C’est la question que poste Styven dans son dernier
billet (je ne sais pas quel mouche lui pique, il en fait un par jour,
maintenant ! Abonnez-vous, on apprend plein de chose). Lisez-le. Je vais
donner mon avis qui sera un tantinet péremptoire, c’est mon habitude : il
ne faut pas interdire les réseaux sociaux en entreprise. Ils devraient même être
obligatoires.
L’employeur a d’autres moyens pour vérifier que les salariés
font bien leur boulot. Ou alors ils ont de mauvais managers. Ils sont donc
mauvais.
Ou alors, il faut trouver une solution intermédiaire, comme
fermer les réseaux sociaux de 9h30 à midi et de 14h à 17h. Seuls les sites
sportifs, les sites de partage de vidéo et les sites pornographiques « doivent »
être fermés. Et encore… Tout peut se discuter. Les sites sportifs, par exemple,
peuvent être fermés uniquement pendant les grandes compétions (coupe du monde
de foot, Tour de France, …) et jusqu’à 17 heures uniquement. D’autres sites
peuvent être l’objet de débat.
Revenons-en aux réseaux sociaux et à mon avis péremptoire :
ils doivent être accessibles dans les entreprises.
On voit parfois des statistiques à propos des réseaux
sociaux, du nombre d’abonnés, des tranches d’âges, de la catégorie socioprofessionnelle,
… Je serais curieux de connaître le taux d’utilisateurs réguliers parmi les
30-60 ans occupant un emploi salarié à plein temps. Surtout s’il habite en
région Parisienne et se tape plus d’une heure de voyage par jour. J’ai pris
30-60 par principe mais on pourrait se concentrer sur les 40-50, c’est-à-dire
ma propre classe d’âge…
Le billet de Styven tombe à pic. J’ai encore eu une
discussion avec des collègues de travail, ce midi, à propos des réseaux
sociaux. Ils ne savent absolument pas ce que c’est, ce qui ne serait pas très grave
si, à cet âge, on n’était en charge de l’éducation de mômes qui ne vont pas
tarder à entrer dans l’adolescence, si on n’a pas déjà loupé la marche.
Ils ne connaissent pas les réseaux sociaux mais sont
effrayés parce qu’ils lisent dans la presse. L’affaire Facebook du début de la
semaine en a remis une couche. Une collègue me disait qu’ils avaient eu une
réunion d’information au collège, avec une présentation par des gendarmes, où
elle avait été totalement convaincue du danger que représente Facebook.
Je ne vais pas résumer toute la longue conversation. J’ai
entendu de belles conneries comme une collègue qui niait la possibilité pour sa
fille d’ouvrir un compte dans un machin social sans son accord.
Les entreprises doivent ouvrir les réseaux sociaux parce
que les salariés n’ont pas le temps de surfer chez eux et ils passent à côté d’une
évolution majeure de nos manières de communiquer et que c’est d’autant plus
dommage qu’ils vont rater un pan de l’éducation de leurs gamins.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je connais un
tas de gens qui vivent très bien sans les réseaux sociaux. Je connais d’ailleurs
beaucoup plus de gens qui vivent sans réseaux sociaux ou sans vraiment les connaître
que de gens qui sont de vrais utilisateurs, malgré les nombreux blogueurs que
je rencontre à différentes occasions.
Pour ma part, je vis très bien sans jamais boire de thé mais
je sais ce qu’est le thé. Je vis très bien sans jamais aller à la messe mais je
sais ce qu’est une messe. Je vis très bien sans jamais regarder un match de
foot mais je sais ce qu’un match de foot. Je vis très bien sans jamais jouer au
PMU mais je sais ce qu’est le PMU. Je vis très bien sans prendre le RER mais je
sais ce qu’est le RER.
Vous voulez une liste plus longue ? On verra demain :
là, je vais avoir bistro.
Tiens ! J’ai fait un billet, l’autre jour, sur mon blog
bistro, justement, où j’expliquais que quelqu’un qui n’allait jamais au bistro
ne pouvait pas savoir ce qu’était un bistro. Je bois du thé quand j’ai mal à la
gorge. Je vais à la messe pour les enterrements. Je regarde des matchs de foot
si je n’ai que ça à foutre au bistro et s’il y a une télé. Je joue au PMU parce
qu’il y a parfois un gugusse qui insiste pour que vous fassiez un tiercé en
commun. Je prends la ligne A du RER quand la ligne 1 du métro est HS.
On ne peut pas connaître les réseaux sociaux sans fréquenter
parfois les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont une évolution importante
de nos moyens de communication, disais-je. Il y a encore 10 ans, on pouvait
vivre sans mail ou sans téléphone mobile. On peut encore, d’ailleurs…
La plupart des salariés n’ont le temps d’aller sur les
réseaux sociaux que pendant les heures de bureau et il faut leur apprendre les
réseaux sociaux rapidement parce qu’ils ont des enfants à éduquer mais aussi
parce qu’ils sont des citoyens et que les réseaux sociaux sont maintenant au cœur
de l’actualité, ils font bouger le traitement de l’information (à titre d’exemple,
je suis abonné aux alertes du Figaro : je reçois les mails environ 90
minutes après avoir appris l’information dans Twitter – quand je vais dans
Twitter ce qui arrive rarement pendant la journée).
Les réseaux sociaux doivent être ouverts dans les
entreprises.
Les patrons ont peur que les salariés y passent trop de
temps ? Ont-ils vu le temps qu’ils passent sur les sites qui ne sont pas
interdits ?
ils n'ont pas de smartphone ? leurs enfants non plus ?
RépondreSupprimer@unouveaucompte
Peu importe. Tu ne peux pas dignement apprendre les réseaux sociaux avec un smartphone. Surtout Facebook où il faut connaître un peu de monde (même avec Twitter, d'ailleurs) et qui est chiant comme tout sur smartphone (contrairement à Twitter).
SupprimerEt regarde bien le début du billet. Je dis même que les réseaux sociaux devraient être obligatoires. Les entreprises doivent accompagner leurs salaries (ça serait plus utile que beaucoup de formations).
je partage ton avis
Supprimer(je n'utilise pas du tout facebook!)
Oui mais je me fous de l'avis des anonymes.
SupprimerTu devrais essayer un jour pendant ton travail de boire du thé, en priant, devant un match de foot, en préparant le PMU et programmant le trajet du RER, non ?
RépondreSupprimerIvrogne.
SupprimerTiens ! Je vais être sérieux. Je n'ai pas parlé de prier mais d'aller à la messe. C'est différent. N'étant pas croyant je ne peux pas prier.
SupprimerCette stigmatisation des sites sportifs est indigne et discriminatoire.
RépondreSupprimerPas du tout ! J'ai limité aux grandes compétions et avant 17 heures (sans blague, il y a quand même des abus... : j'ai vu des mecs scotchés sur leurs smartphones pour suivre des étapes...).
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