Dans le blog politique, j’ai fait un
long billet sur l’avenir de l’informatique et j’en tire une espèce de
conclusion à propos de la disparition annoncée de Google Reader. D’une part, la
disparition de Google Reader pourra pousser des gens vers Google+. Mais c’est
une bricole. D’autre part, Google Reader est un des principaux moyens pour
faire de « la veille ». Quand les gens n’auront plus ce machin pour
faire de la veille, ils feront autrement, probablement, mais ne trouveront plus
de contenu intéressant à diffuser dans les réseaux sociaux comme Facebook et
Twitter. Ces derniers se retrouveront vidés de leur consistance et les usagers
seront obligés d’aller ailleurs pour retrouver de l’information… Dans Google+ ?
C’était la première
raison.
Hier, j’ai fait un long billet pour expliquer ce
que sont les flux RSS. Ce sont des petits fichiers à côté des blogs que
vont chercher les lecteurs de flux mais aussi tous les machins qui les
utilisent comme l’application qui balance mes blogs dans Twitter ou Facebook ou
le machin de Blogger qui forme les blogrolls dynamiques de nos blogs (le plus
récent billet en haut).
Ce matin, pour me préparer à l’après Google Reader, j’ai
fait ma première revue de blog avec Netvibes (c’est pas mal, finalement, mais
ça manque un peu de fluidité sur l’iPad). Je me suis rendu compte que les
billets arrivaient bien plus tard que dans Google Reader. Par exemple, j’ai
fait un billet sur mon blog politique, ce matin. Immédiatement après, j’ai fait
ma revue de blog, il était bien dans Google Reader. C’est à ce moment là que j’ai
eu l’idée de faire ma revue de blog avec Netvibes. Il n’y était pas. Après
cette dernière, je suis revenu à Google Reader, il y avait « un tas »
de nouveaux billets qui n’étaient pas dans Netvibes…
J’en tire la conclusion que Netvibes va beaucoup moins
souvent que Google Reader lire ces petits fichiers. Google Reader a donc mis en
place une infrastructure gigantesque pour gérer tout ça et avoir les flux en
permanence.
Et les coûts sont considérables en regard d’un service rendu
gratuit.
C’était la deuxième
raison.
Le moteur de recherche Google me donne de moins en moins de
satisfaction pour certaines recherches. Il y a trop d’information pour trouver
de manière sûre ce que l’on cherche, surtout avec les pros du référencement.
Par ailleurs, Google privilégie l’actualité. L’autre jour, je cherchais les
visites de Nicolas Sarkozy à Dijon. J’ai eu du mal, tant Google était pollué
avec la visite de Hollande dans cette ville. Par ailleurs, quand on fait une
recherche, on tombe toujours sur les mêmes sites. Vous cherchez la recette des
choux farcis, vous tombez sur Marmiton. Vous cherchez autre chose, vous tombez
sur Wikipédia.
Google finit par ne plus être le point d’entrée du web et
est juste un intermédiaire vers Wikipedia ou Marmiton… J’ai fait la recherche
de la recette des choux farcis dans Yahoo, ça tombe aussi dans Marmiton.
Le plus drôle est qu’une grande partie des utilisateurs de
Facebook doivent taper Facebook dans le Google qu’ils ont en page d’accueil.
Google se sent à la ramasse pour son moteur de recherche.
C’était la troisième
raison
Elle appelle la quatrième qui n’est encore qu’une
supposition de ma part. Google+ deviendra Google. Quand vous taperez www.google.com, vous n’arriverez plus sur le
moteur de recherche mais sur la page d’accueil de Google+. Les gens seront
incités à y faire leurs recherches. Et la recherche sur le web ne sera plus qu’une
option dans le nouveau menu qu’ils nous concoctent. Les gens auront d’abord un
contenu qui a été recommandé par leurs proches.
C’était la quatrième
raison.
C’est très bien Google+, on y trouve plein de recette de
choux farcis ailleurs que chez Marmiton, recommandées par des vrais gens. Marmiton
n’aura plus qu’à payer Google+ pour promouvoir sa page de recette de choux
farcis… Et Marmiton sera obligé de mettre toutes ses recettes sur sa page
Google+ pour avoir du trafic.
C’était la cinquième
raison.
Pour être au top de l’actualité et du contenu, Google est
obligé de scanner en permanence tout le web (et de lire en permanence les
fichiers avec les flux RSS). Le nombre de pages web croit à une vitesse grand V
et les moyens que doit fournir Google pour connaître tous ça font que Google doit
avoir des moyens informatiques considérables (comme pour Google Reader) pour un
outil de moins en moins pertinent.
Le coût est énorme.
C’était la sixième
raison.
On est bien d’accord que les quatre dernières raisons n’ont
pas grand-chose à voir avec Google Reader. La suppression de ce machin (comme
de Feedburner) rentre dans une stratégie globale de Google de se recentrer sur
son réseau social phare où les pages et les communautés donneront toutes les
réponses aux besoins des internautes, dans un contexte beaucoup plus maitrisé
que le gigantisme du web.
Mouais, Google va prendre le super pouvoir quoi.
RépondreSupprimerIl ne l'a pas déjà ?
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