Cela faisait longtemps que je n’avais pas parlé, dans ce
blog, de l’avancement des travaux de transformation de la maison (je dis « transformation »
pour faire joli) : la pompe a chaleur a été mise en service hier, après
deux jours et demi de travaux. Mais il y a d’autres détails qui justifient un
billet ici.
Quelques anecdotes pour commencer…
La première est que les ouvriers sont arrivés avec trois
jours d’avance (il était prévu qu’ils commencent aujourd’hui). Lundi, le chef
de la boite m’a appelé pour me demander s’ils pouvaient commencer le mardi.
Puis pour me demander s’ils pouvaient déposer le matériel dans l’après-midi.
Puis pour m’informer que ça ne serait pas avant le mardi. Puis la secrétaire m’a
téléphoné pour me demander s’ils pouvaient passer plus tôt. Puis un des
ouvriers pour je ne sais plus quoi. J’ai un peu oublié le contenu de chaque
appel, mais il y en a bien eu au moins quatre.
Et ils ont commencé mardi.
Je n’étais pas prêt. Je n’avais pas débarrassé les pièces où
ils devaient intervenir et pas tondu les arbustes dans la partie du jardin où
ils devaient intervenir. Entre temps, j’ai eu quelques problèmes de santé (rien
de grave par rapport à ce que j’ai eu deux ans avant : l’épanchement
pleural, la thrombus dans l’aorte qui a nécessité une opération en urgence avec
ouverture du thorax et arrêt du cœur, puis la découverte du cancer – bénin, un
vulgaire carcinome – et l’ablation d’un lobe du poumon pour le virer) qui font
que j’ai peu de souffle (j’ai un début de nouvel épanchement pleural mais pas
grave, il est lié à une infection qui ne serait jamais venue si j’avais été à
jour de mes vaccins).
J’ai appelé les gars qui m’aide à vider « les caves »
qui a pu venir tout de suite pour reprendre le boulot (voir mon précédent
billet). Il a pu venir presque immédiatement. Les ouvriers sont arrivés. Je
leur ai fait faire le tour de la maison et ils se sont mis au taf. J’ai pu
alors m’armer du taille haie et commencer à libérer le passage vers l’endroit
où l’espèce de machin qui ressemble à un climatiseur (le « groupe
extérieur », je crois qu’on appelle ça) devait être posé. Je suffoquais
abominablement (rien de porter le taille-haie). Les gars ont vite compris que
ce n’allait pas et ont aimablement proposé de faire le job ce qui leur a valu
un pourboire conséquent même s’ils l’ont fait pendant les heures de boulot et
si, au fond, ça n’a pris qu’un petit quart d’heure en tout.
Le mardi, en début d’après-midi, ça a été assez folklorique.
La femme de ménage s’est pointée à l’heure habituelle. Peu après, mes deux
ouvriers sont arrivés puis le « videur de cave ». Ce dernier était
accompagné d’un copain à lui puis ils ont été rejoints par une dame (que j’ai
seulement aperçu par la fenêtre) ce qui fait que j’avais six gugusses qui s’agitaient
dans la maison pendant que, moi-même, je télétravaillais. Et ils étaient parfois
quatre ou cinq dans la même pièce…
Enfin, j’ai eu des problèmes de lit. Rappelez-vous, j’avais
parlé des lattes qui se déboitaient à cause de mes 310 livres (lb). Je m’étais
réfugié dans la partie du lit opposé à la porte (la partie gauche du lit) ce
qui était 1/ Contraire à mes habitudes, 2/ Chiant au niveau des interrupteurs
pour la lumière, 3/ Pénible pour l’utilisation du respirateur artificiel (le
machin contre l’apnée du sommeil). Je dormais mal et j’étais à la limite de la dépression :
c’est quoi cette histoire de rénover une maison avec le changement du chauffage
(puis la « réfection » du toit) si j’étais incapable d’avoir une
pièce confortable pour dormir ?
Mardi, j’ai donc pris la décision de changer le matelas et
le sommier… J’ai appelé mon pote Gilles à la rescousse vu qu’il m’avait déjà conseillé
un commerce et qu’il est toujours de bon conseil. Dans l’attente, j’ai changé
provisoirement (c’est un pléonasme, non ?) de chambre pour occuper celle
dite « de la grand-mère », avec un lit qui n’était plus occupé que ma
sœur lors de ses visites.
