04 février 2015

Les élites déconnectées et les postes de travail en entreprise

L’ami Pïerre n’a pas le temps de participer à fond à notre discussion sur le numérique en France et la déconnexion des élites, sur son blog, mais il commente chez moi. Hier, il n’était pas d’accord avec moi alors que je disais que les élites n’avaient pas à connaitre les technologies mais uniquement les usages potentiels. Il est persuadé du contraire mais je ne sais pas où il veut en venir : un « chef » ne peut pas connaître correctement les technologies. C’est l’évidence. Je pense donc que l’on ne parle pas de la même chose.

Le décideur doit connaitre l’état de l’art et trancher en faveur des nouvelles technologies…

Je vais donner un exemple qui parlera à tous ceux qui travaillent dans les bureaux des grandes entreprises. Au bureau, nous achetons des applications pour serveurs web et les mettons à dispositions des salariés des entreprises clientes, des grosses boites, qui les utilisent via des navigateurs. Or, dans ces grosses boites, les postes de travail ne sont équipés que d’une version ancienne d’Internet Explorer, notamment IE6, si elles n’ont pas terminé leur migration à Windows 7.

En toute logique, nous devrions mettre en place des applications compatibles avec ces anciens navigateurs ce qui provoque des coûts supplémentaires. Nous ne cédons donc pas mais les débats durent des mois. Nos fournisseurs voudraient faire des applications ne fonctionnant qu’avec la dernier version de Chrome, de Firefox et, bien sûr Internet Explorer (mais il y a peu de versions…) pour leur permettre de profiter des innovations technologiques qu’ils permettent.

Ce débat ne devrait pas avoir lieu. Le décideur devrait dire : je veux que les postes de travail de mes salariés disposent des dernières versions des navigateurs les plus populaires que sont Chrome et Firefox, si les salariés le souhaitent ou en ont besoin de manière à ce que mes fournisseurs et mes développeurs puissent utiliser des technologies à la pointe.

Toi qui me lis te dis que c’est une évidence. Ben non ! Le décideur a un type, sous lui, qui est DSI, Directeur des Systèmes d’Information, avec, sous lui, un sous-directeur avec lui-même un sous-fifre qui gère les postes de travail pour les salariés. Ce type gère 100, 1000, 10 000 ou 100 000 ordinateur. Cela lui coûte donc moins cher d’avoir une configuration unique. Il considère, en plus, que les salariés ne sont pas là pour faire le con sur internet et n’ont pas besoin d’un navigateur « up to date » car il ignore que les applications utilisées maintenant ne sont plus sur « gros système tout caca » mais en technologies web. Il va donc dire à son chef : ça coûte trop cher d’avoir des postes de travail différents, un point c’est tout.

Le PDG devrait pouvoir lui dire : ta gueule, c’est un ordre, laisse les salariés installer Chrome et Firefox, voire aide les à le faire, il suffit que tu envoies un mail pour dire de cliquer sur www.google.com/chrome !

Mais il ne le fait pas car il ne maîtrise pas les impacts. Il faut que quelqu’un lui dise qu’un navigateur n’est pas qu’un truc pour accéder à internet et que les versions ne se différencient pas que par les performances, l’ergonomie,… Mais aussi par les technologies supportées, comme le HTML5. Et pour le savoir, il faut avoir un niveau minimum d’information, connaître l’existence des standards, des organismes comme le W3C,…

Alors, allons plus loin. La plupart des entreprises n’ont mis en œuvre le passage à Windows 7 que l’année dernière, alors que la version 8 était déjà sortie et que la 10 est annoncée : on a eu des précisions, hier, sur les offres pour les entreprises et elles sont très intéressantes pour ce qui concerne la prise en compte des évolutions. Toutes les entreprises devraient donc travailler maintenant sur le passage à Windows 10, lancer un groupe d’études et faire des machins comme ça. Mais la vraie question est : pourquoi les entreprises ne sont-elles passées à Windows 7 qu’en 2014 alors que Windows XP n’est plus commercialisé depuis début 2007 ? Qu’on attende deux ans est une chose, le temps que l’on teste les applications, que l’on attende les premières corrections de Microsoft, mais 7, dans les nouvelles technologies, on croit rêver.

Elle est là, aussi, la fracture numérique des entreprises françaises.

