02 mars 2015

Pour la transformation numérique, n'ayons pas peur d'internet !

Je lisais, ce matin, une interview d’Axelle Lemaire, notre secrétaire d’Etat au numérique, dans le Parisien (vous pouvez lire aussi, mais seule la deuxième moitié est consacrée au numérique). Une phrase a retenu mon attention : « Il faut aussi construire la confiance dans l'environnement numérique en protégeant plus les données personnelles de nos concitoyens. » Je n’aime pas quand l’Etat se mêle de protéger mes données personnelles (même si je suis d’accord avec le droit à l’oubli, qu’elle évoque juste après). Ce genre de propos est de nature à effrayer les braves gens. Je repensais à cet interview en déjeunant avec un collègue que je n’avais pas vu depuis une quinzaine d’années et qui me disais avoir peur des réseaux sociaux, peur des utilisations que pouvaient en avoir les employeurs…

Si on veut réussir la transformation numérique de la société, que l’on appelle avec Pierre dans nos blogs respectifs, il faut arrêter d’effrayer le public.

Si un potentiel employeur cherche mon nom dans Google, il tombera sur un tas d’homonymes (mais plus rapidement sur moi vu que je suis actif sur la toile). S’il accole le nom de ma société avec mon patronyme, il tombera sur le site de Force Ouvrière où il verra que je suis délégué du personnel sur une liste commune « FO CFDT ». Pan ! Pour ma réputation professionnelle de cadre supérieur… Les réseaux sociaux n’y sont pour rien.

Apprenons à nos congénères à ne pas laisser de traces compromettantes. Tiens ! Cherche Nicolas Jégou, dans Google ! Tu trouveras en premier http://www.nicolasjegou.com qui est, indubitablement, mon blog. J’y ai mis ma photo et dès le sous-titre, je parle de Loudéac et du Kremlin-Bicêtre. Je vais même jusqu’à y parler boulot mais sans information compromettante.

L’employeur ou le collègue qui cherche mon blase tombera ainsi sur un site non compromettant puis sur un autre Nicolas Jégou. Ensuite, il verra ma page Google+ où il n’y a rien de bien important et quelques réseaux sociaux, dont Facebook, où nous sommes des dizaines de Nicolas Jégou. Et il finira assez rapidement par trouver http://jegoun.net qui pourrait être compromettant (je n’en suis même pas sûr…) et ne fera la relation entre les deux sites que parce qu’ils sont dans leurs blogrolls respectives (ce que je peux supprimer en trois clics mais il faut bien que le poids lourd envoie des visites au petit). Enfin, il trouvera http://twitter.com/nicolasjegou mais pas http://twitter.com, seul endroit du web où je raconte réellement des trucs qui pourraient intéresser un employeur. Poursuivant ses recherches, il va éplucher mon compte Facebook où je raconte parfois des bêtises ou diffuse un selfie avec des copains saouls qui me demandent de le faire. La belle affaire !


Je vais donc donner des conseils :

Petit 1 : sois philosophe.
Petit 1.1. : si un employeur refuse ta candidature pour une publication sur internet, il ne mérite pas de t’avoir dans son équipe.
Petit 1.2. : si un de tes collègues te suis dans les réseaux sociaux, range le immédiatement dans la catégorie des types dérangés.

S’il m’arrive de chercher des collègues sur la toile, c’est uniquement pour étudier le fonctionnement des réseaux sociaux, pas pour connaître leur vie privée dont je n’ai strictement rien à cirer.

Petit 1.3 : qu’est-ce que tu en as à foutre qu’un type te vois à la plage ou au bistro ?

Petit 2 : ne parle jamais de travail « en mal » dans les blogs et Facebook. De toute manière, tu n’as pas le droit, c’est inscrit dans ton contrat de travail. En plus, dire du mal en public de quelqu’un qui te verse un salaire est un comportement de trou de cul.

Petit 3 : ne sois pas anonyme dans Facebook et les machins comme ça, c’est grotesque. C’est fait pour être en contact avec les gens, pas à raconter des conneries. Sur Twitter, coupe la poire en deux, un peu comme moi, avec Jegoun. Un type qui tombe sur mon compte Twitter comprendra qu’il s’agit de moi mais il est assez difficile de trouver le compte à partir de mon nom.

Petit 4 : si tu as besoin de Facebook pour des raisons professionnelles, ouvre un deuxième compte, anonyme celui-là, pour faire le con avec les copains.

Petit 5 : crée un blog à ton nom. Il tombera en tête de toutes les recherches et tes autres « mentions » seront remisées aux oubliettes. Tente de noyer la toile avec des informations positives sur toi pour faire passer les conneries au second plan.

Petit 6 : ne publie pas de photo compromettante des gens (n’oublions pas les progrès technologiques qui permettront très prochainement d’identifier tout le monde).

Vous allez me dire que je le fais quand je diffuse des photos de fêtes… ou de fêtards… C’est faux. Ce n’est pas compromettant. Faire la fête n’est pas interdit et aucun employeur n’a besoin de mon blog pour voir qu’un type picole.

Petit 7 : ne mets pas de photo d’enfants qui ne sont pas les tiens (on ne sait pas ce que cherchent certains nuisibles). Pour les tiens, tu t’en fous, tu maîtrises.


Madame Lemaire est invitée à nous dire ce que veut dire « protéger les données personnelles des concitoyens ». 

9 commentaires:

  1. Le lien vers nos blogs respectifs ne fonctionne pas.

    Des conseils bien pragmatiques. A écouter.

    J'ai lu l'interview dans le Parisien. Elle parle bcp de la French Tech aussi. Et la loi qu'elle mentionne a peu d'impact business si on se cantonne aux trois objectifs, sûrement louables.

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    1. Ah merde (pour les liens, je corrige dès que je suis en état). Oui. Peu d'impact.

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    1. Je voulais te proposer que l'on fasse un ebook ensemble en compilant tous nos posts en les arrangeant en faisant un plan et en le diffusant sous nos deux noms ou Pseudos : du genre "Le Digital Washing par Jegoun et Disp". On pourrait le diffuser via Tablo.io. Cela serait marrant..

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    2. Je vais essayer de constituer une V1 sous forme de plan à partir des posts. Mais il faut aussi une préface, une conclusion, un titre..

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    3. Commençons par des photos de cul pour la couverture. Il faut vendre.

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    4. La couverture est importante mais ne rêvons pas, nous n'allons pas devenir les auteurs du nouveau Fifty shades of grey

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