03 août 2011

Google Buzz Buzz Buzz

Depuis la sortie de Google Buzz (début 2010, si ma mémoire est bonne), je l’ai toujours laissé couplé à mon gmail ce qui me permet d’avoir un vague œil dessus en quasi permanence et de papoter assez régulièrement avec un nombre assez faible de personnes : Zette, Shaya, Balmeyer, Gaël, Nicolas et quelques autres.

Ce n’est pas la folle activité non plus, hein ! En fait, je l’utilise presque comme un « mail public » quand j’ai une question à poser à un ou une vacherie à balancer mais que je ne veux pas qu’elle figure dans un autre machin. J’ai 53 abonnés et je suis abonné au flux de 50 personnes.

Google Buzz mérite aujourd’hui un billet de blog même si j’en parle assez régulièrement. Je crois d’ailleurs être à peu près le seul blogueur geek à le faire, tellement ce machin a une réputation de ringardise. Pourtant, il mérite un peu d’attention, par sa place de charnière potentielle entre tous les machins de Google.

Le premier constat est qu’il est intégré à Gmail ce qui est bien pratique : en un seul coup d’œil, on peut voir s’il y a du neuf et vaquer à autre chose. Pour peu qu’on évite les pollueurs, Buzz n’est pas du tout chronophage.

Le fait qu’il soit accessible par Gmail a un énorme avantage : il n’est pas coupé par les proxys des entreprises qui ont la fâcheuse idée de couper les accès aux machins de réseautage social. Ce qui est d’ailleurs grotesque, quand je vois le temps que passent mes collègues sur les iPhone. Ainsi, Buzz est le seul machin que je puisse utiliser en faisant semblant de travailler.

Le fait qu’il soit le petit poucet face aux trois gros que sont Twitter, Facebook et le grand petit frère Google Plus fait qu’on peut en virer facilement les pollueurs et les gens avec qui on n’a pas envie de papoter. De fait, je n’ai comme abonné que des amis (au sens Internet du terme, puisqu’il y en a certains, comme Zette, que je n’ai jamais vus) ou des gens que je ne connais mais qui ne me font pas chier. Sinon, couic.

« Malheureusement », il reste les utilisateurs de la première heure qui ne savaient pas quoi en faire et y balancent leurs tweets. Clouons au pilori, par exemple, Romain Pigenel que j’ai du virer récemment de mes abonnements. Buzz n’est pas Twitter, quand on est un gros utilisateur de Twitter, si on recopie ses tweets dans Buzz, on pollue la « TL » des copains. En plus, Pigenel soutient François Hollande.

Ce n’est pas la peine d’avoir plusieurs outils de réseautage social si on en fait le même usage. Par exemple, il y a peut être un sens à balancer vos statuts Facebook dans Twitter mais, si vous envoyer des dizaines de tweets par jour (pour ma part, j’en envoie une centaine, comptez bien les vôtres…), ça serait stupide de les balancer dans Facebook.

Un éminent confrère, le Geek Pauvre, donnait un truc, dans un billet, pour « intégrer dans Google+ vos flux Twitter et Facebook. » En outre, si je suis quelqu’un dans un réseau social, ce n’est pas pour suivre les mêmes conneries partout. Par exemple, j’utilise Facebook pour discuter avec des copains et la famille, je ne vais pas faire la même chose, avec les mêmes personnes, dans Google Plus ! J’utilise aussi Twitter et mon compte personnel Facebook (et Buzz à titre expérimental, voire ci-après) pour faire la promotion de mes blogs (parce Facebook est la seule solution pour toucher ma famille et certains types d’abonnés – je parle bien de mon compte perso, pas des pages liées aux blogs – et parce que Twitter est la solution choisie par des gens, nouveaux dans « ce monde », pour suivre des blogs). Je ne vais pas faire la même chose dans Google Plus (surtout que Google offre d’autres produits liés pour suivre les flux).

Voila pour le premier constat : l’utilisation actuelle.

Le deuxième constat est que depuis la sortie de Google Plus, j’ai de plus en plus de nouvelles personnes qui s’abonnent à mon Google Buzz.

Je vais poser une question à mes honorables lecteurs : et vous, c’est pareil ?

Ne sachant pas pourquoi les gens s’abonnent à mon Buzz, j’ai décidé, hier, d’y coller (à titre expérimental, ai-je dit) les flux de mes blogs.

Je vais poser une autre question à mes aimables lecteurs : vous en dites quoi ?