Mais pour reprendre mon histoire de version de navigateur et la nécessité d’uniformiser les postes de travail pour diminuer les coûts, le responsable des PC sait-t-il le coût, pour les fournisseurs d’applications, d’homologation de ses produits pour toutes les navigateurs officiels de ses clients ? Connaît-t-il le coût, pour eux, de ne pas pouvoir utiliser les dernières technologies ? Et donc le surcoût pour sa propre entreprise ?

Vous connaissez l’anecdote du passage de Windows 8 à Windows 10 sans passage par Windows 9 ? Parce que certains logiciels pourraient avoir un bug en testant la version de l’OS et confondre avec Windows 95 et 98 et interdire l’utilisation. Microsoft a fait une erreur. Ils auraient du envoyer chier les fournisseurs et utilisateurs qui font encore des tests, 15 après leurs disparitions, pour de vieux logiciels.

C’est un sujet que je connais bien, en tant qu’informaticien, la fameuse « comptabilité ascendante » : quand on sort un nouveau logiciel, il faut que les anciens fonctionnent toujours.

Mais il est temps que les acteurs du numérique, les décideurs, nos fameuses élites, fassent le choix du futur. Le futur est de passer à Chrome, Firefox et Windows 10 car on sera sûrs d’avoir la dernière version…


Mais pour cela, pour que le décideur oblige ses sous-fifres à faire les bons choix, il doit connaître, un minimum, le numérique.

18 commentaires:

  1. Je n'ai pas ton remdement bloguesque. Ce scénario est tout à fait réaliste. L'outil informatique, quel qu'il soit, desktop, laptop, tablette, phablet, smartphone est critique pour la vie professionnelle et personnelle de chaque salarié. En est la preuve, l'importance du Bring Your Own Device. Les dirigeants doivent s'en occuper très sérieusement. C'est certain .

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  2. Bonjour,

    Cette série de billet me chatouille un peu vu que je bosse pour une DSI... Donc je vais me faire porte parole de mes petits camarades.

    "Le décideur doit connaitre l’état de l’art et trancher en faveur des nouvelles technologies…"
    Le décideur dans la vraie vie, il tranche surtout en faveur de ce que ça lui coute...
    Et comme dans les "nouvelles technos" il y a surtout un paquet de branle..rs qui ont des bons commerciaux, surfant sur la mode, nous on pleure derrière.

    Les navigateurs: Pour avoir un IE décent il faut windows 7. Si les PC sont amortis sur 4 ans dans les entreprises, le DSI qui demande le budget pour établir un roulement de renouvellement des postes tous les 4 ans, il va gentillement se faire envoyer paitre...
    "Le PDG devrait pouvoir lui dire : ta gueule, c’est un ordre, laisse les salariés installer Chrome et Firefox, voire aide les à le faire,"

    Effectivement, y'a qu'à mettre chrome ou firefox, sauf que l'appli truc elle a vraiment besoin d'IE à cause des activeX.
    Sa voisine se contentera peut être de firefox, mais avec la version JAVA 1.mes co#{[|`\^ tandis que l'autre appli voudra la version JAVA 1.mon c{[l.
    Et je vous passe la joie de passer une demi journée sur 50 postes à installer une webfont à la con parce qu'un développeur qui code avec les pieds a décidé de mettre des zoulis caractères dans son appli...

    J'intègre des technos qui ont 20 ans (les fameux " gros système tout caca ») et des trucs tous récents tout zolis, je peux vous dire que quand j'entends client léger je sors le fusil!

    Les technos web, c'est joli tout plein, mais désolé, c'est le bordel, et je ne parle pas d'applis confidentielles là, je parle d'applications qui sont des leaders de leur marché.

    Le plus crispant étant quand le Directeur machin vient nous voir en nous disant "Vous êtes des branleurs, il vous faut 3 mois pour déployer~bidule alors que le commercial il m'a dit que c'est du client léger, qu'il n'y a pas besoin de la DSI...

    "Mais pour cela, pour que le décideur oblige ses sous-fifres à faire les bons choix, il doit connaître, un minimum, le numérique."
    Dans vos rêves... Le décideur il contnuera à regarder ce que ça coute en fin de mois.
    Et il continuera à acheter des trucs 2.0 parce qu'un commercial lui a sorti les mots à la mode.
    Et on continuera à pleurer dans les DSI.

