02 novembre 2011

Rapprochement Google+ Google Reader : la grogne

Il y a beaucoup d’agitation autour des évolutions de Google, dans la blogosphère, y compris dans mes propres blogs. Romain me signalait récemment la sortie imminente d’une application Gmail sur iPhone et, surtout,  Melclalex me signale la grogne autour des évolutions de Google Reader. Dadavidov s’exprimait dans le même sens hier.

Je ne vais pas m’étendre sur l’application Gmail pour iPhone (à première vue, je n’en vois pas l’intérêt, la gestion de mails de l’iPhone est très bien, on n’utilise pas un iPhone pour gérer des mails, juste pour les consulter), ce sont les évolutions de Google Reader qui m’intéressent.

Une des critiques est très intéressante : Google+ comme d’autres réseaux sociaux ne sont pas accessibles de partout. Notamment, certains pays bloquent l’utilisation des réseaux sociaux et de certains sites. Certains proxy d’entreprises aussi, d’ailleurs… Ainsi, le partage ne sera pas possible dans ces pays (et ces entreprises à méchant proxy). En outre, certains sites n’étant pas accessibles, la seule manière de lire les informations était de passer par Google Reader (ou un autre agrégateur de flux).

Google Reader permettait de s’abonner à des « listes de partages » de certaines personnes. Les abonnés voyaient alors les articles ou billets partagés dans leur agrégateur de flux, comme les autres billets ou articles des sites ou blogs auxquels ils étaient abonnés.

J’avais découvert cette fonctionnalité (liée à Google Buzz qui reprenait les partages) sur le tard et, en faisant le ménage parmi mes abonnements, j’ai pu avoir de nouvelles sources d’informations intéressantes.

Cette fonctionnalité est morte depuis la Toussaint (et Google Buzz devrait disparaître prochainement).

C’est sur cela que porte la grogne des utilisateurs, grogne que je comprends : quand on utilise et promeut un machin depuis des années et que ce machin disparaît, on se sent un peu abandonné.

Néanmoins, Google réoriente ses outils de « sociabilisation » depuis juin environ, vers Google+. Je n’ai pas à juger leur politique commerciale et industrielle (d’autant que je suis un utilisateur récent des fonctions qui disparaissent alors que celles que j’utilisais depuis longtemps restent). Je suppose que les outils de partage Google+ étaient relativement confidentiels et que Google avait besoin d’orienter les « curators importants » (gros partageurs un peu connus) vers son nouveau jouet pour attirer plus de grand public.

Je pense que néanmoins que Google s’est planté dans sa stratégie ce qui est relativement rare à mon sens. Ils auraient du, dans un premier temps, inciter les utilisateurs de Google Reader (et Google Buzz), en tant que partageurs ou simples lecteurs, à uniformiser la gestion de leur compte Google Reader et de Google+ pour avoir le même profil.

N.B. : Je ne parle plus de Google Buzz qui n’a effectivement probablement plus de raison d’être.

Ensuite, au moment de « la bascule » (hier matin) :
-         Créer un compte Google+ (ou lié les deux) de manière autoritaire mais transparente à tous ceux qui auraient refusé de le faire,
-         créer automatiquement chez chaque type abonné à au moins « une liste de partage » un cercle Google+ « liste de partage » et y transférer automatiquement tous ses abonnements,
-         supprimer les fonctionnalités de partage de Google Reader à ceux qui ne sont pas abonnés à Google+,
-         uniformiser le bouton de partage de Google Reader (un partage dans GR va dans GR et G+),
-         si possible techniquement, unifier les commentaires faits dans les deux systèmes,
-         permettre, à partir du profil Google+, pour un utilisateur, de refuser de partager dans son G+ ce qu’il veut partager à partir de Google Reader.

Ainsi :
-         les utilisateurs n’auraient pas eu à changer leurs habitudes (ou que très peu) et il n’y aurait pas eu ce « bad buzz », voire cette forte mobilisation contre Google de la part d’utilisateurs qui ont ras-le-bol des évolutions imposées,
-         de laisser les partages lisibles pour les pays ou réseaux où Google+ est interdit,
-         les objectifs principaux (que je ne fais que soupçonner) d’augmenter les partages et la possibilité aux nouveaux utilisateurs de s’abonner à de « bons curators » (mais aussi de centraliser les comptes des différents produits autour du compte Google),
-         de satisfaire les quelques ronchons qui ne veulent pas du tout utiliser Google+ pour y diffuser de l’information.

Cela étant, ils ne l’ont pas fait. La messe est dite.

Google+ deviendra le centre de partage des machins chez Google, carrément en concurrence avec Twitter et un peu avec Facebook (qui reste beaucoup utilisé dans la famille ou entre copains mais pas spécialement pour le partage, au moins dans mon entourage). Il faut en prendre acte.

J’ai commencé par :
-         supprimer le cercle où je stockais tous les gens qui mettaient mon compte dans leurs cercles (je ne lisais jamais leurs publications, il y en avait trop, un peu comme quand, avec Twitter, j’avais dépassé les 1200 abonnements),
-         virer ceux qui partagent beaucoup trop et qui remplissent le mur (je le regrette, il y a des gens que j’aime bien, voire des potes).

A ce sujet, j’implore les blogueurs de ne pas diffuser trop d’informations (les billets de leurs potes et les leurs) : on est déjà abonnés aux flux des blogs. Attendez que Google+ mette œuvre ce qu’il faut pour s’abonner à des flux directement dans Google+. Je ne diffuse pas mes propres billets où alors rarement (le présent billet, par exemple, pourrait intéresser ceux qui me suivent dans Google+). Ce n’est pas Vlad qui me contredira. Par contre, le vieux va gueuler.

Il est clair que contrairement à Twitter et Facebook, je ne vais pas me laisser envahir. Et je ne vais pas envahir les autres dans Twitter comme je le faisais avant la création d’un compte dédié au partage d’informations (@jegounblogs : libre à chacun de s’abonner ou pas). J’ai d’ailleurs un deuxième compte Google+ qui ne demande qu’à recevoir de la publication abusive si je me décide à le faire. Les quatre gugusses qui se sont abonnés ce matin auront alors intérêts à se demander s’ils ne feraient pas mieux de ne s’abonner qu’à mon compte principal, celui où je ne suis pas anonyme. Tiens ! Je vais en mettre trois en lien : Gaël, Gularu et Nicolas (l’autre est déjà en lien plus haut).

Ma deuxième étape sera de redéfinir mes cercles Google+, avec seulement trois cercles :
-         les très proches,
-         les potes, y compris les blogueurs, enfin tous ceux avec qui je papote à l’occasion,
-         les « curators » intéressants.

Ensuite, advienne que pourra…

Google Reader reste mon outil pour m’abonner aux flux RSS.

6 commentaires:

  1. Google a vraiment du mal à comprendre ce qu'est un réseau social. Ils ont une vision très "old school" et pyramidal du truc…
    :-)

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  2. Google,

    Oui. Sur ce coup il se sont planté alors qu'une solution simple aurait permi de sauver les meubles.

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  3. J'aime bien ce genre de billet. Tiens depuis que j'ai viré tout le monde (sauf toi et Gildan) c'est plus calme et plus cool G+ : c'est ce que je voulais. Du coup j'ai testé la vidéo-bulle avec Gildan pour parler de... Google + et Blogger -> Je crois que nous sommes tous atteints !!! On partage tous l'addiction hein ?! ;)

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  4. Merci et ouais. Mais je ne peux pas buller. Pas equipé pour.

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  5. Peut-être parce que je n'y suis pas souvent j'ai du mal avec G+, une sorte de désespoir monte en moi.

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