23 septembre 2015

Recruter un consultant en informatique

C'est un truc que je fais plusieurs fois par an depuis une dizaine (et auparavant j'étais "consultant manager", il fallait que je vende des consultants et que je me vende). Il y a un entretien avec le consultant, son commercial (ou manager) et un ou deux représentants du client. En première partie d'entretien, le client (une grosse entreprise) présente la mission pour laquelle il a besoin de renfort. Ensuite, le consultant se présente, décrit son parcours professionnel sur la base de son CV et tout ça. Ensuite on papote de l'adéquation de tout ce bordel. 

Avant de développer ma théorie (qui tiendra en deux lignes), deux précisions. 

La première, pour les novices : le consultant est facturé au client par sa boîte sur la base d'un tarif journalier (à partir de 300 euros ; pour ma part, j'ai fini à 1200 mais je n'en recevais qu'une très modeste partie ce qui fut une des causes de ma réorientation professionnelle) avec un contrat allant de quelques jours à, généralement, 18 mois, renouvelables, toujours généralement, dans la limite de : ans ('intérêt des contrats longs est de pouvoir négocier les tarifs et éviter de négocier plusieurs fois auprès de la hiérarchie du client). 

La deuxième : recruter un consultant n'a rien à voir avec le recrutement d'un salarié. Il y a bien sûr des aspects humains à prendre en compte mais pas d'un point de vue administratif et des responsabilités qui vont avec. En d'autres termes quand je recrute un consultant, c'est moi qui le choisis. Quand je recrute un salarié, ce sont les RH qui prennent la décision. 

Et voilà ma théorie du jour...

On pourrait penser que c'est la deuxième partie de l'entretien qui compte, quand le candidat présenté son cursus. Il n'en est rien. Ce qui compte ce sont les réactions du candidat quand on lui présente la mission. Voir selon ses tics, ses questions,... s'il comprend vraiment ce qu'il aura à faire. 

Je me suis fait la réflexion ce soir lors d'un entretien. En fin de première partie, le gars a posé la bonne question. Quand il a commencé à se présenter, j'ai plongé dans mon iPhone pour répondre aux mains professionnels puis j'ai fait semblant de l'écouter. 

C'est mal. Je sais. A défaut de meilleur candidat, il sera retenu. Pas si mal que ça : j'avais lu son CV. Je savais ce qu'il avait fait. Quand les missions sont techniques, je n'hésite pas à poser des questions assez pointues pour piéger, non pas pour vérifier la compétence mais pour étudier la réaction mais aussi pour lui faire comprendre qu'il a intérêt à venir bosser pour nous parce qu'il va apprendre. 

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