google Flux et Flipboard, en
fait) pour des raisons qui me sont propres. Sans Newsify, j’aurais éliminé
Feedly.
Je n’ai pas eu le temps de tester les applications pour
périphériques mobiles d’Aol Reader et Digg Reader. En première analyse, elles
sont très bien. Je ferai mes prochaines revues de blog avec. Pour tous les
autres services que j’ai pu tester sur le web, je n’ai trouvé aucune application
mobile correcte. Elles sont toutes éliminées.
Edit : je me suis laissé emporté par mon élan. Il n'y a pas d'application mobile AOL !
Je parlais, en début de billet, de l’ergonomie des Reader,
le « niveau visuel ». Force est de constater que Feedly a une
longueur d’avance (peut-être partagée par Digg)… qui le met presque au niveau
de… Google Reader. Il n’y a pas à dire : chez Google, ce sont vraiment des
pros de l’ergonomie utilisateur.
Toujours est-il qu’au début, je critiquais beaucoup Feedly
pour son ergonomie mais, à force de l’utiliser, je dois reconnaître que tous
les machins moins « propres » me sortent par les trous de nez.
Je retiens donc Feedly avec Newsify pour le smartphone et la
tablette mais je suis disposé à changer s’ils ne développent pas une fonction
de recherche et l’exportation des OPML.
Au niveau des fonctionnalités, les services qui m’ont le
plus satisfait sont ceux obtenus avec le logiciel libre Tiny Tiny RSS, donc
Framanews.
J’ai découvert le monde du logiciel libre au cours de cette
période de recherche d’un lecteur de flux. Je suis conquis par plusieurs
aspects mais j’ai eu aussi une révélation. Avec ces logiciels libres, on peut
gérer soi-même son hébergement et il va falloir que je me penche sur la
question, parce qu’on parle beaucoup de sécurisation des données privées, des
dangers que représentent ses grands acteurs mondiaux qui pourraient utiliser, à
vos dépends, ces données. Je reste dubitatif quant aux dangers réels (le danger
vient d’ailleurs, notamment des situations de monopole qui se mettent en
place).
Mes flux RSS sont des données privées. Aucune société n’a à
savoir quels sont mes centres d’intérêt. Mes flux RSS sont plus privés que les
données personnelles que je mets dans les réseaux sociaux ou dans les blogs,
puisque, quand je les mets, je le fais sciemment. Je le fais pour qu’elles
soient vu par d’autres. Par contre, les flux auxquels je m’abonne (et qui ne
sont pas dans ma blogroll) ne concernent que moi.
Avoir un serveur personnel (ou un hébergement) a un sens et
commencer par la gestion du lecteur de flux me parait raisonnable. Il faut que
je vois combien ça coûte. Par contre, il n’y aucune application pour mobiles
sous iOS qui tienne la route pour aller avec.
Enfin, pendant cette période de quelques mois où j’ai
toujours eu, en parallèle, deux lecteurs de flux, je me suis habitué… à avoir
deux lecteurs de flux. J’ai fait des théories, à ce sujet, et imaginé plusieurs
solutions. J’ai trouvé la réponse : tant que je faisais le con avec les
applications en test, je pouvais faire des conneries et zapper des billets… Ils
restaient dans Google Reader (puis dans Feedly) et j’étais sûr de ne pas les
zapper.
Il me faut donc maintenant choisir un deuxième lecteur de
flux. Ca sera AOL ou DIGG mais je changerai dès que j’aurais trouvé une
solution gratuite satisfaisante au niveau de l’application mobile (pour l’application
web, on trouve plein de trucs sympa).
Il vous reste deux jours.
Si vous avez la flemme, connectez-vous au moins une fois à
Feedly en vous enregistrant avec vos données Google Reader, sinon, elles seront
perdues si vous n’avez pas réussi à sauvegarder le fichier OPML. Mais vous
serez soudés à Feedly puisqu’il ne permet pas l’exportation.
Chers développeurs, n’oubliez pas :
-
il faut une ergonomie de l’application
web parfaitement nickel, digne de Google,
-
il faut une application pour mobile qui
tienne la route,
-
il faut que les flux se chargent
rapidement après leurs publications,
-
il faut une fonction de recherche,
-
il faut une fonction d’exportation des listes
de flux (OPML).
Cinq conditions pour le succès auprès d’andouilles comme
moi.