20 octobre 2006

Le billet jamais écrit


J’ai commencé à préparer un billet qui sera publié ici même dans quelques temps sur mes « meilleurs billets » (pour être précis, ceux que JE trouve les meilleurs !).

Une idée m’est venue subitement : faire un billet sur les billets que je n’ai jamais écrits ou jamais publiés.

A quel blogueur ça n’est jamais venu d’avoir une superbe idée et de ne pas savoir passer à la pratique ou de rédiger un truc bien sans oser le publier parce qu’il ne vous plait pas où toutes sortes de raisons ?

La plus fréquente est le manque d’inspiration. Le trac de la page blanche. Voilà par exemple une liste de sujets (qui concernent les blogs) que j’ai pas pu traiter :

La genèse d’un billet. Comment a-t-on trouvé un sujet ? Comment fait-on pour trouver du contenu à y mettre et le trouver suffisamment bien pour le diffuser ?

Pourquoi : Justement… Jamais inspiré…

Le comportement aberrant de certains commentateurs dans les blogs.

Pourquoi : Obligation de prendre des exemples concrets sur des blogs, ce qui n’est pas gentil. Mais j’ai des fourmis dans les doigts…

En complément, la bêtise de ces commentaires qui veulent vous convaincre d’adopter leur point de vue politique et qui ne comprennent pas que vous osiez le contredire. Bref : tous des idiots ceux qui ne pensent pas comme moi.

Pourquoi : La difficulté de ne pas pouvoir prendre des exemples afin d’être compris… par les fautifs.

La néthique à ma sauce. L’art de présenter les blogs et les billets, la nécessité de respecter la typographie…

Pourquoi : Comment dire ce qu’il faut faire sans être présomptueux ?

Il y a ensuite les excellentes idées que vous avez eues sous la douche, dans le métro… Ou ailleurs et que vous oubliez. Le pire c’est en voiture. La dernière fois que je suis rentré en Bretagne (environ 4 heures), j’ai laissé mon esprit vagabonder sur un excellent sujet… que je me rappelle très bien, j’ai évidemment oublié tout ce que je voulais dire. Autre exemple, le matin vous lisez le Parisien. Une nouvelle vous titille. Dans le métro, vous la remuez pour un faire un billet. Vous arrivez au bureau, vous discuter avec vos collègues et au moment vous voulez vous envoyer un mail à la maison pour vous faire penser à traiter d’un sujet : oublié…

Il y a ensuite les sujets insultants ou polémiques. Par exemple : « la plupart des électeurs de droite sont des nouilles, ils se laissent manipuler par leurs chefs qui ne travaillent que pour le grand capital ». Objectivement, ils ont toutes les raisons de vous répondre « c’est pas nous c’est vous », ce en quoi ils n’ont probablement pas entièrement tort.

Il y a les sujets sur le boulot en tant que « la profession qu’on a ». Pour certains, ce n’est pas grave. Eric est journaliste, il peut parler de journalisme, c’est son métier. Moi, je travaille dans un domaine très spécifique. Si j’en parle, il est très probable que je sois repéré rapidement. Ce qui pourrait nuire…

Il y a aussi les sujets sur le boulot en tant que « la boite où on bosse ». Il y en a qui se sont fait licenciés pour moins que ça. Dire nominativement que son patron est un abruti n’est pas très sérieux. Le mien ne l’est pas, abruti. Je dis ça au cas où il passe par là par hasard.

Il y a un sujet que je ne peux pas aborder, c’est la bourse et les placements qu’on peut faire. D’une part, « Partageons mon avis » me semble engagé à gauche, je ne pas dire comment un licenciement massif me réjouit puisque je vais me faire des couilles en or. D’autre part, il y a des types qui sont largement plus compétent que moi pour en parler. J’ai essayé une fois de donner des conseils aux débutants pour leur éviter de faire les grosses bêtises que j’ai faites quand j’ai commencé et sur des règles de bases à ne pas oublier : si vous achetez des actions d’une boite, c’est qu’il y en a à vendre. Donc des mecs qui pensent que c’est judicieux de vendre. Mais en rédigeant ce truc, j’étais poussif.

A propos de gens plus compétents, il y a les sujets que vous avez envie d’aborder mais qui ont probablement déjà abordés par des dizaines de types plus compétents. Vous renoncez à les publiez (à moins de trouver un ton – moi j’essaie l’humour – qui permet de lui donner une « valeur ajoutée »).

C’est pas facile tous les jours ! Mais comment ai-je pu diffuser ceci ?

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