C’est ainsi que mes premiers règlements pour la transformation
sont un pourboire, somme toute fort modeste pour le service rendu, aux
plombiers qui ont taillé les arbustes et l’acompte pour la literie… On croit
rêver.
Nous en sommes là. Des collègues des plombiers doivent
passer pour finaliser quelques travaux, notamment le changement des robinets
thermostatiques des radiateurs mais aussi quelques compléments que j’ai imaginés
et que je raconterai ici. La PAC est opérationnelle ! J’ai réussi à
maintenir la température à 20° dans mon séjour cette nuit (c’est pour un test,
je ne vais pas continuer à chauffer en été). L’eau chaude sanitaire (celle du
robinet)… coule bien.
Deux ombres au tableau. D’une part, elle n’est pas assez
chaude par rapport à ce que j’ai dans mon appartement et à ce qu’il y avait
avant. Ce n’est pas grave, c’est réglable. En outre, je ne vois pas l’intérêt d’avoir
de l’eau très chaude s’il faut ajouter de l’eau froide pour la rendre
supportable. Il faut que j’étudie cela (peut-être faudra-t-il simplement que j’augmente
la température lorsque j’aurais du monde à la maison : ne dites pas à ma sœur
et à ma nièce qu’ils feront les frais de mes expériences et risquent de ne pas
avoir assez d’eau chaude pour prendre des douches).
A propos de ces « études », il faut encore que j’étudie
comment connecter la chaudière à internet pour la piloter à distance avec mon
iPhone (c’est « indispensable » à cause de mes longs séjours à
Paris). J’en rigolais avec un collègue (dans une conversation Teams) quand je
lui ai dit que je n’étais pas dispo pour faire immédiatement un travail avec
lui vu qu’il fallait que j’installe des « répétiteurs wifi » pour
piloter ma chaudière !
Toujours est-il que les premiers travaux m’ont fait changer
mes plans globaux de transformation (j’aime bien ce mot, ça me rappelle le
boulot, justement, avec la transformation numérique, les plans de
transformation de l’entreprise…).
Tout est une question de volume…
Petit 1 : j’avais imaginé de créer un nouvel escalier entre le garage et la cave. Néanmoins, je ne trouvais pas cette idée
très satisfaisante. L’escalier m’aurait pris de la place dans le garage et, au
fond, je n’ai pas besoin de cave (quand je vois le merdier entassé par ma mère,
le seul intérêt d’entasser mon propre fourbi est de faire chier mes héritiers…).
J’imagine, en plus, que ça m’aurait coûté quelques dizaines de milliers d’euros.
Finalement, quand je suis passé pour la première fois dans la cave depuis que
mon frère en avait viré une partie, je me suis rendu compte qu’elle était
beaucoup moins grande… que dans mon esprit. Je vais donc la laisser quasiment
vide (il reste encore à débarrasser beaucoup de choses…).
Petit 2 : maintenant que le garage a été rangé par mon
videur et que mes plombiers ont viré un ballon d’eau chaude, j’ai gagné un
large espace que je n’avais pas spécialement prévu d’utiliser (à part avec l’escalier
dont je parlais). Il ne sert plus qu’à ranger le vélo, la tondeuse et quelques
outils de jardinage. Je me demande si je ne vais pas y installer la machine à
laver et mettre des fils pour étendre le linge.
Rappel : j’avais prévu de faire cette buanderie dans la
plus petite chambre de l’étage.
Petit 3 : la petite pièce derrière l’actuelle buanderie
n’est en fait pas si petite que ça. L’aménagement des étagères pour stocker du
bordel donnait l’impression d’un local très étroit. J’avais prévu d’en faire
une salle de bain pour une grande chambre que je voulais faire dans la
buanderie.
Il y a bien mieux à en tirer…
Petit 4 : contrairement à la petite pièce mais, comme
la cave, maintenant qu’elle est à peu près vidée, la buanderie semble beaucoup
plus petite que ce que j’avais dans la tête, surtout qu’à un moment, j’avais
envisagé de mettre la chaudière ailleurs. Je suis obligé de revoir mes plans.
