07 mai 2015

Des mauvais indicateurs du développement du numérique

L'excellent blog du modérateur a sorti un billet qui m'a "énervé", ce soir, à propos du développement du numérique. Je l'ai signalé à mon ami Pierre, vu que nous en papotons souvent par blogs interposés. 

Je commence mon mail par "je n'ai pas le temps d'en faire un billet". Mais ma réponse est si longue que j'en fais un billet (sans relecture). 

"Pour info. Je n'ai pas le temps de faire un billet mais c'est du digital washing déguisé. Il faut arrêter de réduire le numérique à la face cachée de l'iceberg. 

Pour prendre un exemple dans le domaine que je connais et assez ancien... Pour défendre la France. Le paiement par carte est du numérique puisqu'il évite les chèques et leur traitement. Par contre, la vraie révolution numérique liée au paiement est double. 

Petit 1 : le contrôle du code confidentiel à partir de la puce (la France avait dix ans d'avance, 20 par rapport aux usa) : les litiges de paiement ne sont plus traités par des bouts de papier mais des moyens électroniques grâce aux évolutions réglementaires correspondantes. 

Petit 2 : le traitement électronique des chèques par scanerisation qui permet de ne plus échanger les papiers entre la banque du client et celle du commerçant. 

Autre exemple ancien et français : le Minitel. 15 ans avant l'arrivée d'Internet je faisais mes comptes et opérations bancaires sans papier et sans relation avec mon agence. 

Dernier exemple, toujours ancien, toujours français et encore dans les moyens de paiement : le TIP. Avec, tu dis à un commerçant que tu as confiance en lui et qu'il peut prélever ton compte sans ton accord à chaque fois. Le TIP est obligatoire dans la zone euro depuis 2014. Jusqu'alors, dans un tas de pays, les gens devaient payer leurs factures d'électricité "à la main lors de réception de la facture" ou "à l'avance par forfait, comme pour le téléphone mobile". 

Il faut arrêter de prendre de mauvais indicateurs pour mesurer le progrès du numérique. 

Finalement, je vais en faire un billet. 


http://www.blogdumoderateur.com/numerique-france-europe/"

Ainsi, le numérique est à la mode. Mais il n'est pas neuf. Dans mon ancien cabinet de conseil, dans les années 80 et 90, j'avais beaucoup de collègues qui travaillaient pour Renault. Ils me racontaient la révolution numérique dans leur domaine : un commercial saisit une commande de véhicule, cela déclenche les commandes chez les fournisseurs, organise les chaînes de production en fonction des livraisons, des couleurs des véhicules et du nombre de bières que j'ai bues. 

Quand on parle de numérique, la première erreur est d'oublier les processus et les gains financiers, la productivité qu'il accompagne,... et la deuxième est de confondre la technologie avec l'informatique. 

Par exemple, on se fout du très haut débit. Ce qui compte c'est ce que les entreprises et les particuliers vont en faire. 

Alors le taux d'européens par pays qui ont un accès à Facebook importe peu. 

2 commentaires:

  1. C'est comme l'imitation de la Silicon Valley. C'est impossible de faire la même chose ici mais ils semblent tous croire en cette possibilité ! Cela fait rire ))

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