Enfin, le dernier constat me laisse sans voix mais avec des doigts pour remplir les pixels de mon écran : je n’ai toujours pas compris comment Google envisage d’articuler tous ses produits, notamment Google Plus, Google Buzz et Google Reader (mais d’autres types d’utilisateurs pourraient trouver d’autre machins, par exemple, il est possible de partager des photos Picasa et de les balancer dans Buzz).

Je crois avoir constaté que les fonctions de partage de Google Reader sont de plus en plus utilisées. Je ne suis pas comme des sondeurs de ma préférence qui font des annonces à propos de trois votants aux primaires socialistes, donc je ne peux rien affirmer à part que je vois, depuis quelques jours, plus de billets partagés par des potes.

Je crois que les fonctions de commentaires des informations partagées dans Google Reader et Google Buzz sont assez bien intégrées. Je l’ai déjà dit, ça serait « amusant » qu’ils partagent aussi les commentaires faits aux billets directement dans blogger (mais ça serait vite le bordel, les commentaires dans les différents machins ne sont pas destinés aux mêmes cercles).

Une des grosses difficultés de Google sera de s’adapter aux usages de chacun (alors que chaque Internaute s’imagine souvent que les autres devraient avoir les mêmes usages que lui).

Pour moi, je vois encore un pas à franchir. Je sais que Dada, tout comme moi, attend la nouvelle version de Google Reader.

Contrairement à Buzz, Facebook, Twitter et Plus, Google Reader permet de s’abonner à des flux et pas à des loustics. Buzz, Facebook et Twitter permettent de le faire, puisque certains utilisateurs ne font qu’y balancer du flux. C’est mon cas, par exemple, avec les pages Facebook de mes blogs mais aussi avec mon deuxième compte Twitter.

J’en ai fait un billet récemment, en fait, un pote qui suit tous mes abonnements se retrouverait avec plusieurs fois chacun de mes billets parmi les informations que je partage. Pour peu que d’autres partagent également mes billets dans différents trucs, mes potes vont finir par être exaspérés…

C’est le pari que doit gagner Google : faire en sorte que les partages soient communs et mutualisés entre les trois outils (si le type à l’origine du partage le veut et pour satisfaire les modes d'usage de certains). Si deux « potes » envoient la même information dans Plus, je dois ne la voir qu’une fois mais savoir qui l’a envoyée. Je ne dois pas la retrouver dans Buzz ou dans Reader si je l’ai déjà vue dans un des machins, tout en s’assurant je lise bien tout (ce que permet Google Reader puisque la démarche de lecture des flux est « systématique »).

L’idéal serait d’avoir des informations à propos des machins qui ont été le plus partagés par ses « potes » mais aussi qui a partagé les mêmes informations que « le partageur », notamment ce pourquoi il a été à l’origine du partage, y compris ses propres billets de blogs…

La route est longue et la pente est raide…Mais la boucle sera bouclée.

(illustration)

8 commentaires:

  1. Enfin quelqu'un qui pense exactement comme moi ça fait plaisir ;-) Très bon billet !

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  2. Ah oui mince, je l'avais complètement oublié ce truc-là, depuis que tu m'avais engueulée que j'y faisais tout publier.

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Entre le Buzz, le +1 et le Reader... J'avoue que je m'y perd un peu.
    - Reader de temps en temps pour lire les billets des copains
    - le +1 pour voir, et partager mes billets
    - Le Buzz, j'ai intégré un bouton de partage sur mon blog

    Nouveau: "Sarkozy+1" pour partager les promesses non tenues de Nicolas ( l'autre )

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  5. Zette,

    Mais tu avais corrigé, non ? Mais c'est reparti.

    Bem,

    On s'y perd, effectivement. Ce qu'il faut donc, c'est que Google permette à ses usagers de s'y retrouver quels que soient les outils qu'ils utilisent et quelques soient les outils utilisés par les contacts...

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  6. J'aime bien Buzz.
    Le côté petit comité est agréable par rapport aux autres.
    Personnellement les gens qui balancent leurs tweets dans leur FB et leur G+, je n'en peux plus.
    Je pense que ça va bientôt me donner envie d'hurler.
    (Ne me réponds pas "pour changer")

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  7. Oui, c'est bien. J'ai découvert un nouveau truc, hier et je viens de me rendre compte à quel point c'est génial : on peut choisir, par contact, ce qu'on veut recevoir de lui.

    Par exemple, @regarderleciel diffusait son blog. Ca m'emmerdait, j'avais déjà son blog dans mon reader. J'ai cliqué, et j'ai viré le flux de son blog.

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