Rappel : je comptais en faire une espèce de chambre d’hôtel
haut de gamme, que j’appelais « suite d’amis » avec un grand lit, un
coin bureau et un petit salon. Il n’y a clairement pas la place. Cette suite
aurait pu avoir une entrée indépendante et j’aurais pu la louer à une étudiante
accorte.
En conclusion, je vais peut-être en faire une chambre plus simple,
avec un petite bureau dans ce qui a failli être une salle de bain.
Petit 5 : un de mes plombiers était assez grand (un
mètre quatre-vingt-cinq ou quatre-vingt-dix ?) me faisait remarquer que si
je faisais l’isolation du plafond du garage et de la buanderie, je risquais d’avoir
des pièces trop basses (d’autant qu’il me faut aussi refaire les sols). Il m’a
conseillé, par ailleurs, de changer la porte d’entrée pour renforcer l’isolation.
Rappel : outre l’isolation par le plafond des dépendances,
j’avais pensé ajouter une porte vitrée en bas de l’escalier pour éviter au froid
d’entrer dans les pièces à vivre. Cela m’avait été conseillé par le type qui
avait fait l’évaluation de la maison, après la mort de ma mère.
Finalement, je me demande si le mieux ne serait pas de
changer les vitres à l’entrée du porche pour y mettre une belle porte fenêtre
bien étanche l’hiver…
Petit 6 : à l’usage, la salle de bain du haut me parait
à refaire complètement. Ca va me faire des frais. Tant pis. La première chose à
faire est de virer la baignoire… J’y pensais depuis longtemps mais j’ai affiné
la réflexion en faisant un
billet de blog au sujet de « mon poids » : je suis trop gros
pour prendre des bains sans foutre de la flotte partout mais aussi trop gros
pour utiliser une baignoire pour prendre des douches. Sans compter que, avec l’âge…
Petit 7 : je suis toujours décidé à faire appel à un
architecte d’intérieur. J’en ai déjà contacté un de ma connaissance et nous
avons plus ou moins convenu de prendre rendez-vous. Une de mes préoccupations est
de rendre moins ringards les espaces « communs » (escaliers, couloirs,
grand placard…). Et accessoirement de coordonner les travaux pour rendre
propres les dépendances que je vais convertir (change du sol, des revêtements
muraux…) et surtout me donner de précieux conseils.
Tout cela est bien la preuve que j’ai eu raison de me donner
du temps. Je rappelle que la prochaine étape, outre la fin du vidage de la
buanderie, est la réparation du toit. Il restera aussi à faire rapidement la mise
au rebus des livres (le tri est fait) et de quelques meubles de l’étage.
Et j’ai eu une autre idée, aussi due à la pratique.
« Petit 8 »
Avant de venir télétravailler dans ce qui était le bureau de
mes barons, je travaillais dans ma « chambre d’enfant ». Je pouvais y
faire la sieste… Voire tout simplement m’y vautrer pendant les audios conférences
quand je n’avais pas besoin de mon ordinateur.
Or, quand la femme de ménage est là ou que je reçois des
visiteurs, il est indispensable que je puisse me « cloisonner » dans
une pièce avec un coin pour bosser et un autre pour faire la sieste. Déjà,
quand j’ai changé de chambre, je n’avais pas envie de faire la sieste dans la
nouvelle à cause mon problème de latte.
Il se trouve que, dans mon bureau, le canapé est très
inconfortable et, disons-le, je suis trop lourd pour pouvoir l’utiliser… Il ne
serait pas surprenant que ma prochaine décision, avant la fin du mois, soit de
virer ce petit salon et de mettre un vrai canapé lit (un canapé pour la sieste,
transformable en lit d’appoint quand je reçois du monde).
Toujours est-il que je vais sans doute demander à mon videur
de l’embarquer. C’est pratique, il peut mettre sa benne sous la porte fenêtre
du bureau…
« Petit 9 »
Cet usage de la maison que j’ai depuis quelques mois (utilisation du bureau et de leur chambre) me fait dire que j’avais pris une mauvaise décision : celle d’utiliser mon ancienne chambre comme « dressing » et de ranger les archives et autres trucs dans l’armoire de la nouvelle. Je vais donc intervertir le contenu de cette armoire et du placard de l’ancienne chambre où sont mes fringues.
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