22 janvier 2014

Il a testé Google+ pour nous

Après la sortie de Google+, on se demandait bien à quoi ça pouvait servir par rapport à Twitter et à Facebook. Au bout de quelques semaines, je me suis dit que Google cherchait autre chose que d’offrir un concurrent à ces médias sociaux, que Google cherchait à imposer sa capacité à identifier les internautes (leur fournir un identifiant). J’ai aussi dit que ça n’avait rien à voir avec les autres que Google+ était simplement une couche sociale qui permettait de regrouper la galaxie des applications Google.

Les récentes évolutions de leurs produits laissent penser qu’ils ont réussi un gros coup. Je pense en particulier à la possibilité d’envoyer un mail à un contact Google+ : on s’adresse à un être humain, avec son identité, et plus avec une adresse mail.

C’est un des arguments que reprend Mike Elgan dans le billet de blog où il décrit son expérience de Google+ qu’il a acquise jusqu’à avoir trois millions de personnes qui l’ont mis dans leurs cercles. C’est à lire ici (mais c’est un peu long – 10000 signes ? – et c’est en anglais). Je vais tenter de résumer les parties qui me semblent importantes.

Tout d’abord, c’est un utilisateur très prolifique. Il a remplacé tous les autres réseaux sociaux voire d’autres moyens de communication comme les SMS et les mails, par Google+. Son profil est donc bien « rempli » et comme il a abandonné le reste, il a pu consacrer du temps à chaque commentateur.

Il fait un constat sur les utilisateurs… ou les non utilisateurs. Ceux qui dénigrent Google+ en disant qu’il n’y avait pas d’activité sont ceux qui ne font rien dans ce machin, n’y publient rien, ne mettent personnes dans leurs cercles.

Google+ est une ruche … Il n’y a pas la famille, les LT, les stars et c’est pour ça que des conversations intéressantes peuvent se créer, d’autant que les utilisateurs ne sont pas anonymes : les trolls, racistes, misogynes et abrutis n’y ont pas pris place.

Tout comme moi, le monsieur pense beaucoup de bien de tout ce bazar et de la nouvelle possibilité d’envoyer des mails aux utilisateurs à partir de Gmail. « Google est la seule entreprise de tout premier plan à essayer de faire avancer le monde vers un système basé sur l'identité, plutôt que d'un système basé sur l'adresse e-mail, avec toute sa spam et problèmes ».

Google+ est plus qu’un réseau social mais une galaxie de service… Dont un moteur de recherche que vous utiliserez sans savoir que vous êtes dans un réseau social. Le 17 février, Google lance en France Moto X, le dernier smartphone de Motorola, le premier de l’ère Google. C’est un bon exemple de ce que fait Google autour de l’identité Google+. Cette intégration fait d’un téléphone assez moyen au niveau du matériel l’un des meilleurs du marché au niveau fonctionnel, pensé pour l’utilisateur, pas pour les geeks (selon la critique).

Avec « l’identité » ; Google a gagné un premier combat face à son gros rival : « Facebook est seulement Facebook et utiliser Facebook est aller sur Facebook, pour la plupart des utilisateurs. » Google+ est autre chose.

« Google+ et Facebook sont les pommes et les oranges » (je suis sûr de ma traduction, mais…) « Facebook est un site web avec des usages sociaux et d'identité. Google+ est une couche sociale qui apporte ces usages à l'ensemble d'internet, et c’est aussi un beau site où vous pouvez aller. »

Ainsi, il rappelle que c’est un bon site avec une bonne ergonomie. Beaucoup de types se concentrent uniquement sur les fonctionnalités et oublient l’ergonomie, l’esthétisme. Facebook est laid. Pas Google+.

L’auteur se lance alors dans une comparaison de Google+ et de Twitter. Sur Google+, il n’y a pas de harcèlement, les conversations sont organisées et on peut y virer des trolls.

« Google+ est un élément central de l'avenir de Google et une partie centrale de l'avenir de tout. C'est la solution à tous les problèmes dont on se plaint sur ​​d'autres réseaux sociaux. »

Lecture passionnante… (merci à Pierre qui m’a donné le lien).

6 commentaires:

  1. Entièrement d'accord avec cette analyse!
    Mais un des gros freins quand on est nouvel utilisateur, c'est qu'on n'a pas vraiment de porte d'entrée pour commencer à interagir avec d'autres utilisateurs.
    C'est un réseau social moins populaire car moins facile d'accès, dans lequel il faut prendre son temps et mettre de côté les habitudes qu'on a prises dans les autres réseaux concurrents...
    Mais je ne doute pas qu'il deviendra réellement incontournable dans quelques années.

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  2. Quand ce machin est arrivé, on a eu le tort de vouloir reproduire ce qu'on faisait avec les autres machins. Par contre, on a vite appris à ne pas refaire les mêmes erreurs que dans les autres, faire la chasse aux abonnés, y être bavard pour rien...

    Par contre, tu as raison, c'est difficile de trouver un point d'entrée quand on débarque. Qui suivre ?

    Avec Facebook, on trouve toujours la famille et les copains. Dans Twitter, on finit par découvrir des proches. Avec Google+, on trouve difficilement du monde que l'on connait.

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    1. C'est facile trouver du contenu. Dans la barre de recherche, juste à indiquer un mot ou sujet d'intérêt. Et voilà, c'est parti.

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  3. Pas mal mais est-ce que ce réseau ne va pas finir comme FB quand tout le monde se sera habitué? Pour l'instant ça m'a l'air assez confidentiel, donc tranquille.

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    1. Non, ce réseau ne remplacera pas les autres. Et il restera bien "compartimenté". C'est G+ qui sera utilisé pour commenté les vidéos "Youtube" par exemple, mais les gens resteront sur Youtube.

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