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    1. Oui, comme le dit Pierre, ton billet est très intéressant.Et où vrois--tu que bosse ?

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    2. Et je réponds plus précisément plus tard.

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    3. Je vais donc répondre à MelYos Place. Tout d’abord toutes mes excuses, je n’ai pas reçu de mail pour signaler le commentaire quand je l’ai reçu. C’est le commentaire de Pierre qui a débouché les tuyaux.

      Tout d’abord, je vais commencer par être désagréable : il ne faut pas sous-estimer les compétences des blogueurs. Je travaille au sein d’une DSI sur 14000 distributeurs de billets à base de PC que nous conservons jusqu’à 14 ans (on fait une mise à niveau de l’électronique à mi-chemin : carte mère,…). Je suis notamment en charge des applications sur les automates comme sur les serveurs, donc des écrans « client léger » mis à disposition des centaines d’agents chargés du pilotage, du back office,…

      Il ne faut pas, non plus, sous-estimer les compétences du « décideur ». S’il est arrivé là, il a un fond de compétences même si je veux bien croire qu’il existe des patrons abrutis. Il ne succombe aux commerciaux qui vendent du 2.0 et voient les budgets de manière globale.

      On ne peut pas accuser le décideur d’avoir installé, en 2014, des PC avec Windows XP, qui date de près de 15 ans. Windows 7 est sorti fin 2009, tous les PC achetés entre 2011 et 2014 auraient dû être en Windows 7. Si ce n’est pas le cas et si j’étais décideur, je parlerais de faute professionnelle grave compte tenu du coût de la nécessaire mise à niveau, maintenant des postes de travail (s’ils sont amortis sur quatre ans mais renouvelés tous les six, on aurait évité les mises à niveaux des deux tiers du parc. Compte tenu de la nécessaire immobilisation du PC pendant les travaux, de la planification, le coût est délirant et le décideur le sait).

      Quant aux spécificités des navigateurs, on peut donner des instructions aux développeurs et aux fournisseurs. Les DSI ont des Directions Techniques, des Comités d’Architecture,… Mais la préconisation ne doit pas être de prendre une version d’IE au maximum 9 (en début 2014, on était encore en IE6) et j’y reviendrai. La préconisation doit être, en 2015 : l’application doit être compatible avec les dernières versions des trois principaux navigateurs sans extension. Point barre. Et le contrat de maintenance (ou l’équivalent si le logiciel est fait en internet) doit préciser cela, avec un engagement de l’entreprise cliente de passer à la dernière version (c’est automatique avec Chrome ou Safari). Si une application a besoin d’ActiveX, on peut considérer qu’elle n’est pas conforme aux standards du marché. Pareil pour les polices de caractères.

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    4. Tu soulignes des problèmes bien réel, dans ton commentaire (je viens d’en citer deux) mais ils datent d’une autre époque. Ils ne devraient plus se produire et s’ils se produisent encore, c’est de la faute de ta DSI qui n’a pas su évoluer. Et à te lire, je me rends compte que ma boîte n’est pas à la ramasse. Nous, le client léger web, on le fait fonctionner, certes avec des vieux navigateurs, mais ça marche.

      Je disais « j’y reviendrais » (au fait de ne pas préconiser IE9 ou IE6). Nous sommes dans une série de billet au sujet du numérique et du retard de la France dans ce domaine. Il y a des normes, le HTML5 et tout ça. Si l’entreprise ne veut pas faire sa transition numérique, elle le peut. Mais le type de la DSI qui fait des blocages au progrès pour des mauvaises raisons doit être pendu haut et court.

      Tu dis : « Les technos web, c'est joli tout plein, mais désolé, c'est le bordel, et je ne parle pas d'applis confidentielles là, je parle d'applications qui sont des leaders de leur marché. » Tu te rends compte de ce que tu écris ? Tu es informaticien ? Vraiment ?

