15 juin 2013

La bonne curation

C'était un mot à la mode, il y a deux ans. Je ne sais pas pourquoi, mais mes billets de 2009 et 2011 sont beaucoup spammés et je suis parfois tenté de les relire. Ce mot et ses associés (curator, curateurs...) ont presque disparu. De quoi s'agit-il ?

Certains internautes font de la veille sur internet sur des sujets plus ou moins précis et aiment classer et partager ce qu'ils trouvent.

 C'est un truc que je ne fais pas beaucoup. Tout au plus, je backtweete des les billets des copains si je juge qu'ils méritent d'être lus et si j'en ai les moyens. J'ai changé de méthode il y a un an parce je backtweetais systématiquement tous les billets des copains avec @jegounblogs. J'ai arrêté pour différentes raisons dont le fait que les abonnés savaient que je RT n'importe quoi ! Du coup, le taux de clic était dérisoire. Depuis que je tweete sélectivement, j'ai beaucoup plus de réactions. Je précise un détail : je ne backtweete jamais ou presque quand je suis sur un PC sauf la photo du dimanche du vieux.

Par contre, je suis activement certains comptes, notamment dans Google+, parce que je sais que je vais y trouver des informations intéressantes. Pourquoi Google+ ? C'est beaucoup plus facile d'y organiser ses lectures.

Ainsi faire de la curation a deux volets : partager des informations et les organiser.

L'organisation

Chacun fera comme il veut ! Je préconise d'utiliser Pearltrees parce que c'est une boîte française, que ce sont des copains et surtout parce que c'est très facile d'organiser ses informations.

Le partage

Pourquoi partager ? Deux raisons : parce que l'information est intéressante et parce qu'il faut bien faire un peu de propagande et de publicité.

Où partager ? Chacun fera évidemment ce qu'il voudra. Je préconise d'adapter le choix du réseau social (Facebook, Google+ ou Twitter) en fonction de la nature de l'information et de la quantité. A part dans Twitter, il faut éviter d'en faire trop et sélectionner méthodiquement ce que l'on veut y mettre. On évitera d'y partager plus d'une dizaine de liens par jour (des puristes diraient 4, je crois, mais chacun fait ce qu'il veut. Pour ce qui me concerne, quand je vois trop de publications d'une même personne, j'ai tendance à zapper).

A vue de nez, Google+ est plus adapté au partage d'informations économiques, technologiques ou diverses alors que Facebook est plus adapté à la pure politique, aux vidéos,... A vue de nez, j'ai dit !

Comment partager ? Chacun son truc. Mais on verra mon coup de gueule hier soir : il faut faire des partages vers l'information (le billet ou l'article) et pas vers l'outil de curation ou de lecture. Il y a belle lurette que j'ai arrêté de cliquer quand le lien court est de genre "scoop.it" ou quand le lien pointe vers Flipboard. Deux raisons :

1. C'est chiant à suivre pour le lecteur, notamment sur smartphone.

2. Ça fait de la publicité pour l'outil de curation et pas pour le média à l'origine de l'information intéressante.

Ce que je ferais ?

Je n'en sais rien (je préfère faire des billets de blog quand je trouve quelque chose d'intéressant ! Il y a beaucoup plus de lecteurs !).

Comment faire de la publicité pour le résultat de sa curation ?

Je n'en sais rien, non plus. Allez-vous, vous-mêmes, regarder des pages scoop.it ou de machins comme ça d'autres personnes ? Si, comme pour moi, la réponse est non, laissez tomber !

J'ai fait, hier matin, de la publicité pour Rebelmouse. J'ai regardé, avec amusement, un tas de copains créer leur compte, pour tester. Je rappelle que ce machin permet de créer une page web avec les liens donnés en partage dans les réseaux sociaux. Il est probable que ces pages ne soient jamais consultées. Ces trucs ne servent sans doute à rien.

Le site kremlindesblogs.fr (que nous sommes en train de fermer pour le reprendre avec Rebelmouse) a eu 89 visiteurs le mois dernier, dont la moitié avec des recherches Google donc pas par des gens intéressés par le contenu.

Imaginons que vous soyez fanatique de Nadine Morano. Vous créez un « section » Morano dans un outil de curation. Qui va aller la voir spontanément ? 2 ou 3 autres fans que vous aurez découvert par hasard mais qui continueront à chercher, avant tout, #morano dans Twitter.

Attention à ne pas dépenser d'énergie pour rien !

En résumé !

Le partage est important : c'est la base des réseaux sociaux mais celui qui fait de la veille pour des raisons personnelles ou qui a du flair pour trouver des trucs intéressants devra s'intéresser en priorité au partage dans les grands réseaux sociaux et pas aux outils utilisés. Et il devra réfléchir à ce partage pour ne pas « flooder » les « timelines » des copains...

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