28 juillet 2024

[Maison] Reparlons pognon



Dans mon billet d’hier, je parlais des aspects financiers liés à ma maison mais les réactions me montrent que je me suis planté. J’ai même reçu une demande en mariage d’une copine (pour rigoler). Je vais donc recommencer avec d’autres termes et quelques précisions.

J’ai donc hérité, à 57 ans, d’une maison qui me sert de résidence secondaire et qui devrait devenir ma résidence principale quand je serai en retraite. Elle ne m’a évidemment rien coûté et je me disais que je pouvais y investir cinquante mille boules et obtenir une vraie maison de vacances… A 58 ans (j’ai mis un an à me lancer…), célibataire sans enfant et cadre dans l’informatique au siège parisien d’une grande banque, le tout depuis la nuit des temps, c’est tout de même la moindre des choses. Rien d’extravagant…

J’ai donc imaginé et raconté dans le blog une série de travaux qui me semblaient être équivalents au tiers du prix estimé de la baraque. Or, il n’en est rien. J’ai déjà dépensé les deux tiers de la somme rien que pour avoir un toit étanche et un chauffage dans une maison qui était parfaitement entretenue.

 

Je vous préviens, ce billet aura une partie politique. J’ai sorti deux mensonges, ci-dessus. J’ai dit que la maison ne m’avait rien coûté… mais j’ai tout de même perdu ma mère dans l’opération. J’aurais préféré la garder. Ensuite, j’ai dit que la maison était parfaitement entretenue. C’était vrai jusqu’en 2018 mais ma mère est entrée en maison de retraite et ses réserves de pognon ont fondu comme neige au soleil, si je puis dire, dans le paiement de son hébergement ce qui fait qu’elle a dû arrêter ce qu’elle avait toujours fait : consacrer une partie de ses revenus à l’entretien sérieux de la maison, depuis très longtemps. Remplacement des huisseries, isolation des combles… Avant son placement, elle avait commencé à demander des devis pour refaire certains sols en linos qui avaient plus de 45 ans mais a été stoppée dans son élan et n’a pas pu imaginer la phase suivante : la « complète réparation » du toit.

En outre, elle s’était fait avoir par un plombier chauffagiste ce dont, moi-même, je ne me suis rendu compte qu’en étudiant ce qu’il y avait à faire dans la maison.

 

Politique, je disais ? Les gens de la gauche qui mise une grande partie de leur programme sur l’annulation d’une réforme des retraites ont tout faux. Le programme a été imaginé par des types de 30 ou 40 ans absolument pas confrontés à la vraie vie (combien de provinciaux avec une maison à entretenir et des parents de plus de 80 balais à s’occuper ?), le tout validé par un type assez âgé et riche (ce qui n’est pas une critique dans ma bouche). Ils ont tout faux (et la preuve est fournie par les urnes). Les gens ne veulent pas travailler moins longtemps, ils veulent vivre bien jusqu’à la fin… Quel que soit leur âge. Personne de moins de 55 ans espère arrêter de bosser à 60 ou 62 ans : les gens s’en foutent. Et heureusement qu’on a d’autres perspectives que de devenir vieux plus tôt.

Politique vraiment ? La seule raison de diminuer le temps de travail est de partager ce dernier vu qu’on a encore un paquet de chômeurs. Dans ce contexte, mais ce seul contexte, augmenter l’âge du départ à la retraite était de la connerie.

 

Je reprends : je me disais donc qu’avec cinquante mille balles, ma maison serait parfaite. En commençant les premiers travaux (ceux indispensables), je me suis rendu compte que j’étais loin du compte. En réfléchissant à tout ça, je me suis aussi aperçu que tous les investissements que je pourrais faire ne donneraient pas de valeur supplémentaire à la maison à un niveau financier. Si je la vends, je ne gagnerai pas d’argent. Si je calenche, l’estimation pour la succession donnera le même montant qu’à la mort de ma mère, à peu près.

Aussi, toutes les transformations que je pourrais faire ne le seraient que pour ma satisfaction personnelle.

Vous me direz que c’est une évidence. Vous auriez raison. Et je le savais déjà mais aligner des chiffres donne parfois des résultats surprenants (disons que je suis passé de 50 000 balles à bien plus de 100 000, ça freine tout de suite…).

 


Faire des travaux pour ma satisfaction personnelle ? Je ne vois pas l’intérêt de changer une salle de bain uniquement parce qu’elle est ringarde alors que la première chose que je fais en y entrant est d’enlever mes lunettes et que je n’y passe pas plus de 10 minutes par jour. Un raisonnement similaire peut-être fait pour la cuisine (il me semble que je disais hier que je ne faisais qu’y cuire des rosbifs et des patates). Disons que c’est délirant de faire un grand remplacement de formica pour faire joli dans une pièce où je ne fais le moindre rangement que le mardi matin vu que c’est le jour du passage de la femme de ménage…

 

Ceux qui ont une maison savent déjà tout ça mais je n’avais, jusqu’alors, qu’un appartement dont le gros de l’entretien est fait par une copropriété à laquelle je cotise tous les trimestres sans m’intéresser à l’utilisation du pognon. Et cet appartement me servant unique de dortoir et de lieu de télétravail, je n’ai rien à y améliorer…

 

Deux précisions.

J’ai cité des chiffres plus ou moins au hasard ou, plus précisément, en fonction de ce que me disais Google qui sort des prix moyens pour la France. Il est évident que je peux faire à beaucoup moins cher mais je n’en suis pas encore là, je suis simplement en train de définir des priorités.

Je n’ai jamais caché ma situation personnelle. J’ai indiqué mon job dans le blog et dans Facebook. J’y ai dit aussi que j’étais propriétaire d’un appartement en proche banlieue, que j’ai fini de la payer depuis longtemps, que je n’ai pas de voiture. Je n’ai jamais parlé de loisirs couteux ou de dépenses abusives… Mes seuls vices sont de toujours bouffer en brasserie quand je suis en région parisienne, de boire des bières (à 40 euros par jour, ça frôle un SMIC) et de faire plusieurs voyages en train par mois. Vous pouvez en tirer toutes les conclusions que vous voulez.

 

Amen et n’en parlons plus. Sachez simplement qu'il y a une marge immense entre ce que j'imagine et les devis que je finis par accepter... Les deux illustrations de ce billet montrent ce que je peux avoir en tête et le résultat final... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La modération des commentaires est activée. Je vous lis, voire vous publie, après la sieste.