29 août 2011

Il restera du grain à moudre pour les blogs geeks

Pendant mes vacances et surtout la dernière semaine, j’ai laissé ce blog en friches (par rapport à juillet où l’activité avait été débordante suite à la sortie de Google+). Ainsi, je n’ai pas fait ma « veille » méthodique comme à l’accoutumée (j’ai fait un joli « marquer tous en lus » dans mon Reader, ce matin)… J’espère que je n’ai loupé aucune annonce intéressante.

Comme faits marquants, j’attends surtout :
-          un machin qui permet d’incorporer automatiquement des flux de blogs dans Google+ (je refuse de mettre systématiquement des liens « à la main » ; ça n’a pas de sens),
-          un machin pour les entreprises, l’équivalent des pages Facebook, qui devrait permettre aux « anonymes » de circuler plus facilement,
-          le chaînon manquant entre Google Reader, Google Buzz et Google+ (et éventuellement Feedburner), le machin qui nous permettra de partager de l’information efficacement.

Dans mes lectures diverses, j’ai vu différentes annonces de plugins permettant de partager l’information dans les réseaux sociaux. Je suis contre.

D’une part, je trouve ça grotesque d’avoir la même activité dans réseaux sociaux. Tout ce que je veux « en commun » entre Google+, Facebook et Twitter (voire Google Reader et Google Buzz), c’est d’assurer la promotion de mes billets de blog. Pour le reste, je ne fais pas la même chose avec les trois machins.

Je reprends mes billets dans mon profil Facebook pour rappeler à mes proches (les vrais…) qu’ils peuvent les lire. Mon activité de blogueur (politique et autre) est cantonnée aux blogs et à Twitter, par exemple. Les gens s’abonnent à mon compte Google+ pour des raisons qui leurs sont propres, ce n’est pas mon problème (dans le sens où je ne prétends pas faire le bonheur des gens malgré eux). Je ne peux pas dépenser de l’énergie à faire la promotion de mes blogs dans Google+ ou ailleurs, ça ne me laisserait pas de temps pour entretenir quatre blogs dans le top 50 du Wikio ce qui nécessite de faire des billets, toujours des billets, plus de billets, … Je connais des braves gens qui passent tellement de temps à travailler la publicité et le référencement de leurs blogs qu’ils en oublient de « produire du contenu original ».

D’autre part, je suis contre l’utilisation de plugins :
-          à force de rajouter des machins, on ne sait plus où on en est et on oublie que les autres n’ont pas les mêmes machins,
-          je ne surfe pas qu’avec un seul PC,
-          j’essaie d’avoir des blogs grand public, ce n’est pas pour y décrire des machins que n’ont pas les gens.

Surtout, la plupart des plugins annoncés sont pour Chrome. C’est amusant de voir le nombre de gugusses qui gueulent contre l’hégémonie de Google mais naviguent avec Chrome et y installent des machins pour utiliser Google+…

D’ailleurs j’utilise très peu d’applications contrairement à beaucoup de potes qui, par exemple, utilisent Hootsuite ou TweetDeck pour tweeter. Pas moi.

J’ai juste une seule exception : j’utilise une espèce de plugin bit.ly pour tweeter des liens, ce qui me permet, d’une part, de tweeter à partir du bureau alors que Twitter est coupé par le proxy et, d’autre part, de balancer facilement des liens sur @jegounblogs quand je suis connecté avec @jegoun (ce qui est généralement le cas, pour tweeter avec @jegounblogs, j’utilise un autre navigateur).

De même, pour mon blog, je n’utilise quasiment aucun widget qui ne soit pas proposé en natif par mon hébergeur (Blogger, donc Google…) de manière à ne conseiller aux utilisateurs que des machins faciles et à « prouver » que blogger se suffit à lui-même, contrairement à Wordpress qui nécessite souvent d’aller chercher des machins à l’extérieur (j’écris ça sous toutes réserves : je connais assez mal WP). Outre les machins publicitaires (pour mes comptes Twitter, Facebook, mon classement Wikio, …) est Google Analytics que je recommande parfois à mes lecteurs.

Une nouvelle « année scolaire de blogage » commence.

Nous avons trois réseaux sociaux et des satellites (j’ai profité de mes vacances pour me mettre à Foursquare, pour le découvrir, je suis devenu « addict », par périodes).

Twitter, Facebook et Google+. Au départ, on se demandait qui allait tuer qui, si Twitter allait succomber, s’il y avait une bataille de réseaux sociaux. Je crois que la bataille ne porte pas sur les réseaux sociaux (Google gagne assez de pognon pour ne pas avoir à lancer de machins inutiles, ils cherchent donc autre chose, probablement « l’identification » : l’identifiant et le mot de passe qui permettent d’accéder à différentes applications et qui mémorisé, dans je ne sais quel partie de la mémoire de nos ordinateurs quand on surfe à droite ou à gauche).

Par ailleurs, nous (toi mon cher lecteur et moi) sommes des usagers avertis des réseaux sociaux, du partage d’information, … On oublie trop souvent le volet grand public de la chose. Ainsi, chacun fera ce qu’il fera de chaque réseau.

Le « grand public » pourra utiliser Twitter pour l’abonner à des flux et Facebook pour communiquer avec ses potes mais se fera un plaisir en jouant l’important curator en mettant un lien dans Google+ (parce qu’au fond, c’est à ça que sert Google+, contrairement à Facebook où ça gave – moi – de trouver et de mettre de l’information alors que je l’utilise pour papoter avec des proches et la jeune andouille).

Enfin, dans toutes ces réflexions qui alimenteront probablement ce blog pendant quelques siècles encore, il ne faut pas oublie l’aspect « nomade » de la chose, qui se traduira d’une part par le « cloud computing » (ce qui n’est qu’une bricole, mais « confirme » ma résistance aux applications et plugins) et d’autre part les applications smartphone, la possibilité de facebooker, de tweeter, de plusser, à partir d’un iPhone (ou autre) comme d’un PC de bureau, le sien, à la maison, ou celui chez un copain, pendant les vacances, celui du bureau, celui en libre service à l’hôtel, …

Tant qu’il y aura du grain à moudre ! (Titre d’un célèbre livre d’André Bergeron)

N.B. : Pendant que je me pose des questions, Disp aussi et définit très justement les étapes de la vie d’un blogueur. L'illustration de ce billet est en hommage à Catherine de Médicis qui avait un large réseau social à qui elle aimait bien offrir du pain d'épice pour, d'après les livres d'histoire, "le lui carrer dans le minou".

3 commentaires:

  1. On dirait le titre d'un western.

    Oui, il restera du grain à moudre.

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  2. C'est d'ailleurs touchant de voir toutes ces petites boites chercher à créer LE NOUVEAU réseau social alors que nous sommes déjà saturés

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  3. Disp,

    Moulons.

    Romain,

    Ce qui me touche, c'est de voir des gugusses perdre de l'énergie pour rien tout en ayant espoir. Un peu comme des sympathisants Front de Gauche.

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