      Tu dis : « Le plus crispant étant quand le Directeur machin vient nous voir en nous disant "Vous êtes des branleurs, il vous faut 3 mois pour déployer~bidule alors que le commercial il m'a dit que c'est du client léger, qu'il n'y a pas besoin de la DSI... » Tu te rends compte aussi ? S’il faut souvent plus de trois mois c’est souvent pour des raisons de montée en charge, d’accompagnement au changement, des histoires de droits d’accès, d’installation des serveurs,… Surement pas de déploiement…

      Avec des lascars comme toi, les DSI vont tout perdre. Les boîtes vont se mettre à acheter des logiciels en mode SaaS pour s’affranchir des blocages internes. Même Word est disponible en SaaS… Avec ça, c’est sûr que le Cloud va progresser, remarque…

      Et pour que ça marche, il suffit de prendre des PC à 200 euros (sans clavier et écran, hein !) et de cliquer sur www.google.com/chrome (ou, je suppose, www.firefox.com mais je n’ai pas testé récemment). Tout ça parce que ça vous coûte cher de déployer des configurations à 1000 euros.

      Tant que le décideur ne voit pas que vous ne servez à rien et êtes nuisibles, vous échapperez à la purge. Mais faites gaffe. Vous êtes resté bloqué quelques années en arrière…

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    5. Rèponses trés bien documentées. on ne parle plus aujourd'hui de clients légers à opposer à des clients lourds. on parle API, web services, responsive, les clients sont nécessairement légers !

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    6. Même moi au bistro ?

      Ta réponse est mauvaise. Sur smartphone, on a des applications. Ce ne sont pas des clients légers.

      C'est un sujet très intéressant. En 70 on avait que des clients légers. Les ordinateurs personnels n'avaient pas d'intelligence. Ils étaient de vulgaires terminaux genre Minitel. Après on a eu les PC. Les clients lourd revinrent de vigueur. Après on a eu internet. Les clients légers sont revenus, sans intelligence en local. Puis on a eu les tablettes et les smartphone avec des terminaux intelligents.

      De quoi sera fait l'avenir ? Avec HTML5, on a les web apps qui sont un peu la fusion des deux.

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    7. C'est vrai, même le concept de clients légers ne veut plus rien dire. J'étais frappé par l'emploi de la notion de client Lourd dont je n'entends plus parler depuis plusieurs années. Les web apps sont maintenant le Graal.

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    8. Bonjour,
      Ben me voilà rhabillé pour l'hiver!
      D'abord désolé si tu t'es senti attaqué sur tes compétences, je suis régulièrement tes blogs et ce n'était pas le sens de mon commentaire...
      Pour ce qui est de ma pomme, oui je bosse dans l'informatique depuis 15 ans, j'ai commencé pisseur de ligne, aujourd'hui je suis chef de projet, je fait aussi bien du dev que de l'intégration (et de technos très - trop? - variées)
      Pour le côté réfractaire à la techno que tu sembles me prèter, depuis 10 ans, j'ai fait passer les docs du papier à Drupal+phpbb, j'ai poussé à la généralisation du décisionnel, j'ai apporté sur les projets développés en interne l'approche MVC...

      Pourquoi je réagis: Cette tendance à "taper" sur les DSI est une tendance lourde que je ne lis ou entends pas que chez toi, c'est peu ou prou le crédo de pas mal de consultants / commerciaux.

      Mon contexte, c'est une petite boite dans l'industrie, une DSI qui n'en a que le nom coiffée par la finance,
      donc quand je lis:
      'Il ne faut pas, non plus, sous-estimer les compétences du « décideur ». "
      il peut aussi y avoir des choix politiques dans les entreprises qui amènent la décision au mauvais endroit.

      "Avec des lascars comme toi, les DSI vont tout perdre. Les boîtes vont se mettre à acheter des logiciels en mode SaaS pour s’affranchir des blocages internes. Même Word est disponible en SaaS… Avec ça, c’est sûr que le Cloud va progresser, remarque…"
      Justement, le mot d'ordre "les DSI c'est le mal", a fait que chez nous on en est déjà là depuis plusieurs années.
      Et après quand ça marche pas on doit recoller les morceaux et on ne fait plus que ça..
      Vu:
      - une CRM sans gestion de référentiel commun avec l'appli de GesCo, et quand on en a marre de gérer 2 fichiers clients parallèles: dites donc la DSI comment ça se fait qu'on ne puisse pas interfacer les deux? Ben on va le faire, mais ç'aurait été bien d'y penser avant?
      - Déploiement d'une appli grosso modo de Ged (donc un certain volume d'utilisateurs), ben c'est balot le directeur trucmuche il a rien demandé à personne, mais maintenant on se rend compte que l'appli ne se connecte pas à l'AD de la boite. Gestion de comptes/mot de passes parallèles, personne n'arrive jamais à s'y connecter...

