Il s’est passé un phénomène, dans les réseaux sociaux
politiques, ce week-end. Un page Facebook lancée par un anonyme pour soutenir
un bijoutier qui a tué un cambrioleur a fait un vrai carton : plus de 1,5
millions de likes en quelques jours. Ce chiffre est très impressionnant. Il est
du même ordre que le nombre de fan des pages Facebook de Cristiano Ronaldo, Samsung
France ou Deseperate Housewives qui existent depuis très longtemps. Forcément,
nous autres, qui tentons au jour le jour de faire de la communication dans les
réseaux sociaux, sommes scotchés par un tel résultat !
Concrètement, l’information a fait la une des chaînes d’information
continue, des journaux télévisés et de la presse. Nous autres, très surpris et
très déçus par ce chiffre, avons cru démontrer qu’il
s’agissait de tricherie. Nous avons fait des billets de blog et notre « contre
buzz » a marché puisque les médias ont aussi titré sur le doute, ce qui
nuit à la crédibilité de Facebook. Mais, indubitablement, le type qui a lancé
cette page a réussi son coup et tout est bénéfice pour les partis politiques d’opposition.
Il nous faut en prendre de la graine. Par exemple, nous
autres, avec nos blogs politiques, avons un nombre de lecteurs dérisoire. Mon billet
au sujet de cette page a eu 4400 lecteurs, dix fois plus ou presque que le
score habituel, mais ce nombre reste nul par rapport à l’impact d’une simple
page Facebook.
Page de publicité
Mon confrère Sarkofrance se demande, ce matin, à
quoi sert le blog d’un ministre. Mon confrère blogueur politique Romain
Blachier revient sur l’utilisation d’internet par les décideurs qui le
considèrent toujours comme un moyen de communication secondaire.
J’espère que la page Facebook de soutien au bijoutier va les
convaincre du contraire. Je n’y crois pas un instant. Ils vont continuer à
limiter internet à une forme de communication institutionnel qui sera dirigée
vers ceux qui s’intéressent à la politique.
Qu’en conclure ?
Il est extrêmement rare qu’un tel phénomène se produise :
les internautes se précipitent sur un truc « bien fait » (et partiellement
mensonger…) et le buzz est immédiat. On va voir les cabinets de conseil en
communication se précipiter sur la chose sans même avouer qu’ils ne maitrisent
rien et ne savent pas de quoi sera fait l’avenir !
Verra-t-on un « après la page » ? S’est-il
passé quelque chose ce week-end ?
Passé l’importance de l’événement qu’on ne peut d’ailleurs pas
mesurer pour l’instant, les personnalités politiques et les journalistes
verront-ils les réseaux sociaux d’un autre œil ? Se rendront-ils compte
que tout ce qu’ils font actuellement est à peu près inutile, à part alimenter
quelques gazettes, alors qu’un simple quidam peut déclencher tant de bruit ?
Le triptyque : Publication > Vérification > Correction.
RépondreSupprimerLe problème (et j'y ai contribué, c'est la précipitation).
Le débat sur la page Facebook avait commencé avant moi et aurait eu lieu de tts les façons.
Et oui, les politiques ont intérêt à faire du Facebook.
Ils ont intérêt, certes, mais ils doivent changer de pratique.
SupprimerTu as eu raison de contribuer et j'ai eu raison de "faire suivre".
Nouvelle tendance, c'est ce que j'appelle "l'info-tweet", Un petit message sur un réseau, relayé sur d'autres supports. Il est vrai que ce truc relance Facebook dans la course à la "Curation politique" (si on peut le dire), le buzz à été très fortement relayé sur Twitter....
RépondreSupprimerLes réseaux sociaux s'implantent de +en+ comme des nouveaux influenceurs d'info