17 octobre 2013

Protection de la vie privée dans les réseaux sociaux ? Prenons le sujet par l'autre bout...

Après Goobook, c'est Facegle qui modifie ses Conditions Générales d'Utilisation. Les ados pourront désormais publier en mode public. D'autres modifications sont faites et je n'arrive pas à suivre.

Quand Google a fait sa dernière modification (les photos et les noms dans les publicités pour lesquelles on a donné un avis), mes confrères ont rapidement fait des billets pour montrer quelles cases cocher pour désactiver ce truc. Cette fois, l'information sur Facebook est en une de Google News.

Cette approche de l'information me navre : il ne faut pas affoler les gens mais leur expliquer calmement...

Petit 1 : que tout cela n’est pas bien grave. Les photos qu'ils peuvent diffuser n'intéressent personne.

Petit 2 : qu'à partir du moment où ils diffusent quelque chose sur internet, il faut considérer que tout le monde peut y avoir accès.

Petit 3 : que la vie privée des autres ne les concernent pas.

Ce dernier point est important. Il ne me viendrait pas à l'idée de chercher dans des réseaux sociaux non professionnels des relations de travail. Et si je tombe dessus par hasard, il ne me viendrait pas à l'esprit de les suivre. Seuls trois font exception dont deux que je connais depuis plus de vingt ans. En outre, je ne mélange pas les réseaux sociaux. Dans mes profils Facegoo et Glebook, je ne parle que très rarement de mon activité de blogueur politique. Pour cela, j'ai des pages. Il n'y a que Twitter qui fait exception mais j'y bloque ceux qui m'interpellent pour la politique.

Aussi, il faudrait que Google et Facebook modifient radicalement leurs machins pour supprimer toute possibilité d'avoir des comptes privés. Il faut que les publications soient publiques par défaut.

Il faut arrêter d'effrayer les utilisateurs (et leurs parents) mais leur rappeler sans cesse les trois points que j'ai cités. C'est comme ça qu'ils apprendront à utiliser les réseaux sociaux : on ne rentre pas dans la vie privée des gens et on ne diffuse pas n'importe quoi. En leur donnant la possibilité de jouer avec des paramètres alors qu’ils n’y comprennent rien, on leur fait croire qu’ils sont protégés. Or, si un type diffuse en privé un truc, n’importe lequel parmi ses potes peut le rediffuser sous une forme ou une autre.

On diffuse ou on ne diffuse pas. Il n’y a que deux solutions. Or un réseau social grand public comme Facebook est fait pour diffuser.

Et quand les gens auront bien ça dans le crane, on pourra lutter contre les vrais dangers de ces machins, d'une part ce qui peut nuire (certaines informations personnelles) et, d'autre part, ce qui met réellement en danger physiquement (je pense notamment à la pédophilie).

Il faut que tous les réseaux sociaux arrêtent d'appliquer des règles spécifiques pour les mineurs parce que ceux-ci savent très bien les contourner. Facebook ne contrôle pas les dates de naissance. N'importe quel môme de 8 ou 9 ans peut ouvrir un compte.

La peur n'évite pas le danger.

Par contre, elle peut permettre d’éviter le risque. Quand les gens auront peur de diffuser des conneries, ils arrêteront de le faire.

Pour les conversations privées, il reste les mails, les chats, les Google Groupes,…

8 commentaires:

  1. C'est quand même hallucinant ce que certains diffusent sur les réseaux, on connait tout de leur vie!

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    1. Oui mais on s'en fout. Par exemple, à une époque il était visible sur mon blog bistro (maintenant j'ai moins l'occasion de faire des billets) que je passais mon temps au bistro. Je m'en fous et mes lecteurs s'en foutent ou, pire, viennent là pour ça.

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  2. Tiens ! Je réponds ici à ton commentaire sur mon annexe à propos des commentaires.

    Ce billet a cartonné (à l'échelle de ce blog : 300 visites) mais il a qu'un seul commentaire (à part le mien). J'ai vu des tweets du genre : lisez ce billet de Jegoun il est salutaire. Mais personne (sauf toi) ne le commente.

    (Merci au fait !)

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  3. A quand des cours (pour les enfants et les parents par ricochet) sur les impacts des réseaux sociaux?

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    1. Le gouvernement devrait penser à un cours de e-reputation pour les collégiens et lycéens !

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    2. Tiens ! J'étais en retard pour répondre.

      Ce n'est pas à l'Etat de prendre tout en charge.

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