      "Les DSI ont des Directions Techniques, des Comités d’Architecture,… "
      Manifestement dans la banque, ça a l'air sympa, j'y penserais quand je n'échapperais plus à la "purge".

      Mon quotidien c'est environ un millier de pc, le nombre de serveurs qui va avec et 5 gus pour faire fonctionner l'ensemble. + 3 chef de projets pour le côté "fonctionnel" AMOA, conduite de projet, maintenance de l'existant...

      "on ne parle plus aujourd'hui de clients légers à opposer à des clients lourds. on parle API, web services, responsive, les clients sont nécessairement légers !"
      Manifestement vous bossez tous les deux dans une boite où il n'y a pas d'historique à gérer, tant mieux pour vous.
      J'ai une compta sur gros système caca, une gestion commerciale en client serveur, des applis dites "web" et je dois tirer des tuyaux entre tout ça, coller du décisionnel par dessus l'ensemble.

      Je suis manifestement hors sujet sur ce billet, désolé de l'intrusion... Je vous fous la paix.

      Amusez vous bien!




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    9. Oh non, je pense que c'est au contraire en plein dans le sujet. Effectivemment, quand les DSI dépendent des DAF, c'est mal parti.
      Il faut que les DSI deviennent Agiles, s'éloignent du Legacy, externalisent tout ce qui les éloignent du business et surtout ne s'occupent plus des couches basses. Il ne faut pas se vexer, on est vraiment en plein dans le sujet !

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    10. Pierre,

      A propos du client lourd, c'était la règle il y a quelques années, on a fait le boulot de passer au léger pour les applications que l'on doit donner en accès à plusieurs personnes, mais il reste des applications spécifiques avec deux ou trois utilisateurs, du genre "les consoles d'administration", elles restent en client lourd car ça coûterait trop cher à développer en client léger.

      Et n'oublions que l'application la plus utilisée, Word, est toujours en client lourd (elle existe en léger depuis peu alors que Google Doc a plus de 20 ans).

      Bon, je vais lire le commentaire de notre ami.

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    11. Oui pour Word, mais il faut passer maintenant en O365.
      Postgres SQL est aussi fiable que tous les Oracle de la terre et qui coûte $$$$$$$$

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    12. Mel,

      Je réagis au début de ton commentaire (et toutes mes excuses si je suis un peu "brut"). Je travaille au sein d'une DSI (mais dans une partie filialisée...), je ne tape pas dessus, je viens encore de dire du bien de la mienne dans les commentaires de l'avant dernier billet de Pierre.

      Pour le reste, on a tous des difficultés, des vieux systèmes de back office à faire tourner avec un front des plus modernes et tout ça. Dans ma boite, il y a probablement plus de 100 000 PC (je bosse dans la plus grosse entreprise de France), c'est du boulot à gérer par la DSI, je connais leurs difficultés. Je pourrais de faire un billet sur les miennes (ou du moins te les dire par mail, je ne peux pas critiquer ma boite dans mon blog, je ne suis pas anonyme).

      Je ne critique pas les DSI mais leur lourdeur et c'est pour ça que je dis qu'il faudrait pouvoir les courcircuiter sur certains points. Je t'assure qu'on a un produit qu'on ne peut pas déployer parce que les agents n'ont pas le droit d'installer Chrome ou Firefox sur leurs postes de travail. Je voudrais que le président de la filiale puisse aller voir le DSI de la maison mère voire le PDG et lui dise : hé ho, débloque moi ce truc. Parce qu'on y passe des dizaines d'heures. Le tout pour installer un produit certes très bien mais presque imposé par les commerciaux et autres consultants.

      Ce produit est par ailleurs utilisé par la Direction Générale des Impôts pour tous les agents en relation avec le public pour les réclamations et les machins comme ça. Les administrations ont franchi le pas de Firefox ou Chrome mais une boite privée (propriété de l'Etat) n'y arrive pas. C'est un comble.

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    13. Pierre,

      Pour le libre, je n'ai pas d'avis. J'attends de voir des grosses boites utiliser ces machins et s'en dire contentes...

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  4. Votre commentaire prouve qu'on est en plein dans le bon sujet ! Il faut faire du client léger, le web est partout.

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