Parmi les choses qui m’intéressent, à la limite entre mon blog politique et mon blog geek, il y a le modèle économique des entreprises bossent autour du Web, comme Facebook et Twitter. Le fait que je connaisse les patrons de Pearltrees et de Wikio n’y est probablement pas étranger.
On imagine assez bien que Google, par exemple, gagne beaucoup d’argent avec la publicité et atteint une taille critique qui lui permet d’en amasser plus. Il n’empêche qu’ils fournissent des services gratuits où la publicité est quasiment absente, comme mon hébergeur de blog (Blogger) ou le machin qui « héberge mes flux » (Feedburner). Le directeur financier doit avoir des sueurs froides en constatant les investissements à perte… Voire les machins qui coulent comme Google Wave.
Sur le web, on trouve pas mal de billets sur le modèle économique de Twitter et de Facebook, mais je ne sais pas si les informations sont valables, le monde évoluant très vite. Ces boites n’étant pas cotées en bourse, on ne peut pas consulter facilement les documents comptables. Du coup, on imagine qu’elle valent beaucoup de pognon (mais tout ce qu’on sait, c’est le pognon dépensé par Microsoft pour acheter 1,7% de facebook) mais absolument pas si elles en gagnent.
Beaucoup de blogueurs nous sortent des théories sur la publicité et les moyens de gagner de l’oseille mais en tant que blogueur gauchiste j’ai tendance à penser que c’est surtout du vide. D’ailleurs, j’imagine mal un type qui gagne de l’argent avec la publicité sur ses blogs faire un billet pour expliquer aux annonceurs que c’est du vent.
Finalement, c’est encore Wikipedia qui me confirme ce que je pensais : « Une nouvelle tendance pour les réseaux sociaux thématiques est de parier sur la valeur ajoutée du site afin de miser sur la revente pour générer un revenu ; la publicité n'étant qu'un palliatif temporaire en attendant de vendre le réseau social. »
Je suis d’ailleurs le premier blogueur geek à m’aider de Wikipedia pour avoir des renseignements sur Twitter : « Twitter n'a pas besoin d'une infrastructure complexe, ni de faire sa propre publicité ou toute autre dépense de ce type ; ses dépenses sont donc très faibles, et les réserves obtenues par levées de fonds suffisent probablement pour financer le service durant plusieurs années. » « Mais n'ayant pas un besoin urgent de générer des revenus, Twitter a une stratégie attentiste, cherchant en premier lieu à rassembler un maximum d'utilisateurs (objectif : 1 milliard en 2013), pour mieux valoriser [des] services quand ils seront lancés. »
Voilà donc la description du modèle économique du futur :
- des types développent un truc,
- quand ça ressemble à quelque chose, ils lèvent des fonds auprès de sympathiques investisseurs qui s’imaginent toucher le jackpot à terme,
- les types continuent à développer le truc, l’améliorent,
- ils proposent de la publicité pour faire croire que c’est rentable,
- ils lèvent de nouveaux fonds auprès de nouveaux investisseurs,
- ils vendent très cher leur truc.
Quand ça marche puisqu’il faut quand même des millions d’utilisateurs avant d’espérer quelque chose.
Nous avons donc des entreprises « sans » chiffre d’affaire qu’ils veulent gagner du pognon uniquement sur la valeur du fond.
Exactement comme un type qui tient un bistro aujourd’hui. Bon. Je retourne sur mon blog gauchiste.
Et ceux qui achètent le réseau social, ils se disent: "pourvu que quelqu'un soit assez con pour nous le racheter".
RépondreSupprimerFaudra que je t'explique un peu mieux Nicolas ;-)
RépondreSupprimerLes startups qui cherchent à faire un coup ça existe, mais peu réussissent, c'est un peu passé de mode depuis la bulle de 2000. La plupart des entrepreneurs cherchent à construire des entreprises pérennes, eh oui! Aussi incroyable que cela puisse te paraitre... Et ce n'est pas facile.
Nous travaillons depuis 5 ans chez Wikio, on pourrait dire que nous faisons partie des "survivants" du Web2. Il y a eu pas mal d'echecs comme tu sais. Nous faisons cette année suffisamment de revenus pour payer nos 120 salariés en France et en Europe, et continuer à investir. Et nous faisons tout ça par passion.
Eric,
RépondreSupprimerOuais...
Pierre,
Je sais pour la passion et le fait que vous marchiez parce que vous avez le bon créneau et une diversification. S'il n'y avait que Wikio en tant que portail et que classement, je doute cependant que vous puissiez payer 120 salaires !
Cela dit, bien sûr que mon billet est une caricature pourtant il représente une grosse part de vérité... Le jackpot est quand l'entreprise devient incontournable...
Excellent travail. Tant sur le fond que sur la forme. Un grand bravo à toute votre équipe.VOIX SUR IP,horoscope 2011,voyance gratuite
RépondreSupprimerSuper ce blog plein de bons conseils ! Je l'ai mis dans mes favoris. Bravo pour ce travail !astrologie,tarot divinatoire gratuit
RépondreSupprimerJ'ajouterais que les utilisateurs font de la pub gratuite, comme pour l'iphone où les utilisateurs sont quasiment des prescripteurs d'achat... C'est fort !
RépondreSupprimerPour les réseaux sociaux, ceux qui les auront acheté à prix d'or qu'en feront-ils ? Rendront-ils le service payant ?
Polluxe,
RépondreSupprimerOui, c'est le "buzz" qui fait marcher ces machins. C'est un peu le hasard. Si tu ne tombes pas par hasard sur bon influenceur, tu as loupé ton coup.
Quant aux motivations d'achat, elles sont diverses. Par exemple, Google a racheté une partie (infime) de Facebook ce qui lui permet d'avoir le monopole de la publicité.
Je suppose que si Facebook a lui-même racheté FriendFeed, c'est à la fois pour tuer ou intégrer la concurrence et profiter des compétences techniques et buzzistiques des fondateurs.
Un coup de poker, éventuellement perdant si on considère que Twitter est une "avance définitive".
Nicolas oui tu as raison sur la diversification, essentielle dans notre équation economique.
RépondreSupprimerP.S: il me semble que c'est Microsoft et non Google qui a pris une participation chez Facebook
Temps qu'on remplit les tuyaux avec de l'air, ils peuvent vendre du vent !
RépondreSupprimer:-))
[Bon Wikio vend des anémomètres, c'est-y mieux ? :-)) ].
Pierre,
RépondreSupprimerTu as raison, évidemment. Je corrige le billet et je me demande comment j'ai pu faire deux fois la même coquille (dans le billet et dans ma réponse à Polluxe). Un lapsus ? Puisque j'ai découvert ça en préparant ce billet (d'ailleurs, je cite des chiffres...).
Poireau,
Oui, vendre des anémomètres est mieux : ça fait bosser réellement des gens...